L'enfant cachée

Cette bande-dessinée commence par une citation de Primo Levi sur la page de titre : « Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre. » Car cet album, en plus d'être un album sur la persécution des juifs pendant l'époque nazie, est aussi une histoire sur la transmission d'un passé, d'une douleur sous-jacente même quand on ne sait pourquoi.

L'histoire de Dounia est intimiste, elle touche à l'intégrité d'une enfant. Une enfant qui se pose des questions, ne comprend pas le changement des comportements autour d'elle (que cela soit celui de ses parents, professeurs ou voisins). le dessin lui aussi renvoie cette vision d'intimité avec ses traits souples, ses couleurs sombres, son ambiance sobre.

Un récit pour les plus grand, parce qu'il aborde un aspect de notre histoire et qu'il faut donc une plus grande maturité pour le comprendre. Mais aussi parce que le schéma narratif et la découpe des cases montrent clairement que le livre s'adresse aux enfants à partir de 10 ans.
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C'est une histoire bouleversante: une grand-mère raconte à sa petite-fille son enfance durant le génocide des juifs en France. Ce sujet a peut-être été traité des dizaines de fois, mais ici il est abordable pour les enfants (et les grands) tel un conte. Ce livre ne cache rien, et n'est pas violent non plus. Il relate juste la réalité d'une enfant juive qui cherche à vivre grâce à des personnes sûres.
A lire absolument, même si l'on pense tout savoir sur la question du régime de Vichy.

Résumé : Dounia est maintenant grand-mère. Un soir, sa petite-fille Elsa va la voir pleurer devant des photos, et lui demander pourquoi. Dounia va alors raconter pour la première fois son enfance : l'amour de ses parents, le port de l'étoile jaune, la rafle, et sa vie d'enfant cachée…

Mon avis : Une BD destinée aux jeunes qui permet d'aborder le thème de la déportation des juifs français lors de la rafle du Vel d'Hiv, en prenant le point de vue d'une petite fille.

Dounia est heureuse dans sa famille, a des amis à l'école, et passe une enfance heureuse. Mais progressivement, l'atmosphère change, elle doit porter l'étoile jaune, est mise au fond de la classe… Et une nuit, ses parents la cachent dans l'armoire, et la police les arrête.

Commence alors pour Dounia une vie d'enfant cachée : recueillie par un couple de voisins, qui à son tour sera victime de dénonciation, la vie à la campagne avec une vieille dame, le retour à Paris. Avec toujours chevillé au coeur, l'espoir de retrouver ses parents.

Quand la fin de la guerre arrive, seule sa mère sera rescapée des camps de concentration.

Une histoire poignante vue à hauteur d'enfant, ce qui permet aux plus jeunes d'appréhender cette période de l'histoire. Les illustrations sont toutes en rondeur, et permettent de comprendre ce qui s'est passé à cette époque pour des milliers d'enfants. Tout est suggéré, mais le traumatisme vécu par Dounia est bien compréhensible.

J'ai été touchée par la vision de la maman à son retour, une pleine page qui suggère l'horreur de tout ce qu'elle a vécu.

Une BD à mettre au CDI !
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Dounia, petite fille juive durant la seconde guerre mondiale, nous raconte son histoire. Nous découvrons comment les enfants juifs étaient cachés puis "placés" par les Résistants pour leur survie pendant que leurs parents étaient déportés... Tout est vu à travers les yeux d'une enfant qui ne comprend pas toujours pourquoi les adultes agissent ainsi... Une histoire très émouvante et prenante.

Énorme coup de coeur pour cette petite bande dessinée relatant les faits d'une famille juive lorsque commence pour cette population un grand drame, une injustice et l'extermination d'un peuple.

