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Citations sur Tu tueras le Père (83)

— […] Vous devriez rentrer dans la police.
— Je m'engagerai seulement en cas de guerre.
[...]
— Je ne te savais pas si patriotique, observa-t-elle.
Dante la regarda sans comprendre.
— Patriotique ?
— Tu as dit que tu t'engagerais en cas de guerre.
— C'est juste parce qu'en temps de guerre il y a plus de civils qui meurent que de soldats, tu ne le savais pas ?
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[...] les enfants n'ont qu'une seule façon de distinguer la vérité du mensonge. La vérité, c'est ce que les parents approuvent. Le mensonge, c'est ce qui les rend mécontents. Et les enfants sont capables de se souvenir de choses qu'ils n'ont jamais vécues, il suffit de le leur demander comme il faut.
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[Il] était sur le point de répondre, mais il resta muet. Tout à coup, il s'était vu tel que ses hommes pouvaient le voir : un policier d'âge moyen, portant un trench-coat trop léger pour la température de cette nuit, que ses collègues les plus jeunes regardaient avec crainte à cause de ses accès de colère, que ses collègues les plus chevronnés évitaient parce qu'ils n'avaient pas confiance en lui. Et il pensa qu'ils avaient raison, car de toutes les sortes de flics, il appartenait à la pire : celle des flics qui n'en avaient plus rien à foutre. Il n'en avait rien à foutre qu'on arrête le vrai ou le faux coupable, rien à foutre que quelqu'un se fasse mal ou meure, rien à foutre qu'il y ait, derrière les barreaux, un innocent ou un coupable. Parce que l'important, pour lui, c'était de refermer le dossier et de ne pas se laisser casser les couilles. 'Aller dans le sens du bois', comme disait sa mère. Enfant, il rêvait d'être le protagoniste d'une de ces scènes qu'on voit dans les films, où le policier, éclairé d'une lumière angélique, est applaudi par ses confrères pour avoir accompli une action héroïque. Mais ce rêve avait lentement disparu, au profit de ce fonctionnaire gris qui savait toujours de quel côté de la table il fallait s'asseoir, à qui donner raison ou tort.
(p. 600-601)
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Colomba perdit son calme, elle rangea les assiettes dans le lave-vaisselle, remit ses rangers sans chaussettes et sortit en claquant la porte. Elle marcha jusque chez elle, l'estomac serré, avec l'envie d'être agressée par n'importe quel gros porc qui lui donnerait l'occasion de se défouler. Elle fit exprès de passer par les ruelles les plus sombres, en ralentissant le pas, pleine d'espoir, au moment de croiser des individus de sexe masculin, mais le nuage noir qui l'entourait suffisait à les tenir éloignés. Quand elle entra chez elle, elle était encore plus frustrée et elle eut presque envie de frapper à la porte du voisin qui, un jour, lui avait rapporté son string tombé du fil à linge (le lendemain, elle avait acheté un sèche-linge) et qui s'était présenté avec des yeux perçants comme des rayons X. « Il doit sûrement vous aller très bien », avait-il dit. Elle s'était contentée de le lui arracher des mains et de le renvoyer, mais maintenant elle aurait aimé le rencontrer, lui et son petit sourire plein de sous-entendus.
(p. 145-146)
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- Alors reste avec tes doutes. Travailler avec quelqu'un de sceptique aide à garder un esprit ouvert. - Il jeta le sachet et se lava les mains à l'eau d'une fontaine. - Même si c'est une épine dans le pied.
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- Un vilain accident, et une certaine ironie du sort. Ils revenaient juste d'un pèlerinage au sanctuaire, et voilà comment le bon Dieu les a récompensés. Les voies du Seigneur sont impénétrables.
- Impénétrables, reprit Colomba qui avait cessé de s'interroger ainsi depuis le catéchisme.
(p. 339)
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Ils vivent ensemble depuis près d'un demi-siècle. Il a fait carrière comme fonctionnaire avant de partir à la retraite ; elle a élevé deux enfants qui donnent des nouvelles au moment des fêtes. Elle a supporté ses trahisons épisodiques, maintenant anciennes et à moitié oubliées ; lui, ses instants de fragilité émotive, quand elle n'arrivait pas à sortir du lit et gardait les stores baissés pour échapper à la lumière du soleil. Le temps a gommé les différences et a arrondi les angles, il les a assimilés et rendus dépendants l'un de l'autre. C'est pour ça que, ce soir, elle ne sait pas comment lui dire que les résultats des examens ne sont pas rassurants, qu'ils révèlent clairement une masse tumorale dans sa poitrine. Ce dont elle a le plus peur, ce n'est pas de la mort, mais de le laisser, lui, tout seul. Elle se demande comment il pourra continuer sans elle.
(p. 60-61)
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Tu m'as obsédé toute ma vie. Et je crois même t'avoir aimé un peu, malgré ce que tu m'as fait subir. Mais maintenant que je t'ai vu tel que tu es vraiment, tu as rompu l'enchantement, tu m'as libéré. Même si tu me gardes enfermé ici, je serai plus libre que je ne l'ai jamais été.
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- Mais tu n'as pas besoin de dormir ?
- Je connaissais un type qui ne dormait jamais, répondit Dante.
- Et comment il a fini ?
- On lui a tiré une balle dans la tête, maintenant il dort un peu trop.
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- Je ne te savais pas si patriotique, observa-t-elle.
Dante la regarda sans comprendre.
- Patriotique ?
- Tu as dit que tu t'engagerais en cas de guerre.
- C'est juste parce qu'en temps de guerre il y a plus de civils qui meurent que de soldats, tu ne le savais pas ?
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