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Trouver ce livre dans ma boîte aux lettres à mon retour de vacances a été une surprise. L'auteure - comme celui du premier livre reçu pour l'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord - m'était complètement inconnue mais au premier abord, la couverture et le titre m'intriguaient. Après des recherches rapides sur internet, j'ai découvert que Sensorium s'attardait sur les questions existentielles d'une artiste partagée entre sa culture indienne natale et sa culture américaine d'adoption… Voilà qui semblait intéressant.
Je ressors de cette découverte assez désappointée. Je ne sais pas si j'ai véritablement aimé ma lecture mais j'ai été intriguée et je pense qu'elle restera dans mon esprit un petit moment !

Texte autobiographique, Durga Chandraprabha Poornima Anjali Abha Dawesar s'interroge sur de nombreux points de sa vie, de son passé, de son présent et de son futur…
Tout commence alors que, conseiller par son cousin, elle va se faire lire les lignes du pouce. le lecteur lui annonce que dans une vie antérieure, elle s'est rendue coupable de la mort d'une femme et de son enfant. Pour avancer et évoluer aujourd'hui, elle doit expier sa faute passée. Artiste, elle cherche les réponses à ses questions dans la création. Ce stage auprès de « confrères » en Flandre l'aidera-t-elle à y voir plus clair ? Et d'où vient cette maladie mystérieuse qui apparaît et disparaît tous les quinze jours, la laissant à chaque fois complètement à bout de force ? Est-ce que cela a un rapport avec la faible constitution de son organisme depuis sa plus tendre enfance ? Ou est-ce dû à son ancienne vie ?

Au fil des pages, l'auteure insère de nombreux et fréquents articles scientifiques en rapport avec son récit. de la simple anecdote historique aux faits scientifiques prouvés, Abha Dawesar multiplie les références. C'est, la plupart du temps, intéressant et enrichissant mais également gênant, parfois. En effet, il faut réussir à jongler entre les deux et ce n'est parfois pas évident : il faut aller à la fin du paragraphe de récit puis revenir à la page précédente pour lire l'article lié. le rythme de la lecture est donc régulièrement coupé et ce n'est pas toujours agréable. En revanche, l'idée est originale et met bien en avant le duel entre l'artiste et la scientifique, entre l'Inde religieuse et l'Occident plus matérialiste car le coeur du texte, à mon sens, c'est cette dualité et les questions qu'elle entraîne.

Le texte est partagé en trois parties correspondant chacune à un lieu différent : en Flandre, New Delhi et New York. J'ai trouvé la première phase parfois un peu longuette et lui ai préféré les deux suivantes qui m'ont davantage accrochée ; c'est-à-dire lorsque la mystérieuse maladie se déclenche et que les nombreux examens médicaux débutent.


Si je suis désappointée à la suite de ma lecture, c'est que je ne suis pas sûre d'avoir compris le message véhiculé par l'auteure et je ne sais pas si j'en ai retiré les bonnes conclusions. Malgré tout, j'ai apprécié suivre le cheminement de pensées de Abha Dawesar et j'ai aimé me poser quelques questions, à mon tour.
Je suis dorénavant assez curieuse de découvrir un ancien texte de l'auteure… en avez-vous lu que vous pourriez me conseiller ?
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Abha est une artiste plasticienne qui vit entre New-York, la France et l'Inde où vivent ses parents médecins.
Un an en arrière, lors de son dernier séjour en Inde, aiguillonnée par son cousin et par sa propre curiosité, elle est allée voir un homme qui sait lire, grâce aux empreintes digitales, le mauvais karma que possèdent les gens.
Un an après cette sentence, Durga passe quelque temps en France, précisément dans les Flandres, où elle vit dans une résidence avec d'autres artistes au milieu de nulle part. Ses journées, elle les passent à créer une oeuvre complexe et à se promener dans la nature. Elle a décidé d'y séjourner, car elle souffre du syndrome "je suis le centre du monde" et veut vivre à la troisième personne. Elle se recherche et ses pensées vagabonderont, comme jamais auparavant, à travers les méandres de son cerveau et des sciences. Des opposées s'affrontent : sa culture orientale et sa nouvelle culture occidentale, les sciences et les arts, soi-même et la vie en communauté, ses souvenirs et sa vie présente, le réel et l'irréel, ... Tout un panel de sujets hante son cerveau : le fonctionnement de ce dernier, Ganesh, les rats, les fourmis, les pigeons, la lune, les épopées hindoues, les superstitions diverses, ses souvenirs d'enfance, l'astronomie et l'astrologie, ...
Sensorium" est une lecture vraiment très intéressante et originale, qui a sans doute déjà remué plus qu'un cerveau et vous fera peut-être découvrir ou redécouvrir votre système sensoriel à travers les nombreuses réflexions qui le composent. Pourtant, ce roman est discordant, un sentiment voulu sans doute par l'auteur mais pourtant qui n'altère en rien à sa qualité malgré qui laisse pourtant son lecteur songeur. Réflexion quelque peu étrange, sans doute ...
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Décidément, Abha Dawesar aime bien se démarquer et se faire remarquer. Qu'elle fasse dans la provocation érotique ou la critique sociale de l'Inde comme dans ses romans précédents, d'intérêt fort inégal, ou dans l'autobiographie complexe et kaléidoscopique comme dans Sensorium. Voici un livre qu'il faudrait lire en deux fois : la première pour suivre le récit principal, qui s'attache aux états d'âme d'une plasticienne en résidence dans le nord de la France avant de rejoindre Delhi puis New York, aux prises alors avec une mystérieuse maladie ; la deuxième pour découvrir les mille et une informations délivrées sous forme de croquis, de dessins ou de courts textes à teneur scientifique, historique ou artistique, parfois façon wikipédia. le problème est que Abha Dawesar alterne à chaque page et qu'il est tout bonnement impossible de suivre l'intrigue principale, déjà peu passionnante, sans être distrait par cette foultitude de renseignements qui ont à voir peu ou prou avec l'argument du roman. Il règne une grande confusion dans ce livre comme un fleuve charriant ses alluvions par centaines. L'assurance pour le pauvre lecteur d'être ballotté entre deux rives et de finir noyé sous les références. Quelle entreprise bizarre et inconfortable !
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Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de livre alternant anecdotes scientifiques, spirituelles, métaphysiques, les réflexions personnelles de la narratrice sur sa propre vie, ses pensées d'artiste avec quelques touches de culture indienne.

