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Citations sur Les Noms (19)

-Je lis toujours des histoires de tribus, ou de hordes, ou de peuples qui déferlent d'Asie centrale. Qu'y a-t-il donc en Asie centrale, qui nous fait dire que ses populations déferlent?
-Je ne sais pas, dis-je.
-Pourquoi ne disons-nous pas que les Macédoniens ont déferlé hors de l'Europe? C'est ce qu'ils ont fait. Alexandre en particulier. Mais nous ne le disons pas. Non plus que des Romains ou des Croisés.
-Pensez-vous que ce soit un terme raciste? s'enquit Hardeman.
-Les peuples blancs établissaient des empires. Les gens à peau foncée déferlaient de l'Asie centrale.
-Et les Aryens? fit observer Hardeman. On ne dit pas que les Aryens ont déferlé de l'Asie centrale. Ils se sont dispersés, ils ont émigré, ou ils sont simplement arrivés.
-Exactement. C'est parce que les Aryens avaient la peau claire. Les gens à peau claire se dispersent. Ceux à peau foncée déferlent. Les Turcs ont déferlé. Les Mongols. Les Bactriens. Ils sont venus par vagues. Une vague après l'autre.
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Le cinéma est bien plus que simplement l'art du vingtième siècle. C'est une autre partie de l'esprit du vingtième siècle. C'est le monde vu de l'intérieur. Nous sommes parvenus à un certain point de l'histoire du cinéma. Si une chose peut être filmée, le film est impliqué dans la chose elle-même. C'est là que nous sommes. Le vingtième siècle est fixé sur pellicule. C'est le siècle filmé. Il faut nous demander s'il y a quelque chose de plus important, à notre sujet, que le fait de nous filmer constamment, de nous observer constamment. Le monde entier est sur pellicule, tout le temps. Les satellites espions, les scanners microscopiques, les échographies de l'utérus, de l'embryon, le sexe, la guerre, les assassinats, tout.
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L'Amérique est le mythe vivant du monde. Il n'existe aucun sentiment de mal agir quand on tue un Américain ou qu'on accuse l'Amérique d'une catastrophe locale. C'est notre fonction, d'être des personnages typés, d'incarner les thèmes récurrents que les gens peuvent utiliser pour se consoler, se justifier, etc. Nous sommes là pour rendre service. Quels que soient les besoins des gens, nous fournissons. Un mythe est une chose bien utile. Les gens s'attendent à nous voir absorber l'impact de leurs griefs. Quand je rencontre un homme d'affaires du Proche-Orient qui exprime de l'affection et du respect pour les Etats-Unis, je le considère automatiquement comme un imbécile ou un menteur.
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Le monde es tellement grand. On nous répète sans cesse qu’il rapetisse. Mais ce n’est pas vrai. Tout ce que nous apprenons à son sujet le rend plus grand. Tout ce que nous faisons pour compliquer les choses le rend plus grand. Ce n’est qu’une vaste complication. Un vaste embrouillamini. Elle se mit à rire. Les communications modernes ne rétrécissent pas le monde, elles l’agrandissent. Les avions rapides l’agrandissent. Ils nous donnent davantage, ils relient plus de choses entre elles. Le monde ne rétrécit pas du tout. Ceux qui prétendent qu’il rétrécit n’ont jamais volé sur Air Zaïre dans un orage tropical. Je ne savais pas ce qu’elle entendait par là, mais cela avait l’air drôle. Cela lui parut drôle aussi. Elle était forcée de parler par-dessus son fou rire. Rien d’étonnant à ce que les gens retournent à l’école pour apprendre s’étirer et se courber. Le monde est si grand et si compliqué que nous n’avons plus confiance en nous-mêmes pour comprendre quoi que ce soit. Rien d’étonnant à ce que les gens lisent des livres qui leur disent comment courir, marcher, s’asseoir. Nous essayons de rester au courant du monde, de sa taille, de ses complications.
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Je vais partout deux fois. la première pour avoir une fausse impression, et la seconde fois pour la renforcer.
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Les longs dimanche vides, calmes, lents. Quand j'étais jeune, c'était un jour que je détestais. Maintenant, je l'attendais. Les moments prolongés, le calme absolu. Je m'étais aperçu que j'avais besoin de ce jour, où je me contentais d'être.
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C'est presque comique le nombre de manières dont on peut se sentir diminué. (p. 25)
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Et tout cela, le château, les pierres, les inscriptions, se trouve à mi-chemin entre Zarqa et Azraq. Aux yeux d'Owen, de quelqu'un ayant la tournure d'esprit d'Owen pour relever ces choses, ces noms se repèrent tout de suite comme des anagrammes. Voilà ce qu'il voulait dire aux gens des collines. Comme il était étrange, voulait-il leur dire, que l'endroit qu'il cherchait, ces ruines évocatrices et saccagées, fût situé entre deux piliers parfaitement jumeaux - des noms de lieux employant les mêmes lettres, suivant un ordre différent. Et c'était précisément une réorganisation, une reconstruction qui se faisait à Qasr Hallabat. Archéologues et ouvriers s’efforçant de remettre en place les blocs de pierre.
Le minuscule infini de l'esprit, ainsi Owen définissait-il tout cela.
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Evidemment, Athènes est le prototype de l'endroit où le téléphone continue à sonner quand on décroche.
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- En ce siècle, l'écrivain entretient une conversation avec la folie. On pourrait presque dire de l'écrivain du vingtième siècle qu'il aspire à la folie. Certains y sont parvenus, bien sûr, et ils tiennent une place particulière dans notre considération. Pour un écrivain, la folie est une distillation finale du soi, une mise au point définitive. C'est l'extinction des voix fausse.
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