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Janvier n'est pas le temps des bonnes résolutions, mais celui de les mettre en pratique.

C'est chose faite pour ce mois-ci avec la lecture (dans l'ordre de leur parution afin de regarder les différents personnages prendre forme) de « J'ai peur des mouches » du célèbre commissaire San-Antonio.
C'est chose faite pour ce qui concerne la lecture. Pour ce concerne la genèse des personnages, chou blanc. Bérurier présent au début, mais totalement absent au-delà de la page 20… Pinaud absent…

San-Antonio est dans le Paris-Nice avec Félicie : les vacances…
Appel au haut parleur : San-A est appelé dans le bureau du chef de gare. le Boss : vacances annulées, un agent secret rentre d'Allemagne Orientale. Il est contaminé et sème la mort autour de lui. San-A doit se rendre en Allemagne pour détruire l'usine de production de cette arme biologique, avec son collègue contagieux et revenir sans lui…

Finalement un bon divertissement, malgré une intrigue légère (très légère) et quelque peu tirée par les cheveux. Peu d'effets tels qu'on les aime chez Frédéric Dard : énumérations, jeux de mots, digressions… Oui, un San-Antonio bien léger.
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L'exergue est explicite : « Il est souhaitable que les personnages de ce récit soient fictifs ! le contraire serait vraiment trop moche ! » San Antonio s'apprête à passer quelques jours de congés bien mérités à Nice avec sa brave femme de mère quand un appel retentit dans la gare. le grand chef lui confie une mission sensible et dangereuse : il doit annuler ses vacances et se rendre en République démocratique allemande (nous sommes en 1957, le Mur n'est pas encore construit) pour y détruire un laboratoire de recherches sur des armes bactériologiques. Il sera accompagné par un autre agent qui a déjà exploré les lieux. Malheureusement, ce collègue en est revenu empreint d'un neurotoxique tuant toute personne s'approchant à moins de dix mètres de lui. La collaboration va être coton !

« J'ai peur des mouches » est un épisode de la série San Antonio en demi-teinte mais non dénué de charmes par moments. Je pense notamment au saut en parachute homérique ou à au face à face avec un savant fou intrépide. L'action se déroule en Allemagne de l'Est et bien évidemment, Frédéric Dard nous sert tous les clichés sur nos voisins d'Outre Rhin. A noter que notre commissaire, "champion toutes catégories du Zizi-Pan-pan", est un des premiers acteurs du rapprochement franco-allemand. du côté de la boîte à souvenirs, l'auteur fait souvent référence aux figures de l'époque : Coquatrix, Bobet, Zátopek, ce qui a aujourd'hui une saveur surannée. Si ce n'est sûrement pas le meilleur San Antonio, le roman n'est pas non plus désagréable à lire.
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Pas de Bérurier ni de Pinaud dans cet épisode où S-A, qui s'apprête à partir en vacances avec Félicie, est rappelé en urgence par le Vieux pour une mission de la plus haute importance. Un agent français, Larieux, a découvert qu'un laboratoire allemand a mis au point un virus potentiellement inquiétant. Ledit agent a même été contaminé, et tous ceux qui se sont approchés de lui à moins de 10m sont morts peu après... La mission de notre commissaire ne pouvant se faire sans aide, S-A va devoir faire équipe avec un gusse que l'on ne peut approcher, sauter en parachute et tout le toutim...
J'ai rapidement trouvé l'histoire un peu capillotracté, même si certains passages sont dans la droite lignée de la série.
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J'ai peur des mouches ou comment vous réconcilier avec Dard. La vieille qui marchait dans la mer, ma première rencontre avec cet auteur, première rencontre qui ne m'avait pas convaincue et qui surtout, m'avait un chouïa "choquée" car trop graveleuse pour ma pudibonderie. Cependant, les années ont passé, j'ai même eu, entre temps, 2 enfants qui ne se sont pas faits par l'opération du Saint-Esprit, je me suis donc "dévergondée". Bien que je ne puisse pas dire qu'une fan soit née, cet auteur via ses expressions et répliques me sera d'un grand secours dans le cadre de ma profession, car oui la dame est gérante d'un bar tabac (c'te loose). Inutile de préciser que je suis journalièrement au contact d'une gent masculine avinée, ou devrais-je plutôt dire à de la progestérone en fusion?! et là, je sens poindre en vous un minimum de commisération et de compassion à mon égard! inutile, avec le temps tout glisse ou presque. Soyons réalistes, à répliquer à la Dard je ne passerai pas pour une grande dame à la classe internationale, mais au moins la dame d'1m72 que je suis, pourra leur rabattre le caquet et surtout refroidir leurs ardeurs... Car, quoi de plus choquant pour un homme qu'une femme s'exprimant comme lui ?

