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Citations sur La chanteuse russe (12)

La société de l'union Soviétique excelle à décrire le mensonge comme si c'était la vérité et à regarder le mensonge en face, pour finir par lui tourner le dos en prétendant qu'il n'existe pas.
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Je veux d'abord trinquer à la paix. Car sans la paix, rien d'autre ne peut exister. La paix est la condition de toute vie.
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Je crois qu'on rêve tous de la solidarité et des souffrances communes qui nous donnaient une force commune.
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" Avant tout, nous étouffons toute l'affaire. Ensuite, nous irons au protocole et nous présenterons nos excuses pour les cassettes pornographiques. Nous présenterons Sonia comme une malade mentale. Quelqu'un qui s'est révélé être un fruit pourri, en dépit de nos enquêtes scrupuleuses. Nous allons balayer cette saleté sous le tapis et nous dirons qu'il va de soi que l'ambassade n'a pas été mêlée à cette affaire.
- Autant pour Sonia. Tant pis pour elle, commentai-je.
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La société de l'Union Soviétique excelle à décrire le mensonge comme si c'était la vérité et à regarder le mensonge en face, pour finir par lui tourner le dos en prétendant qu'il n'existe pas.
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J’étais un prolétaire qui avait quitté sa place attitrée dans la société et qui se mêlait aux gentlemen accoutumés aux parquets cirés de la diplomatie depuis l’époque de Frederik VI.
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Ce briquet, je l'ai pris dans la poche d'un soldat allemand juste devant Berlin. Il avait bien dix-sept ans. J'avais vingt ans et j'étais capitaine dans l'Armée rouge. Je l'ai étranglé de mas mains. C'était un petit village dont j'ai oublié le nom. Notre artillerie l'avait pulvérisé. C'était un jour d'avril et il pleuvinait. Alors, l'infanterie est entrée. Dans l'une des maisons dévastées, il y avait une poche de résistance. Un de mes camarades et moi étions à plat ventre derrière la façade. Alors, mon camarade a lancé une grenade par la porte. Nous avons attendu un petit moment, puis nous sommes entrés; il y avait quatre jeunes allemands dans des uniformes beaucoup trop grands pour eux. ils étaient tous morts; sauf un. Il a tiré une dernière fois avec un de ces pistolets allemands à long nez et il a démoli la figure de mon ami. Alors je l'ai étranglé, bien qu'il soit déjà à moitié mort et qu'il n'ait que dix-sept ans. J'ai continué avec les nôtres jusqu'à Berlin, mais je n'ai plus jamais tué personne volontairement et depuis, j'ai découvert qu'il n' y a pas de crime pire que celui de supprimer la vie. Je le revois devant moi. Il n'avait même pas un soupçon de barbe. Ses yeux se révulsaient, hurlaient au secours, mais je l'ai étranglé sans éprouvé la moindre pitié.
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J'avais dix-sept ans quand je suis parti à la guerre. J'ai commencé à Stalingrad et fini à Berlin, et tout le temps, pendant la contre-offensive, je ne pensais qu'à une seule chose: quand nous aurons remporté la victoire, je veux contribuer à rebâtir ce pays et je veux décider de la façon dont ça se passera, et ce n'est possible que si je deviens membre du parti. Alors, je me suis inscrit. Ca n'a pas été un problème. Staline avait assassiné la plupart des gens et avec toutes mes décorations, j'étais qualifié pour être membre.
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Ce que j'ai toujours eu du mal à supporter, c'est l'Allemand que j'ai tué de mes mains nues. Pas les autres: les prisonniers de guerre qu'on fusillait, les grenades dans les bunkers, les lance-flammes, les officiers SS qu'on mettait en rangs avec les traîtres à la patrie et qu'on abattait en série pour manger ensuite leurs maigres rations, assis sur les cadavres. Mais ce jeune Allemand. Depuis, je n'ai plus assassiné. Depuis, j'ai chassé ceux qui assassinent. Depuis ce jour-là, j'ai contribué à construire pour assurer une vie meilleure à notre peuple. De nos jours, un peu partout dans la société, des gens parlent de sauvegarder. De nos souvenirs. Pamiat*, dit-il en russe. Ils se protègent, car à première vue, qui refuserait de soutenir une tâche aussi noble que de reconstruire les bâtiments élevés par des générations perdues? Qui refuserait ouvertement de contribuer à se souvenir et à relever la grande culture russe? Mais regardez sous la surface, M. Anderson, et vous verrez des vers qui dévorent des cadavres.

* Pamiat signifie en russe "la mémoire"
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Les rêves ne mettent pas de pain sur la table. Mais ils nourrissent l'âme mieux que l'eau.
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