Heu... Y a un homme qui est mort. Edouard Mazé, qu'il s'appelait. Un homme est mort, il n'avait que ses bras pour nous défendre. Ses bras qu'il ouvrait, au premier rang, dans la manifestation ! Je le sais, j'y étais et j'l'ai vu ! Et puis y avait Jézéquel y avait Kerdoncuff, y avait Le Guen et Kerdraon. Et Momo l'Algérien aussi, qui comprend peut-être pas bien le français, mais qui sait ce que c'est que les mots "justice" et "liberté". Il connaissait d'autre route que celle où on va à la rencontre des fusils, les bras ouverts, la route de nous tous la classe ouvrière. Tout droit qu'elle le menait, sa route, vers les fusils des salauds d'en face. Et ils ont tiré. Et j'ai vu son visage quand il est tombé, son visage ! Son visage bon au feu ! Son visage bon au froid, aux injures, aux coups ! Y avait nos visages tout autour de lui quand il est mort et les salauds d'en face, ils ont vu nos visages. Et ils sont partis en libérant le chemin. Et ils ont bien fait car on les aurait tués. Et nous étions là, et il était là. Edouard Mazé. Mort. Le cœur éclaté... Le cœur éclaté... Un homme est mort... Il s'appelait Mazé.
Un mort c'est un drame, 1000 morts c'est un chiffre.
Un homme est mort qui n’avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n’avait d’autre route
Que celle où l’on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l’oubli.
Car tout ce qu’il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd’hui
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du cœur
Et la justice sur la terre.
Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d’amis
Ajoutons-y Mazé
Mazé est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant.
Au rendez-vous allemand, Paul Eluard (1941)
C'est curieux quand y'a un type qui part : d'un côté, ça fout une tristesse terrible et de l'autre, ça rend ses camarades plus unis et plus forts... c'est une connerie, la mort.
Un homme est mort qui n’avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n’avait d’autre route
Que celle où l’on hait les fusils… (Paul Éluard)
Comme dit ma grand-mère : "C'est toujours facile de faire avec ce qu'on a plutôt qu'avec ce qu'on n'a pas." Au boulot !
Ah ça, ... L'Irlande en hiver ...
Chaque fois qu'on va pêcher là bas, je me demande si je ne serais pas moins mouillé dans la baille que sur le bateau !
- Ca va être rigolo... comment on fait?
- Ha, c'est pas Hollywood. C'est du breveté "Vautier-Afrique 50", méthode utilisée sur mon premier film...
Quatre épingles pour tenir la pellicule...
une lame de rasoir pour couper là où il faut...
un flacon d'acétone pour lier le tout...
... et les pouces pour appuyer dessus en attendant que ça sèche.
- C'est tout?
- Bah oui, comme dit ma grand-mère : "C'est toujours plus facile de faire avec ce qu'on a plutôt qu'avec ce qu'on n'a pas."
Un vraie arme de poing! Une bellet Honell, messieurs, caméra 16 mm, se remontant à clé. Et en cas de coup dur... C'est plus solide qu'un casque et un crâne de gendarme réunis!
-J'ai chopé un coup de froid...j'ai plus de voix...
-Ha ha ha ! Purée ! On dirait un biniou crevé !