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Citations sur L'oiseau captif (50)

Une femme avait une meilleure appréhension de sa propre personne quand elle vivait dans l'anonymat, songeai-je.
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L'amour est une autre contrée. Non, j'irai plus loin: la différence entre deux pays étrangers n'est jamais aussi grande que celle qui existe entre être amoureux et ne pas l'être.
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- Je commence justement à me demander si ça vaut la peine de révéler ses sentiments et ses expériences, répliquai-je.
Elle pinça les lèvres.
Pensez aux écrivains que vous admirez le plus. Qu'est-ce qui vous a apporté du réconfort dans leurs mots ? Donné du courage ? Seuls les auteurs qui ont pris le risque d'être honnêtes ont le pouvoir de nous toucher.
tandis qu'elle parlait, je repensais à l'excitation que j'avais ressentie en découvrant la poésie contemporaine.
- Tout a fait, et c'est exactement ce que j'aimerais faire, dis-je.
Mais vous l'avez déjà fait, Forough ! Votre écriture comporte une exceptionnelle unité de forme et de sentiment. C'est une poésie inédite, en Iran.
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« Par un après-midi, j’appris la signification de mon nom.
— Forough, murmura-t-il, tête posée sur mon nombril, sa joue chaude et non rasée frottant ma peau. Sais-tu ce que cela signifie ?
— Ce que signifie mon nom ? répétai-je en riant.
— Oui.
— Cela veut dire lumière.
Il redressa la tête.
— Non, pas lumière. Enfin, pas vraiment, dit-il alors. Cela signifie éclat, ce halo qui entoure la lumière. »

Extrait de 
L'Oiseau Captif
Jasmin Darznik
https://books.apple.com/fr/book/loiseau-captif/id1384147262
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Composer de la poésie constituait un passe-temps assez commun, mais je ne connaissais jusque-là personne qui ait publié… Oui, c’était bien le nom de mon cousin, Parviz Shapour, imprimé en gras et en lettres noires, au haut de la page.
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Bien qu’elle ne fût pas voilée, sa vie serait toujours un tapis de prière déplié devant l’autel de la peur. Elle pratiquait sa namaz uniquement au lever et au coucher du soleil – non cinq fois par jour comme les vrais dévots – et priait souvent à la hâte, abrégeant les versets. Pourtant, elle croyait que toute chose, je dis bien toute chose, reposait entre les mains de Dieu. Si un fruit se détachait d’un arbre, c’était la volonté de Dieu ; pourrissait, c’était aussi Sa volonté. Dans l’esprit de ma mère, il n’existait pas de force plus grande dans nos vies que le gesmat, la destinée. À la naissance, les anges l’écrivaient sur nos fronts avec une encre invisible.
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J’écoutais derrière la fenêtre, ravie par la musique d’une langue parfois semblable aux chuchotements d’un amant, parfois pareille au chant plaintif d’un pipeau. Les mots me pénétraient et s’ancraient en moi. Rivières, océans et déserts, le rossignol et la rose, symboles pérennes de la poésie persane, me devinrent familiers lors de ces scènes nocturnes au jardin et, même si je n’étais encore qu’une enfant, ces vers m’emportaient dans d’autres mondes.
 
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Bientôt, les femmes non voilées seraient insultées, et on leur lancerait même des pierres dans quelques quartiers de la ville. Les mollahs ne furent pas les seuls à protester contre la nouvelle loi du shah ; des milliers de femmes refusèrent de mettre le pied hors de leurs maisons une fois le voile interdit. Mais ce jour-là, les gens de Téhéran furent bien trop choqués pour maudire le roi, jeter des pierres sur les femmes, rentrer chez eux ou même peut-être invoquer Dieu.
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Au son de sa voix résonnant dans l’allée ou au bruit de ses bottines noires sur les carreaux de l’entrée, nous, ses sept enfants, filions à toute allure. Pendant des années, la peur qu’il nous inspirait nous poursuivait jusque dans notre sommeil. Nous ne pouvions jamais avoir l’assurance qu’il ne dormirait pas à la maison, aussi nous mettions-nous toujours au lit déjà vêtus de nos habits du lendemain, nos chaussures prudemment disposées sur le sol près de notre matelas, le corps tendu, dans l’attente.
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J’avais quinze ans et, aux dires de tous, j’étais déjà une fauteuse de troubles, mais en ces instants où ma sœur et moi nous étions tenues dans la lumière couleur de miel du Téhéran de cet automne-là, je n’avais pas la moindre idée du sort qui m’attendait et j’étais trop pétrifiée pour prendre la fuite.
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