Elsa est une enfant, qui après un cauchemar se lève et retrouve sa grand-mère qui verse quelques larmes. C'est alors que celle-ci lui raconte son passé, ce qui lui est arrivé comme à bien d'autres personnes juive. Elle n'est alors qu'une enfant quand elle est obligé de porter l'étoile jaune qui marque les enfants juifs âgés de plus de 6 ans. Dès lors elle est pointée du doigt, rejetée et n'y comprend rien. Un soir la police toc à la porte, ses parents la cachent dans un placard. L'atrocité commence pour cette petite fille insouciante. Fort heureusement un couple de voisins résistants la recueil et ils la prennent sous leur aile. S'en suit beaucoup de stress, un changement de nom et de prénom, un déménagement et l'attente interminable pour retrouver ses parents.

Une superbe histoire, extrêmement bien écrite. Relatant des faits tragiques et réels qui sont adaptés pour être expliqués à un jeune public. J'ai été très touchée par le témoignage de cette petite mamie au véritable nom de Dounia Cohen. A lire, à relire pour petits et grands.
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Elsa se réveille en pleine nuit et trouve sa grand mère triste, assise dans le salon. Pour l'aider, elle lui propose de lui raconter son cauchemar, celui qui l'empêche de dormir.
Dounia est une enfant vivant à Paris, un soir en rentrant de l'école, son papa l'informe que dorénavant ils deviennent une famille shérif. Dounia en est fière et est contente de la présenter à l'école, mais tout ne se passe pas comme elle le pensait. Elle est mise à l'écart de ses camarades. Sa meilleur amie ne lui parle plus, elle ne comprend pas.
Une nuit, la police arrête ses parents alors qu'elle est cachée dans l'armoire de la chambre. Sa voisine s'en occupe alors, mais elles sont obligées, pour ne pas se faire arrêter, de quitter la ville pour vivre en campagne.
De retour sur Paris, elles recherchent ses parents et finissent par retrouver sa mère, méconnaissable, qui reprend goût à la vie, bien qu'elle ait perdu son mari dans les camps de concentrations.
Son fils ne connaissait pas son histoire, il l'a apprise par la bouche de sa propre fille, à qui sa grand mère, un soir de cauchemar, c'était confiée.
Cet album est un beau témoignage de la seconde guerre mondiale. A travers les superbes coûts de crayons, on découvre la vie des enfants juifs, la peur, la tristesse et la joie de se retrouver.
Ce livre est une très belle découverte qui permet de ne pas oublier le calvaire de nos grands parents, durant la guerre.

Pour commencer je vais vous parler des deux livres que j'ai décidé de lire parmi la sélection de Mme Rodriguez.
Tout d'abord, le livre Paroles d'étoiles sorti en 2002 de Jean-Pierre Guéno, qui est un écrivain et directeur d'éditions. Il a écrit beaucoup d'autres livres dont Dans la peau du Soldat inconnu en 2014 et La mémoire du petit prince en 2014 aussi. Ce livre m'a déçue. Je m'attendais à ne pas être ennuyée et à ce que l'histoire soit rythmée avec des passages intéressants. Pour être franche, je n'ai pas dépassée les vingts premières pages. Aucune présence de personnages , des dizaines de prénoms dès le premier chapitre, alors comment ne pas être perdue dès le début. Les ''personnages'' étaient remplacés par des pronoms personnels ce qui ne facilitait pas ma lecture et ma compréhension de l'oeuvre. de ce fait ma lecture était mauvaise et je me suis vite lassée. Alors j'ai préféré ne pas continuer au risque d'être encore déçue. Ce qui me conduit à dire que le livre pourrait être bien seulement si la présence de personnage était réglé. Dans ce cas le livre serait une meilleure lecture.
En revanche, L'enfant cachée sorti en 2012 de Loïc Dauvillier qui n'est pas qu'écrivain mais aussi scénariste de bande dessinée et réalisateur de film d'animation. Il à écrit beaucoup d'autres oeuvres comme La petite famille en 2013 et Ce qu'il en reste en 2007. J'ai choisi de lire ce livre en particulier puisque les dessins et les couleurs m'ont intriguée. Premièrement, le fait qu'il s'agisse d'une Bande Dessinée m'a confortée dans mon choix car le graphisme de Marc Lizano était merveilleusement beau. Les dessins étaient propres, soignés d'autant plus avec la coloration de Greg Saledo, cela rajoutait une touche de douceur dans ce livre plutôt triste. L'histoire en elle-même était jolie, sympathique à lire. Car le fait que ce soit la grand-mère d'Elsa qui lui raconte son enfance assez terrible m'a touchée, surtout pour une petite fille de cet âge. le point négatif c'est qu'à la fin Elsa s'est endormie et nous ne pouvons pas avoir sa réaction quant à la fin de l'histoire de Dounia. Donc nous ne pouvons pas avoir le ressenti que la jeune fille pensait du vécu de sa grand-mère. Cela aurait pu être encore plus touchant d'avoir la vision de la petite fille, sa compréhension, le fait de comprendre comment la vie était dure avant.
Pour conclure, ces deux livres se suivent, alors qu'en ayant lu qu'un j'ai quand même réussi à suivre et comprendre le fil de l'histoire et je pense que nous ne sommes pas obligés de lire en premier Paroles d'étoiles car ce livre est un avant goût pour L'enfant cachée nous racontant la guerre et le nazisme.

