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Citations sur L'oiseau captif (50)

La finalité de toutes les forces
c'est de s'unir au principe lumineux du soleil
et de couler dans l'intelligence de la lumière
(...)
Pourquoi m'arrêterais-je ?
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Je suis née en Iran, pays s'étirant sur 4800 kilomètres et juché sur un plateau rocailleux bordé de tous côtés par de hautes montagnes. Au nord, des forêts de pins, de bouleaux et de trembles longent la mer Caspienne; au sud, s'élèvent des mosquées aux dômes de turquoise, se déploient des villages sculptés dans la pierre couleur de miel ainsi que les vestiges des jardins et palais de Pasargades, Susa et Persépolis. De vastes déserts de sel et de sable s'étendent d'est en ouest. Chaque jour de l'année, les quatre saisons se déclinent à l'intérieur des frontières iraniennes. Ici, sous une surface en perpétuel changement où fleurs sauvages, sable, roc et neige se côtoient, les veines noires du pétrole plongent au coeur de la terre.
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- Pensez aux écrivains que vous admirez le plus. Qu’est-ce qui vous a apporté du réconfort dans leurs mots ? Donné du courage ? Seuls les auteurs qui ont pris le risque d’être honnêtes ont le pouvoir de nous toucher.
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- On ne fait que se perdre en regardant en arrière, disait-il.
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On apprenait à une fille iranienne à se tenir tranquille et à être docile, or dès ma plus tendre enfance, j'étais entêtée, bruyante et effrontée. Une bonne fille iranienne devait être pieuse, modeste et soignée ; j'étais impulsive, raisonneuse, et désordonnée. Je me considérais l'égale de mes frères, avec l'esprit et l'audace qu'il fallait pour répondre aux leurs. Enfants, quand ma sœur et moi jouions dans le jardin, ma mère nous criait toujours dessus parce que nous laissions et abîmions nos vêtements. Comme Pouran était d'un tempérament plus doux et prompte aux larmes, elle essuyait moins de reproches : mais un coup d'oeil de ma mère à un de mes coudes écorchés, un de mes genoux égratignés ou ma robe salie, et elle s'emportait, m'empoignait et m'assénait une fessée ou une gifle.
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J'apprends à marcher dans les rues de Téhéran comme si elles m'avaient toujours appartenu, et à mesure que je découvrais le plaisir d'observer le monde, je me rendais compte que les restrictions de mon enfance n'étaient pas simplement destinées à nous cacher, nous les filles, de la vue des autres, mais aussi à nous dissimuler l'ampleur du monde.
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Quel que soit le sujet, on en revenait toujours au pétrole : la façon dont il était extrait du sol, qui était autorisé à l'exporter, quelles seraient les conséquences si le pays obtenait finalement la souveraineté sur ses puits de pétrole et les profits afférents. Subterfuges, accusations et cupidité faisaient rage, se déchaînant sans relâche jusqu'à ce qu'un jour, à Abadan, la terre répondit elle-même par le feu.
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J’imiterais à la perfection le sourire séduisant d’Ava Gardner, et le regard froid et assuré de Vivien Leigh. J’irais là où j’en aurais envie, et j’écrirais ce qui me plairait. Je reconnais que mon plan pour réaliser tout cela était peu original, mais au sein de ce monde limité, mes méthodes n’appartenaient qu’à moi : je choisirais mon propre mari, et ainsi, j’échapperais enfin à la maison du Colonel.
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Dans l'incendie d'Abadan, Golestan voyait toute l'histoire de notre pays, mais une force plus essentielle l'avait attiré ici. La réalisation d'un film requérait du contrôle. De la maîtrise. Sa réussite tenait à la façon dont un film absorbait le spectateur. Alors que nous travaillions ensemble, je me rendis compte que ce qu'il faisait avec une telle assurance et facilité consistait en réalité à capturer le monde. Diriger un film revenait à dire. Voici comme je vois le monde, et à ajouter : voyez le comme moi.
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L'amour est une autre contrée. Non, j'irai plus loin : la différence entre deux pays étrangers n'est jamais aussi grande que celle qui existe entre être amoureux et ne pas l'être. Non seulement le monde autour de soi semble transformé quand on est épris de quelqu'un - lumineux alors qu'il était morne, vivant et varié alors qu'il n'était que routine- mais les gens ne sont plus les mêmes, à commencer par soi, encore qu'il s'agit peut-être juste d'un retour à son moi originel.
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