C'est original, un peu illustré par des croquis. Je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture mais je ne me souviens plus vraiment de l'histoire alors que la lecture date d'un an à peine.

Je crois que je suis restée un peu à distance, ne comprenant pas forcément le sens de tout ce que l'auteur évoque, l'histoire n'étant pas trépidante. Il faudrait peut-être une autre lecture mais je ne suis pas certaine d'en avoir envie maintenant. Je préférerais découvrir d'autres romans d'Abha Dawesar.
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Abha Dawesar signe l'un des romans les plus ambitieux de la rentrée littéraire : le portrait fragmenté d'une jeune plasticienne partie dans les Flandres chercher un sens à sa vie.

Sujet ardu déroulé sur 400 pages. Croisement des formes – écriture, dessins, graphiques. Brouillage des genres fictionnel et autobiographique… Sensorium, d'Abha Dawesar, est un roman ambitieux donc complexe. Un dédale de réflexions à l'image et à la hauteur du cerveau brillant dont il a surgi. On est à mille lieux du sensuel Babyji...
Lien : http://www.tessmag.com/2012/..
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Très étrange roman, dans le fond, mais surtout dans la forme, comme si l'auteur avait elle-même annoté son manuscrit... Une réflexion philosophie, scientifique et artistique autour du cerveau, l'exposition de la dualité permanente de nos existences, plus encore quand on est issu de la culture indienne mais qu'on a adopté la culture occidentale au quotidien, comme Abha Dawesar. Plein de réflexions en tête à la sortie de cette lecture.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Je me rends compte qu'il est assez difficile de résumer ce livre et de le rendre « glamour » aux yeux du lecteur potentiel. Disons que si l'on y cherche cette sorte de luxuriance orientalo-hindoue faite de sensations longuement décantées, l'expérience risque d'être douloureuse. D'orientalisme, point. La 4e de couverture est de ce point de vue assez mauvaise car suggérant un voyage à saut et à gambades, facétieux, léger… En un mot, non pas, l'héroïne ayant tendance à chercher ses réponses dans les neurosciences plutôt que dans les livres de contes. J'ai énormément aimé et j'aime toujours Babyji, j'aime beaucoup la façon qu'a Dawesar de faire de l'authentique sans pittoresque, ou si peu, mais on peine à retrouver cette sorte de richesse narrative dans Sensorium. Qui est loin d'être creux, entendons-nous bien, juste totalement différent. Même si l'on perçoit que la froide logique de Durga en fait un avatar mûri de Babyji.
S'il y a bien une quête, elle est intellectuelle d'abord, géographique ensuite par nécessité romanesque. Et le romanesque, justement, voilà le grand absent. L'histoire, les péripéties sont minimes, tout à fait secondaires, coquilles plus ou moins pratiques des réflexions du personnage. Les personnages sont des ombres, quelques mots échangés, des réflexions qui tombent à point nommés venus de gens à qui Durga s'identifie brièvement parce qu'ils sont artistes comme elle, indiens comme elle, immigrés comme elle. On pourrait lire Sensorium comme une mise en situation d'une mondialisation toute théorique : à quel moment j'appartiens ? Quand suis-je autre ? Dans quelle mesure ce qu'on m'a appris me devient étranger ? Qui suis-je Qui suis-je Qui suis-je. Les lieux, des Flandres à New Delhi, que traverse la narratrice qui ne veut pas en être une (puisque son projet artistique principal est de se penser uniquement à la 3e personne) sont avant tout des lieux d'art et de réflexion, des musées, des galeries, des vernissages. Elle interagit peu, comme convaincue que la réponse à sa question ontologique ne viendra pas d'autrui, ou alors passé à la moulinette de son intellect suractif. On aura compris que Durga, dont l'un des prénoms est Abha, est une figure de l'auteur qui, pour le coup, se pense à la troisième personne. Roman « méta », donc. Si Durga n'obtient pas forcément de réponse, Abha les trouve-t-elle ?
Tout cela semble bien complexe… et pourtant se lit facilement grâce à une écriture extrêmement simple, plate pour certains. le fait est qu'on n'est pas surlecul-té par le travail stylistique. Voire on n'en dira pas grand-chose. Au vu de la complexité des problématiques et de l'architecture choisie, c'est aussi bien. Un style ouvragé – je doute qu'on choisisse le style que l'on adopte, mais disons qu'on peut toujours surjouer de la métaphore – aurait rendu le roman illisible. Certaines images reviennent, comme autant de petits points d'ancrage qui tracent la voie : la lune, les souris. Mais on reste très loin d'une écriture poétique.
Parce qu'au-delà des questions philosophiques sur l'identité, la perception, la sensation, le fonctionnement du cerveau, la vraie gageure de Sensorium, tient au fait que chaque chapitre est entrecoupé de graffitis, de petits paragraphes, en regard sur la page, portant sur des récits légendaires hindou (histoire de Ganesh, extraits du Mahābhārata, superstitions diverses) et sur des expériences scientifiques (le cerveau des souris, les comportements animaux, telle ou telle découverte en neurologie)