Difficile d'aborder le thème de la Shoah avec des enfants. Il existe le magnifique album : Grand-père de Rapaport d'une grande force évocatrice. Puis, j'ai mis la main sur cette petite perle : L'enfant cachée sous forme de bande dessinée destinée à la jeunesse, les auteurs abordent avec une sensibilité fine ce thème ô combien délicat !

"Dounia est maintenant grand-mère.
Son enfance est souvent au coeur
de ses pensées. Ce soir, sa petite
Elsa ne va pas lui laisser le choix.
Dounia va devoir tout lui raconter.
Absolument tout !

Ses amis, l'école, ses voisins.
son papa, sa maman ...
Et aussi le port de l'étoile jaune.
la rafle, les délations ...
et sa vis d'enfant cachée."

La découverte de cette partie de l'histoire se fait donc à travers le regard d'une enfant (la grand-mère d'Elsa) qui va conter dans l'ordre chronologique les différents faits marquant de l'histoire par le biais de son propre vécu. Ainsi, le port de l'étoile jaune, suivi souvent par des brimades subies à l'école et on suppose partout, l'enlèvement des parents envoyés à Dachau dans un premier temps, les délations comme celle de cette voisine qui reconnait Dounia. La petite fille aura néanmoins la chance de croiser le chemin de voisins courageux qui au risque de leur vie vont tout faire pour la sauver, ceux qu'on appelait les Justes qui combattaient et se révoltaient face à la barbarie nazie. Leur présence dans l'histoire de Dounia permet de dédramatiser un peu l'horreur qui se déroule non loin tout comme les dessins très arrondis et colorés de Lizano sans cacher pour autant le fond ...

Il est intéressant de constater qu'il aborde également le phénomène de "résilience". Ce silence des témoins et victimes de la Shoah qui a suivi après l'horreur vécu. Un temps nécessaire pour beaucoup avant de pouvoir et vouloir exprimer par des mots ce que l'on se contente d'imaginer lorsqu'on ne l'a pas vécu.

C'est un bel hommage aux justes que nous avons là ainsi qu'à ceux qui n'ont pas été sauvés : je pense à ce mur des rescapés rappel de ceux qui y sont restés.

"Ce matin j'ai assisté à une grande réunion. Des personnes ont proposé que nous devenions une famille de shérifs. Bon ! J'aurai aimé vous en parler avant de prendre une décision mais ... je devais donner la réponse tout de suite. Alors j'ai dit oui !"

Lien : http://depuislecadredemafene..

EXTRAIT "Ce qui impressionne, dans cet album, c'est le ton résolument enfantin adopté, puisque l'on vit les choses par le regard de la petite Dounia, qui se mêle à un fond d'une force immense. On parle de déportation des juifs, là, tout de même, et pourtant je n'hésiterai pas un instant à proposer cette lecture à un collégien."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..

Je me demandais comment aborder la Seconde Guerre mondiale et ses pages noires avec des 9-12 ans, j'ai trouvé. Cette bande dessinée est parfaite !