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Citations sur Le plus et le moins (151)

Le vingtième siècle a été le siècle des révolutions. Des masses humaines énormes ont renversé ainsi les tyrannies et les empires coloniaux. Les révolutionnaires sont devenus des présidents ou des bandits, sans nuance de destins intermédiaires.

p. 17
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Je connais le silence des vieux. Ils me l'ont laissé en héritage, après l'avoir rempli de toute leur volonté de respecter leur fils. Ce silence ne concerne pas l'ouïe, il faut d'autres sens pour le percevoir. (p. 20)
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Les citadins soupçonnent les Tziganes d'avoir une meilleure connaissance des voies du ciel et ils en nourrissent leur hostilité. Aucun Tzigane n'est devenu astronome, mais tous leurs enfants désignent les étoiles par leur nom. C'est d'eux que vient la musique, créée dans les bivouacs puis enfermée dans des partitions et des salles de concert.
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S'ils avaient été des armes accrochées au mur, je serais devenu un chasseur, mais c'étaient des livres, empilés jusqu'au plafond. Ils étaient autour de moi et tout contre moi. J'ai été un enfant, puis un jeune garçon à l'intérieur d'une chambre en papier. Mon père les achetait par kilos ,ils étaient son ailleurs, la distance entre lui et les tomates et les fruits au sirop, produits de son travail. Il rentrait le soir, se mettait dans un fauteuil, étendu sous un livre. Ainsi, il se trouvait en plein air. (p. 70)
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Je bénis la chance d'écrire des histoires et non pas des articles pour les journaux, car à côté de la femme était assis un homme avec un quotidien. Il en tournait les pages avec des gestes brusques, le lisait avec mauvaise humeur, puis il l'a replié et l'a fourré dans sa poche. Avant le soir, il le jettera dans une poubelle, au pilon.
Mes pages, elles, ont de la chance dans les mains de la femme assise. J'ai eu aussitôt envie d'en écrire une pour l'ajouter à la fin de son livre.

Les mots que j'ai écrits ne sont plus à moi, ils sont devenus les siens. Elle les a voulus, en piochant justement ceux-là dans le grand bazar des livres. Elle les a payés avec de l'argent prélevé sur d'autres dépenses, en se passant par exemple d'une bouteille de vin, d'une séance de cinéma ou d'un concert. Ils ont pour elle la valeur ajoutée d'avoir remplacé des choses plus agréables qu'un livre. Et maintenant, ils sont là: sur ses genoux, feuilletés par la douceur d'une caresse, ses cheveux tombant en cascade.
Prises et tenues ainsi, ces pages sont plus à elle maintenant que lorsqu'elles étaient miennes auparavant. (p. 110-111)
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Dans ma vie, je me suis battu pour une égalité, pour une liberté, mais la fraternité ne peut se conquérir. C'est un don, elle vient à l'improviste (...) Mais elle existe, elle a existé. Je l'ai goûtée. (p.133)
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Les places regorgent de statues et de monuments érigés en mémoire d'hommes courageux. Ils sont encombrants, beaucoup d'entre eux seraient volontiers descendus de leur piédestal pour vivre encore un peu. (p. 135)
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Pour les vies opprimées, la politesse, le respect étaient aussi vitaux que la nourriture. (p. 39)
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La révolte n’était pas seulement politique : il n’était pas seulement question du funeste et détestable Viêt Nam où était anéanti pour rien un pourcentage énorme de la jeunesse américaine, prise et envoyée crever et s’aigrir dans les marécages du Mékong.
Le sifflement général que (Bob) Dylan soufflait dans son harmonica, comme un chef de gare sur le quai, n’était pas seulement politique : parce qu’il refusait les pouvoirs, les adultes et leur droit. Il sabotait leur monde, de la façon de faire l’amour à celle de jouir d’ une victoire olympique, en montrant le point fermé des Panthères Noires, tandis que retentissait l’hymne national, Mexico, remise du prix du 200 mètres, Smith et Carlos, octobre 1968. Le troisième sur le podium, Peter Norman, un Blanc, portait un badge de solidarité avec les deux premiers.
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Le dimanche, nous allions déjeuner chez la mère de ma mère, nonna Emma. Depuis le vendredi soir, elle se relayait avec sa belle-fille Lillina devant la toute petite flamme où mijotait le ragù.
(...) Cette sauce était un applaudissement de stade debout après un but, c'était une étreinte, un saut et une cascade dans les narines.
(...) Chez elles, Emma et Lillina, j'ai reçu ensuite des informations détaillées sur la composition des aubergines à la parmesane, mon plat préféré à l'âge adulte. Elle les préparaient en faisant passer le légume par trois feux. Elles coupaient les aubergines en tranches, les mettaient au soleil, la flamme la plus puissante pour sécher leur eau et renforcer leur goût. Puis elles les faisaient frire, dorant la cuisine d'une couleur de fête. Dernier feu, le four, après les avoir disposées par couches, chacune recouverte de sauce tomate, basilic, mozzarella et d'une poignée de parmesan. Trois feux participaient au plat qui coïncident le mieux pour moi avec le mot "maison". p 25-26
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