Sinon, le bouquin en lui même est dynamique, drôle, rapide à lire et court.
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J'ai retrouvé San Antonio pour la 27ème fois.

Ça démarre sur les chapeaux de roue car dès les premières pages Antoine apprend qu'il part en mission en Allemagne. Une très courte conversation avec Béru et c'est parti
(à moins que ce soit Pinaud ? Je ne m'en souviens plus, cela a été si bref !).

Il aura pour lui tenir compagnie un drôle de zig car ce dernier est malade. Atteint d'un méchant virus très contagieux, tellement contagieux que tous ceux qui l'approchent meurent dans les heures qui suivent. Sympa, hein ?

Le voyage outre Rhin se fera en avion. San Antonio devra sauter en parachute pour la première fois de sa vie ! (Il les aura à zéro !).

Et puis il risquera sa vie à de multiples reprises, vous vous en doutez. Je peux même vous dire sans spoiler qu'il s'en sortira vivant, bien entendu. D'ailleurs, à ce sujet, j'aimerais bien avoir un ange gardien comme le sien. Il faut bien avouer qu'il est drôlement vernis à ce sujet !!


Un bon moment donc pour ce roman qui se lit d'une traite. Manque juste le dénouement, absent. Comme souvent, on se fait mettre à la porte vite fait bien fait. Pourtant il existe bien un épilogue qui n'est pas bâclé pour le coup.

A noter que, pour une fois, le titre « J'ai peur des mouches » est tout à fait approprié et justifié. Vous voulez savoir pourquoi ? Eh bien… lisez le livre !! :o)
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Quand on écrit autant d'opus, il y a nécessairement des plus faibles. Celui-ci en fait partie. Rien de particulièrement saillant dans ces pages. Pas les mots les plus hilarants, pas l'intrigue la plus folle, manque de personnages charismatiques, et moins de cul. Je l'aurais laissé dans les tiroirs.
(Cela dit, c'est déjà mieux que plein d'autres choses éditées, et Dard n'en est pas moins un génie.)
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San-antonio ? Ce n'est pas sérieux diront certains puristes de la littérature. Non ce n'est pas sérieux, c'est drôle ! c'est bon enfant, c'est truculent, cela détend et change les idées. En lisant cet opus n° 27 publié en 1957 de la série des San-Antonio j'ai retrouvé un peu mon adolescence, à l'époque où j'écrivais et lisais des histoires rocambolesques à la limite du vraisemblable, mais riches de péripéties en tout genre et laissant mon imagination vagabonder librement. Bien sûr je n'ai pas le talent de Frédéric Dard et l'on mesure à quel point le style emporte tout, quelle que soit l'histoire. L'intrigue est importante, mais la manière de raconter une histoire est déterminante pour retenir le lecteur. Frédéric Dard est un maître écrivain à n'en pas douter, il a cette capacité d'entraîner le lecteur dans son monde, de l'intéresser, quel que soit le sujet de son récit et surtout de l'amuser et de le distraire, ce qui demande déjà un certain talent.

Je ne vais pas résumer l'histoire de ce livre, cela ne présente pas de réel intérêt, il n'y a pas d'étude psychologique ou de leçon de morale sous-jacente, tout est dans le style, la liberté complète dans l'expression, l'usage inattendu des mots, les calembours, les métaphores osées, l'invention du langage, les néologismes. Frédéric Dard est un romancier prolifique. La série des San-Antonio compte 175 romans sur un total d'environ 400 romans publiés par l'auteur. Évidemment un roman tel que “j'ai peur des mouches”, relativement court et sans complication peut s'écrire plus vite qu'illusions » perdues De Balzac, mais la performance est quand même bluffante. Ce qui caractérise à mon sens le style de Frédéric Dard, outre sa maitrise de l'argot et son humour un peu gras, c'est sa fluidité. Il n'y a pas de temps mort, tout coule, s'écoule jusqu'au dénouement final. Cependant je ne vais pas pour autant entamer la lecture de toute son oeuvre, j'ai apprécié cette lecture comme une surprenante incursion dans un monde littéraire que je ne connais pas beaucoup. Je ne sais pas si je vais poursuivre dans cette voie, sans doute lirais-je un deuxième livre de Frédédic Dard pour me faire une opinion plus précise, mais j'ai déjà le sentiment qu'il n'y a sans doute pas autre chose à trouver dans son oeuvre que du divertissement, de l'amusement, une manière reposante de faire un break histoire de changer radicalement de point de vue pour observer le panorama de la littérature dans toute sa diversité.

