AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
San Antonio tome 175 sur 175
EAN : 9782265071841
240 pages
Fleuve Editions (03/05/2001)
3.31/5   107 notes
Résumé :
Mélanie Godemiche, héritière d'une riche famille de la Beauce, organise une rave party endiablée dans la ferme familiale du Pinson-Tournan, près de Chartres.
Dans la nuit, on découvre son cadavre mutilé. Près du corps, un gendarme retrouve la casquette du fils adoptif de San Antonio, Antoine, qui devient suspect numéro un.
Le commissaire, qui ne croit pas à sa culpabilité, rencontre Bernard Roykeau, patron de la police de Chartres. Celui-ci accepte de ... >Voir plus
Que lire après Céréales killerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,31

sur 107 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis
Le 6 juin 2000, Frédéric Dard tire sa révérence.
En avril de l'année suivante parait au Fleuve Noir cette ultime aventure du commissaire San-Antonio, dans un format semi poche avec une couverture signée Boucq.

Dard disait qu'il écrivait pour des amis, et c'est un peu comme cela que je le considérais, nonobstant la différence d'âge et le fait que je ne l'avais jamais rencontré.

Auteur populaire notoirement sous-estimé, il avait parfois il est vrai, la mauvaise habitude de tomber dans une certaine facilité.
C'est malheureusement le cas dans ce roman paru à titre posthume.

Une histoire peu crédible, comme souvent certes, mais les "pitreries" et "gauloiseries" habituelles font un peu long feu…

Il demeure pourtant, ça et là au détour d'un paragraphe une petite phrase bien tournée et pleine de bon sens, ce n'était pas le moindre talent de Dard, que de semer des pépites dans le fumier.
Commenter  J’apprécie          351
Céréales Killer, tout est dit dans le titre, c'est une affaire de Serial Killer dans le milieu des grands exploitants agricoles.
C'est le dernier San Antonio écrit par Frédéric Dard, et j'avoue que j'ai ressenti un certain manque, du moins dans la première moitié du roman. Ici, c'est cadré, le langage d'argot est efficacement choisi, les calembours sont au point, l'intrigue bien ficelée, la lourdeur calibrée, les scènes de cul sont semées comme les cailloux du petit poucet, à espace régulier. Mais moi, j'aime quand ça dérape, quand ça part en vrille, il faut attendre le milieu du livre pour découvrir la première élucubration digne de ce nom, le chapitre saucisse (6) démarre en trombe, réflexion sur les livreurs qui bloquent les rues, un peu de fantaisie avec l'orthographe et un inventaire à la Prévert, enfin je retrouve mon San Antonio, celui qui oublie l'enquête pour parler de notre pitoyable société, ironique et totalement perché, d'attaque pour “violer les mots et les phrases”. Un bref éclat dans ce San Antonio trop formaté, où le scato-porno devient presque trop répétitif, le calembour téléphoné, et l'orthographe revient vite à sa place. Quelques bons moments pour une histoire avec un peu moins de personnalité, on sent que Frédéric Dard laisse la bride à ses collaborateurs, venant disperser épisodiquement quelques trouvailles dans le récit. Je me trompe peut-être, mais c'est le sentiment que cet opus m'a donné. Pas assez fou.
Commenter  J’apprécie          250
Raaaaa ! qu'il est loin le temps où San-Antonio faisait de l'espionnage. Je râle, car je n'ai pas souvenance, dans mes précédentes lectures, que le cul y était aussi omniprésent et aussi vulgairement présent. Non pas que je sois prude, mais, si j'aime énormément les auteurs qui jouent avec les mots, ce qui n'est pas forcément une tâche aisée, jouer avec la concupiscence est, à mon sens, une facilité à laquelle Frédéric Dard pouvait échapper.

frederic-dard-en-aout-1990-1463954583 (1)M'enfin, reste les jeux de mots, ici très présents également, trop... l'excès de jeux de mots tuant le jeu de mots, le tueur en série du livre se voit concurrencer par l'auteur lui-même.

On retrouve également les notes de bas de page et, là aussi, l'excès de note de bas de page tue la note de bas de page.

En clair, l'auteur, les auteurs, font dans l'excès dans cet ouvrage . Excès dont j'ai déjà parlé, mais également excès dans l'histoire et la propension du fils de San-Antonio, Antoine, à se foutre dans la merde et à se faire passer pour le tueur en série.

