Vous connaissez tous ma devise ? Elle est la même que celle des Kennedy : « ne jamais se LAISSER ABATTRE ! »
C'est bon, la lèche, pour celui qui la fait plus fort que pour celui qui la subit. C'est voluptueux. Y'a une ironie du second degré là-dedans. Aussi une mortification. C'est une espèce de cilice qui vous gratte l'orgueil. On s'autodégueule à lichouiller ses supérieurs. Lécher, c'est un peu braver. La salive sur autrui, n'est-ce pas déjà un crachat ?
Vingt minutes plus tard, nous sommes installés à la terrasse du Carlton, devant des oranges-vodka tellement glacées qu’un esquimau s’enrhumerait rien qu’à les regarder.
Quelques crachotements. Puis la musique éclate. Manque de pot, il ne s’agit pas de la Marseillaise, mais d’une chanson de Mme Anny Cordy intitulée On m’appelle Cirrhose. L’erreur est d’autant plus fâcheuse que le ministre de l’intérim passe pour aimer tuter. A ce que les baveux d’opposition sous-entendent, paraîtrait qu’elle se pionarde au pastis nature, l’Excellence.
Effectivement, la bagarre se déclenche sans plus tarder pour la plus grande satisfaction des populaces initialement déçues par un accident sans mort ni blessé.
Nos faciès silencieux imposent la réalité hideuse.
– Enfin, quoi, merde, je vais être déshonoré lorsqu’on saura qu’il m’en manque deux !
Vous ne trouvez pas inouï, vous, que le P.D.G. d’une compagnie de navigation s’appelle Oscar Gaumixte ? Franchement, y’ a que dans mes bouquins qu’on voit ça.