Le rêve est, en général, le travail de deux des facultés intellectuelles, la mémoire et l’imagination, pendant que le jugement et la comparaison se reposent et ne fonctionnent plus. Or, le rêve n’étant que la représentation plus ou moins confuse des impressions tant extérieures qu’intérieures ressenties pendant la veille, il en résulte, lorsqu’elles ne sont pas coordonnées, cet appareil fantasmagorique et bizarre qui se déroule pendant la durée du rêve. Ce travail est donc celui de l’imagination affranchie des entraves de la raison, et se livrant en toute liberté à tous ses écarts, à tous ses caprices.
Le cataphora est ce sommeil lourd et profond dont l’intensité a quelque chose d’extraordinaire, d’effrayant. On lui connaît trois degrés : le coma, le canis, la léthargie.
Le coma est un assoupissement invincible, dans lequel retombe toujours le malade, quelques moyens que l’on emploie pour le tenir éveillé.
Le carus est un sommeil plus profond encore ; les bruits violents, les tractions, l’immersion même ne peuvent le dissiper ; il est accompagné de perte de mouvement et de sentiment.
La léthargie est le degré le plus intense du cataphora ; il y a délire nerveux, engourdissement général qui ferait croire à une suspension de la vie.
De même que celui du regard, le magnétisme de la voix est attesté par les faits nombreux que l'histoire ancienne et moderne nous a conservés. — La voix parlée ou le langage, le discours, la poésie; — la voix chantée ou les sons, la mélodie, l'harmonie, font également éprouver l'effet magnétique. Les légendes, chroniques et poèmes sont pleins de faits miraculeux de cette nature; et la tradition perpétue ceux qui ont échappé à l'histoire.