Cependant, quelques phrases, surtout au début, valent le détour et le style est toujours là bien que la vulgarité prenne trop souvent le pas sur le style.

Au final, pas un grand moment de lecture que ce dernier titre signé Frédéric Dard, mais pas non plus une plaie. Quelques phrases qui font tilt, d'autres qui font plouf, une histoire pas trop simpliste, mais plombée par une propension du fils du commissaire à tout faire pour attirer les suspicions sur lui.

En conclusion, il me faudra revenir sur les derniers épisodes de la main de Frédéric Dard, pour me faire une idée du style final de l'auteur
Commenter  J’apprécie          70
Céréales Killer ne se démarque pas des autres San Antonio.
Il se passe, en partie, à Rome que l'on visite pendant l'enquête. Dard en profite pour déblatérer comme un chameau sur les romains et caricaturer tous les bacs à nouilles.
A chaque fois que je lis un San Antonio, la langue dardienne m'amuse. Je ne connais pas d'hauteurs (grands écrivains) utilisant cette langue ( de boeuf à la sauce piquante), un savon mélange d'argot, d'Audiard de franglais et d'expression à la noix de cajou. Même si Franz Bartelt s'en approche.
Aujourd'hui, s'il était encore de ce monde, sa majesté du polard français, habitant en Suisse pour planquer son artiche et sa collection de comtoises, serait dépressionné, façon Béru ayant raté un coït facile avec une apprentie coiffeuse amatrice de gros bigoudi, à cause de la bien-pensance et du parler correque de notre époque.
Aujourd'hui, un seul de ses romans d'aventures sexuelles et policières publié et le brave Dard serait attaqué en justice. Il aurait débandé hélico presto face aux attaques des ritals, des niacquoués, d'un collectif de prostituées, d'une association pour l'écriture inclusive, de l'office de tourisme romain, des peines-à-jouir ou que sais-je encore?
Ce serait direction la Santé (mais pas des pieds, Béru). A la suite de sa condamnation, le Dard aurait dû revendre sa ferme suisse pour indemniser des sbires, des profiteurs et les suce-sous froissés dans les romans de notre auteur de livres de plage préféré.
Sa statue serait déboulonnée par des extrémistes de je-ne-sais-quoi, des obèses, les héritiers de Jean Lecanuet...
Derrière l'auteur de toutes ces gauloiseries, ces provocations, se cache un homme cultivé qui multiplie les références littéraires et artistiques.
Commenter  J’apprécie          50
Le petit dernier pour la route après que l'auteur ait tiré sa révérence définitive.

Et c'est le Tonio (devenu grand, aussi inspecteur de police) qui vient demander de l'aide à son papounet de commissaire. Junior se retrouve accusé de meurtre sur la jeune fille Mélanie Godemiche rencontré plus tôt dans une rave party. Il a oublié sa casquette sur le lieu du crime. San Antonio père va demander au commissaire Roykeau du temps pour appréhender le vrai coupable et innocenter son fils. Pour cela il va voyager jusqu'en Italie, mettre à mal un trafiquant de dope et jouer de son pipeau dans toutes les langues de notre vieille Europe.

Beaucoup de grossièretés comme à l'accoutumée, il manque Béru, ce que va regretter le commissaire durant tout le roman, même le chapitre lui étant dédié est plein de nostalgie. On sent bien que Dard est au bout du bout, même lui ne semble plus trop croire en son commissaire, c'est moins joyeux, moins provoquant et encore moins dithyrambique qu'avant mais c'est toujours et ça reste du San Antonio, donc on aime quand même.

L'histoire qui concerne son fils semble se rafistoler d'elle-même, le concours de son auteur n'y est pas pour grand chose. Il me semble même que San Antonio était davantage impliqué dans ses enquêtes précédentes et que son flair de flic savait repérer les ennuis et les faussaires à des kilomètres à la ronde.
C'était le bon vieux temps comme qui disait l'autre…