Voici quelques brèves qui m'ont fait sourire :
« S'il compte sur mézigue pour lui administrer un vulnéraire, il se cloque le médius dans l'oeil jusqu'au slip » (Page 19)
« Je déballe une série de grossièretés que ma bonne éducation, jointe à celle de mon éditeur, m'empêche de reproduire ici. » (Page 49)
« Comme dirait un de mes amis vénitiens, c'est une lagune qu'on va combler ». (Page 55).

Je ne recommande pas d'utiliser ses citations dans une dissertation philosophique, mais dans une réunion entre amis cela peut faire son effet.

J'ai aussi apprécié le fait que chaque chapitre soit introduit par quelques mots qui décrivent ce à quoi doit s'attendre le lecteur. Ce procédé littéraire ancien a été utilisé notamment par Jules Verne. Il donne à la forme du récit un côté désuet avec dans l'usage qu'en fait Frédérice Dard, un effet de comique décalé.
Exemple : Chapitre V Dans lequel il est prouvé qu'à côté de moi, Buffalo Bill sucrait les fraises !

Dans la pharmacopée des livres qui soignent, un San-Antonio ne vous guérira pas d'une maladie mais vous évitera dans contracter une : la morosité !

– « J ' ai peur des mouches », San-Antonio (Frédéric Dard), Hachette (2023), 173 pages. Volume N° 1 de la collection Frédéric Dard
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"Pas de fioritures, l'essentiel ! L'art, c'est avant tout la sobriété ! Des phrases courtes pour écrire, des traits accusés pour peindre, des paluchages précis pour séduire !"

Fantastique épisode que cet épisode fantastique... Une sombre histoire de laboratoire secret en Germanie orientale, une arme biologique redoutable et tout le toutim. Qui est inoculé devient inoculant et sème la mort là où il (tré)passe. San-Antonio nous la fait à l'envers : aucune paire de menottes n'enchaîne deux comparses contraints mais une distance de 32 pieds à respecter s'impose à l'Apollon de la Rousse et à un collègue infecté sous peine de death.

Bon si le docteur Raoult avait été là, il aurait, vite fait bien fait, mis un terme à cette pandémie qui menace mais le séborrhéique toubib, en 1957 -acte de naissance de l'excellent polar-, reniflait pépère les stalactites morveuses qui lui pendait au tarbouif et s'escrimait sur sa méthode Boscher ! Heureusement il y a notre Casse-plumard favori qui en voit des vertes et s'envoie des bien mûres (Ah les charmes d'Outre-Rhin !) pour mettre un terme à l'horrible contagion.

Du très grand San-Antonio !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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San Antonio doit encore une fois abréger ses vacances avec sa maman Félicie pour une mission très urgente. Cette fois ci, il part en Allemagne orientale. Ce tome se lit rapidement, on sent l'amour de l'auteur pour les germaniques, normal en 1957, les traces de la guerre sont encore présentes en Europe. le sujet principal est centré sur la guerre bactériologique, un thème toujours d'actualité...
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C'est toujours un plaisir que de lire épisodiquement un San Antonio.
En priorité pour cette langue inimitable.
Et un peu de nostalgie pour ce temps où l'on pouvait se permettre des gauloiseries et des blagues de mauvais goût sans se retrouver devant les tribunaux de la nouvelle censure bien pensante.
Passons rapidement sur l'intrigue, totalement invraisemblable, mais bien menée, qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, là n'est pas l'intérêt de l'ouvrage, et retenons surtout cette langue d'une incroyable imagination.
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