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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ça peut faire penser au meilleur des mondes, ou 1984. J'ai eu en tête le cercle aussi. Et puis, j'ai pensé au nazisme aussi avec la volonté de créer une race pure et d'éliminer tous ceux qui sont jugés impures.
C'est une histoire cruelle et horrible ! Ça ne donne pas envie d'être dans ce futur là !
On suit les histoires parallèles de Green et de Bazarov, 2 "héros" ordinaires ou plutôt, 2 anti-héros ordinaires.
Où l'extrémisme peut mener, avec la volonté de bien faire.
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Ce livre nous invite à visiter un quelque part futuriste — le futur de la prochaine génération ? — entre 1984 (Georges Orwell), le Maître du Haut Château (Philip K. Dick) et Paradis pour tous (1982), le film d'Alain Jessua avec Patrick Dewaere, Fanny Cottençon et Jacques Dutronc. C'est dire que ce monde ne fait guère envie. Pourtant il devrait… : il est plein de véganes !
Car dans ce monde-là, l'action se situant à Océania en Amérique du Sud, les véganes ont fait leur révolution. Ils ont pris le pouvoir. On y croise Green, jeune végane à qui manque un peu de pureté à la naissance, et Bazarov, un « carnivore » qui essaie tant bien que mal de s'intégrer à cette société en s'entraînant pour devenir un grand champion de marathon et pourquoi pas bientôt un grand King Fucker et un géniteur exemplaire… Que va-t-il arriver à ces personnages qui font tout pour éviter le sort non enviable des « sang-rouge » et appartenir au summum de l'espèce humaine et vivre sans travailler parmi les « sang-vert » ?
Ce qui va leur arriver, nous ne vous en dirons rien. Mais il nous paraissait justice que de mentionner ce roman qui, bien qu'il ne bénéficie pas d'une plume remarquable, n'en comporte pas moins quelques qualités imaginatives, et surtout l'originalité d'associer un certain caractère inhérent au véganisme contemporain, à une critique de tous les excès et absurdités vers lesquels glissent tout doucement la civilisation et ses (éco… ?)-citoyens. Un roman qui invente l'homéostasie, la chasse aux déviants et la punition à l'eau bouillante, pour nous rappeler qu'aucun régime politique — si toutefois ce monde est encore à proprement parler politisé… — n'est parfait, loin de là, et que tout ce qui devient obsessionnel est dangereux et liberticide. Mêlant toutes les tendances de la société actuelle (téléréalité, mode, auto-surveillance, pornographie adulescente, individualisme, véganisme, etc.), Olivier Darrioumerle donne vie à un monde coloré, farfelu et cauchemardesque où l'on se demande bien ce que sont devenus les animaux chéris ? C'est que, en extrapolant un peu, on arrive rapidement à formuler et désirer concrétiser ce qu'on souhaite de mieux pour tout le monde et, par la force des choses et de la « volonté », à tendre vers une vitrification du monde dont le néant n'a d'égal que l'absurde absolu. Bienvenue à Veganland est un monde programmatique et dépersonnalisé qui, ayant débarrassé sa population de ses sentiments, offre à ces écocitoyens l'avenir radieux d'une existence calibrée et sans soucis. Ça n'est pas sans soulever encore quelque opposition, comme avec ceux qui vivent à l'extérieur dans les décombres de l'ancien monde : Les végans veulent s'extraire de la chaîne alimentaire, car ils ont peur d'être dévorés. Ils veulent dominer la nature, car ils ont peur qu'elle les dévore[1].
À ce stade de notre succincte présentation, vous nous direz que l'auteur bayonnais de ce roman n'est sans doute pas végane, que ce sont les autres qui dévorent les bêtes pour ne pas être dévorés par elles, qu'il se moque, que c'est encore un défenseur de l'élevage traditionnel proche de Jocelyne Porcher, que critiquer des positions extrêmes c'est défendre l'immobilisme de l'idée d'un « juste milieu » et qu'à ce rythme on n'avance pas, etc., etc., etc. Oui, vous aurez un peu raison.
Mais justement c'est pour cela que nous avons bien aimé Bienvenue à Veganland. C'est un miroir tendu vers ce que nous autres, les véganes prêts à sauver tous les animaux, la planète et nos frères et soeurs humains — que tout ce petit monde-là y consente ou non — dégageons à l'entour. À force de parler de notre santé, de l'alimentation la plus saine possible, du cru, des superaliments, de performances sportives, de lifestyle « healthy », de tous les avantages du mode de vie vegan que l'on balance à la figure d'autrui en lui faisant souvent sentir combien c'est nul de ne pas en être (on voit bien notamment le comportement des donneurs de leçons sur les réseaux sociaux…), à force de se vanter d'avoir une éthique irréprochable au point d'oublier que nous aussi il n'y a pas si longtemps nous étions conditionnés comme tout le monde, quelles qu'en soient les (mauvaises ou bonnes) raisons, nous passons à côté de notre sujet : la libération animale (et pas nécessairement sa disparition…), et au lieu de ça qu'est-ce qu'on a ? On parle des véganes, de l'effet de mode du véganisme, de bouffe, de vitrines cassées, de bouffe, de vitrines cassées, de bouffe, de vitrines cassées, de bouffe, de vitrines cassées, de bouffe, de vitrines cassées, de bouffe… où l'idéalisme et sa candeur tendent à se donner des airs idéologues et autoritaires, quand pourtant à la base c'est un pacifisme interspécifique qui s'exprime… et l'on confond l'idéal végane avec l'eugénisme, le transhumanisme, avec toute altération possible de l'humain en oubliant de l'être envers les animaux : humain. C'est aussi de notre faute.
Afin d'éviter que les méchants carnistes ne s'emparent avant nous de ce roman et des questions qu'il soulève, allez donc lire ce bouquin et faites le tourner. Ça fait du bien, parfois, d'être un peu bousculé, passé à la loupe.
Lien : https://kmlesveganautes.word..
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Veganland. le pays des vegans. Autant vous dire que vous pouvez laisser votre cuir à l'entrée. Et poser immédiatement cette tranche de saucisson que vous tenez entre vos doigts. On vous voit... 👊🏽🍃