On oublie la notion de fluidité de la lecture. . Il faut prendre le coup de main, mais j'admets que cela peut fatiguer et faire franchement perdre le fil. D'où une trame narrative succincte, j'imagine. Et quand elle ne parle pas de neuroscience, l'auteur détaille les créations de sa plasticienne. C'est loin d'être évident à suivre, l'ekphrasis d'art conceptuel. Pas toujours réussi, non plus. Autant certaines sont intéressantes (la toile percée de fils de fers représentant les connections synaptiques, le rituel hindou de repentance à Ganesh à base de 108 pots de cuivre remplis de légumes secs que la plasticienne expose à New York), autant les manipulations politico-oiseuses photoshoppés font très toc.

Si je ne vous ai pas complètement perdu en route, ce roman vaut le coup d'oeil. Même pour les recalés des cours de SVT comme moi. Je vous assure qu'on survit très bien à cet étrange objet romanesque, qui tient plus de l'expérimentation que du Grand Roman. Et intérêt non négligeable, une fois qu'on a chopé le truc, on se sent intelligent. Et on apprend une foule de choses, sans pédanterie. L'un dans l'autre, de mon point de vue, l'expérience est concluante.
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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juste un seul mot , intéressant
une page est un roman et l'autre voici une recherche scientifique
tantot une image et des mots écrit en gros caractères mettant l'emphase sur un sujet précis , il ne faut pas perdre le fil
chaques pages est nouvelles
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Il semble à tout point de vue que ce soit une autobiographie, il ne faudra donc pas trop y chercher du romanesque et de l'extraordinaire, et plutôt lire ce livre comme un témoignage. Les autres personnages (réels ?) qui apparaissent de temps en temps ne sont que peu développés et on a du mal à s'y attacher - au contraire des animaux de laboratoire et de Ganesh, qui sont le vrai fil rouge de toute l'histoire. Et j'ai eu aussi du mal à m'intéresser vraiment à l'aspect artistique décrit ici, il m'a semblé froid, dénué de charme et de créativité, si ce n'est à la toute fin du livre - peut-être est-ce voulu aussi, comme un effet de style visant à renforcer le passage à vide que traverse la protagoniste.

J'ai trouvé la deuxième partie du roman beaucoup plus intéressante que la première, qui m'a semblé très longuette et plate. Une lecture partagée, mitigée, à l'instar du roman qui se découpe très souvent en deux parties : cerveau gauche et cerveau droit, réflexion et interrogation, affirmation et doute, science et croyance, art et maladie, éléphant et souris… le texte est donc entrecoupé de pages de réflexions subites, qui se veut à l'image du cerveau humain qui déconnecte de temps en temps de l'action linéaire pour se mettre à penser à outrance, en faisant des analogies subtiles et parfois déroutantes. Ce qui est un effet voulu en découragera peut-être certains, puisqu'on aura de temps en temps l'impression de devoir suivre deux histoires en même temps. Ceci dit, le propos est bien assimilé, et la forme sert au fond. A lire, donc, si on se sent dans la même situation.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Abha Dawesar signe l'un des romans les plus ambitieux de la rentrée littéraire : le portrait fragmenté d'une jeune plasticienne partie dans les Flandres chercher un sens à sa vie.
Lien : https://www.tessmag.com/2012..
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