AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Tu tueras le Père (83)

Les enfants n'ont qu'une seule façon de distinguer la vérité du mensonge. La vérité, c'est ce que les parents approuvent. Le mensonge, c'est ce qui les rend mécontents.
Commenter  J’apprécie          10
Jusqu'à présent, Dante avait considéré Santini comme un barbare dépourvu de cerveau, un flic pour rire tout juste capable de piétiner les preuves de ses grands pieds plats et de provoquer une confusion certaine.
Commenter  J’apprécie          10
Colomba se prépara à la tâche la plus pénible : contacter les familles. Dante s'était défilé. Autant i s'amusait à mentir et à se faire passer pour un autre au téléphone, autant il se sentait incapable d'affronter la douleur d'autrui, surtout celle de la perte d'un fils ou d'un petit-fils. Dans les relations personnelles, sa capacité à analyser les expressions du visage et le langage corporel lui permettait de conserver une certaine distance, mais quand l'échange avec ses interlocuteurs était stritement verbal, il ne pouvait pas s'empêcher de reconnaître dans leurs voix les mille nuances de la souffrance et de les ressentir aussitôt.
Commenter  J’apprécie          10
Colomba revint à la table, tandis que Dante continuait à contrôler sa respiration, se sentant de mieux en mieux. Le Père n'était plus une entité abstraite, il n'était plus un fantôme qui flottait dans les airs autour de lui. C'était un être de chair et d'os, qui respirait, qui parlait au téléphone, qui portait une cravate. C'était un être humain.
p. 282
Commenter  J’apprécie          10
Car, durant sa captivité, son ravisseur avait appris à Dante à lire, à écrire, à faire des calculs sur de vieux manuels scolaires.
L'éducation donnée par le Père avait été pour le moins bizarre.
Commenter  J’apprécie          10
L'hôtel Impero était un mélange de design moderne, vaguement japonais, et d'architecture éco-soutenable, avec de petites cascades d'eau dans les couloirs et de l'herbe qui poussait sur le toit au quinzième étage.
Commenter  J’apprécie          10
Pour Colomba, qui était déjà extraordinairement tendue, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. D'un seul coup, le noir se mit à grouiller d'ombres et ses oreilles s'emplirent de hurlements et de sifflements qu'elle seule pouvait entendre. Elle se mit à trembler violemment, les poumons serrés comme dans un étau, pendant que , dans sz tête, elle se disait à elle-même : Va-t-en !
Commenter  J’apprécie          10
- Si tu rencontres un de tes collègues, qu'est-ce qu'il va penser de toi ?
- Que j'ai de la chance. Ce n'est pas comme dans les films, maman. S'ils peuvent se planquer, mes collègues se planquent.
- Tous ?
- Non, pas tous. Mais c'est un boulot, pas une vocation.
- Colomba recommença à manger et elle ajouta mentalement : Si je l'avais, je l'ai perdue. - Et la plupart du temps, c'est un boulot chiant.
- Ce que tu fais, toi, n'est pas ennuyeux.
- Si finir à l'hôpital est le prix à payer pour avoir un travail amusant, alors vive l'ennui.
- De toute façon, tu peux reprendre le service quand tu veux, pas vrai ? - Sa mère disait "le service" comme une expression de policier. - Il suffit que tu dises que tu te sens bien.
- C'est un peu plus compliqué que ça.
- Mais tu pourrais, non ?
Colomba soupira.
- Oui, je pourrais. Mais je ne le ferai pas.
- Et quand penses-tu reprendre ton service ?
- Jamais, je démissionne.
Colomba avait pensé le lui annoncer de manière plus délicate, mais c'était sorti tout seul.
Commenter  J’apprécie          10
Le visage de sa mère s'illumina.
- Tu as repris ton travail ?
- Non, maman, je suis toujours en congé.
Sa mère fit une grimace de déception, et laissa ostensiblement tomber son regard sur la photo du jour où elle avait prêté serment, suspendue dans l'entrée.
- Tu as vu comme tu étais bien, ce jour-là ?
- Jeune et bête.
- Mais ne dis pas ça, s'indigna sa mère. - Elle la fit entrer dans la cuisine. Sur la table, il n'y avait qu'un couvert.
- J'ai déjà mangé.
- Colomba s'assit.
- Pardon mais... si tu m'invites à dîner, tu manges avec moi, non ?
- J'ai grignoté toute la journée, je n'ai pas faim.
Elle posa un verre devant Colomba et le remplit de vin : c'était la bouteille qu'elle avait débouchée pour elle la semaine précédente.
- Je suis allée te chercher quelque chose à la rôtisserie qu'ils viennent d'ouvrir au bout de la rue. C'est délicieux. Ca coûte la peau des fesses mais c'est bon.
- Merci.
Sa mère lui servit du veau, sorti directement de la barquette d'aluminium. Une câpre solitaire flottait dans la sauce trop liquide. Colomba mangea en silence, tandis que sa mère, debout, la regardait.
Commenter  J’apprécie          11
La mère de Colomba habitait derrière la Piazza dell'Orologio dans un immeuble du XVIIIe siècle dont elle avait autrefois hérité de son père, l'un des rares biens encore en possession dans la famille - une famille dont les quartiers de noblesse avaient été dilapidés en même temps que la fortune.
Sa mure avait soixante ans, les mêmes yeux qu'elle et un maquillage violent, avec quelques nuances de bleu. Quand elle lui ouvrit, elle avait mis les boucles d'oreilles que Colomba lui avait offertes pour Noël. Elle les lui montra, après l'avoir embrassée pour lui dire bonjour.
- Tu vois que je les mets ?
- J'ai vu, merci.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (1867) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2874 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}