Bienvenue à Océania. Ville paisible, les gens sourient. Les animaux aussi. Plus personne ne les touchent désormais. Ne les mangent, ne les portent. Ils vivent heureux, en harmonie, à égalité avec ceux qui les ont tant fait souffrir durant toutes ces années.
Des écrans illuminent la ville. Sur chaque mur-écran, des noms. Tiens, le votre !
Des chiffres, des classements, des performances. Affichés aux yeux et au su de tous.
La compétition est féroce, il vous faut des forces. Vous reprendriez bien un peu de graine de chia ? 👊🏽🍃

Le parallèle avec 1984 de Georges Orwell nous saisit dès le début.
Les vegans ont prit le contrôle. Les carnivores ? Interdits ! Bien sûr, il reste leurs enfants, ces fils de viandards. Parqués, entassés. Ils habitent de l'autre côté de la ville, dans ces quartiers mal famés, mal entretenus. Des ghettos. L'allusion nous glacerait presque.
Les vegans purs souches usent, abusent de leur position.
Océania est réglé. La recette parfaite est trouvé. le bonheur préparé, contrôlé. Aucune erreur de dosage dans ces cocktails nutritionnels savamment dosés.
La joie est partout, jusqu'au prochain attentat des carnivores... 👊🏽🍃

Amateur de dystopie, n'hésitez plus !
La plume d'Olivier Darrioumerle est brillante d'ironie, de références, de satyre, de critique. Les clins d'oeil sont nombreux.
Une lecture savoureusement acide, à laquelle on aurait envie de répondre que les extrêmes, dans aucun cas, ne sont jamais bon ! 👊🏽🍃

À lire pour les amateurs de dystopie, pour les vegans, et les non-vegans ! 💚
Il est disponible depuis le 22 août, à la toute jeune maison d'édition Sable Polaire qui nous promet de nombreuses pépites ! 👊🏽
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans bienvenue à Veganland on retrouve tous les thèmes de réflexions habituels du genre mais avec une mise en application originale. Entre la recherche du bonheur, celle de la perfection et l'homogénéisation, tout est là pour mettre en avant les dérives possibles de ces éléments. Comme souvent, la quête du bonheur passe par les mêmes idées : ne plus penser ou avoir de sentiment, un corps sain dans un esprit sain, le lissage des différences… Si certains éléments sont habituels comme la définition d'un âge de mort, d'autres sont moins fréquents voire innovants. Je ne vais pas entrer dans les détails pour ne pas vous gâcher la découverte mais certains points évoqués sont très intéressants. L'intégration des réseaux sociaux pour le flicage est très bien dosé. Bien que l'on soit dans une société opposant vegan et carnivore, il n'y a pas de vision manichéenne ni de réel jugement du choix alimentaire. La vision est nuancée et permet de bien montrer qu'il peut y avoir des dérives quelque soit sont choix. L'écriture est agréable. Ca se lit bien malgré la structure du récit qui a quelques maladresses rappelant le fait que c'est un premier roman.
J'ai passé un bon moment, n'hésitez pas à vous pencher sur ce titre
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