Bonne lecture !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Un sursaut me réveille, à moins que ce ne soit l’éveil qui m’ait fait sursauter. La petite a bataillé longtemps contre sa canicule interne. On lui a administré de la Catalgine, on l’a plongée dans un bain rafraîchissant. On a même harcelé le pédiatre en plein coït, ça s’entendait à son souffle haletant et à ses doigts qui poissaient sur le combiné. On voulait être bien sûrs qu’Antoinette ne nous faisait pas un abcès de cerveau, une achalasie du cardia, de l’acide uranique, une acrocyanose de Patouillard, un adénome prostatique (heureusement rare chez les filles), une agranulocytose sous-jacente, de l’alopécie à géométrie variable, une angevine de poitrine, un anthrax de Saint-Minute, un aphte-à-Line, une aplasie médiévale, une arthrite de Russie, une ataxie G7, un bec-de-lièvre myxomateux, une bilirubine sur ongle, un botulisme et mouche cousue, une brucellose de Brabant, des calculs mento, une candidose de Maria, une colite frénétique, un cytomégalovirus pascuaïen, un delirium (même très mince), un diabète bête qui monte, une dysménorrhée surprécoce, une échinococcose toujours, un épanchement de Sidonie, une folliculite funicula, un ictère de feu, une leishmaniose broutor, un lipome Touskila, un lupus ducu, une morpionite aiguë, une néphrite épidémoule, un œdème de Quick, un œdème de Macdo, une pemphigoïde bulleuse, une plumothorax, une polypose tonku, un purpura d’aigou, une rimski de Korsakov, une salpingite à la noix, voire une classique fièvre typhoïde. On avait eu beau passer l’insoutenable dictionnaire médical en revue, ce qui nous tracassait le plus, c’était l’éventualité d’une méningite, saloperie qui galope ces temps-ci et fauche à l’aveuglette nos plus frêles bambins. Mais le toubib avait entériné mordicus son verdict : otite, otite, otite ! Qu’on le laisse achever sa levrette peinard, merde ! Trois déculages en vingt minutes, il a été obligé de se relancer à la manivelle, le pauvre ! (p. 31)
Commenter  J’apprécie          51
La rue des Bérurier est en plein émoi lorsque je me pointe : une camionnette de dépannage Darty garée en double file bloque la circulation.
Je planque mon Audi sur un berceau et me dirige pedibus vers l'immeuble du Gravos. Les chauffeurs klaxonnent, tempêtent, vectivent par les portières, tupèrent contre ces empêcheurs de rouler en cons. Un tomobiliste, lui infliger dix secondes de retard, c'est le pire outrage qu'il puisse subir. Ça le rend aussitôt voisin de l'hystérie. Plus rien ne compte que cette immobilisation forcée. Il en oublie sa tronche de rat crevé, les pellicules qui neigent sur son blazer, les perfidies de ses collaborateurs, les brimades de ses chefs, l'ombre de l'ANPE, son ulcère du duodénum, les ragnes interminables de sa mégère, l'explosion de la chaudière du chauffage central, ses économies investies en Euro-Tunnel, les préservatifs usagés découverts dans la chambre de sa gamine de douze ans, les bas jarretières qu'enfile son fils aîné pour sortir le soir et même, oui même, que sa sacro-sainte chignole doit passer la semaine prochaine au contrôle technique avec de fortes chances d'être recalée.
— Pourquoi vous gueulez comme ça ? lancé-je devant la kangoo jaune et bleu, ils font leur boulot, ces mecs.
Tout juste si je ne me retrouve pas lynché haut et court. Voilà plus de quarante minutes que les dépanneurs bouchent la rue ! Qu'ils montrent le bout de leur nez et ça va être leur fête ! La vindicte des chauffards est sans pitié. (p. 122)
Commenter  J’apprécie          20
Les pistes, les fausses pistes et les culs-de-sac s'entrecroisent avec opiniâtreté dans cette enquête, non ? Je m'y sens aussi à l'aise que le Minotaure dans le labyrinthe de Dédale. Mon moral est à peu près celui d'un mec qui poiraute devant la porte des chiottes d'un "trois étoiles Michelin", se demandant si sa gonzesse n'est pas en train de changer le filtre de sa Marlboro rouge, ce qui nuirait à la santé de ses projets culiers.
Commenter  J’apprécie          40
N'importe quel mec accablé, t'as remarqué, baisse la tête.
L'humain partage avec la bête de somme l'art de courber l'échine quand une force s'oppose à lui.
Commenter  J’apprécie          90
Le jour où les hommes comprendront qu'en donnant la vie on offre aussi la mort, ils hésiteront peut-être à vider leurs burettes.
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Frédéric Dard (79) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (285) Voir plus



Quiz Voir plus

Frédéric Dard

Où Frédéric Dard est-il né?

Vire (Calvados)
Moulins (Allier)
Jallieu (Isère)
Beauvais (Oise)

10 questions
87 lecteurs ont répondu
Thème : Frédéric DardCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..