Citations sur La Saga des désobéissantes, tome 1 : Les Heures insoucian.. (7)
En logeant à Adlon, vous n'avez pas dû vous en rendre compte, mais, oui, certaines denrées sont rationnées. Pour avoir des canons, il faut savoir renoncer au beurre.
- J'ai l'impression d'être sur une autre planète. C'est un peu effrayant, tous ces drapeaux. Même l'hôtel en est couvert.
Un tissu rouge marqué en son centre d'une grosse araignée noire à laquelle on avait arraché des pattes claquait à proximité de la fenêtre, attirant l’œil malgré lui.
- Pour tout vous dire, je ne lis que des romans.
Hans parut surpris.
- Vous ne lisez pas Hugo, Lamartine, Vigny, Baudelaire? Mallarmé, Valéry? Et vos nouveaux poètes? Eluard, Aragon.... Le théâtre, ça se conçoit. C'est d'abord un spectacle. Je connais un tas de gens qui ne supportent pas de lire une pièce. Mais un poème...
- Non, vraiment. Je ne lis que des romans, répéta-t-elle. Je ressens le besoin de m'identifier aux personnages des histoires que je lis. Avec des poèmes, c'est impossible. Je ne suis pas sensible à ce qu'ils expriment. Quant au théâtre, c'est trop d'agitation pour moi…
Les nazis détestent Berlin. Tout projet visant à le réduire d'abord en miettes avant de le reconstruire leur convient. […] Ils considèrent que c'est un petit noyau de palais de riches entouré d'une énorme ceinture de Rouges. À leurs yeux, les Berlinois
sont des esprits indépendants qu'il est impossible de réformer. Ils les trouvent arrogants, brutaux, hargneux.
Ces fameuses lois de Nuremberg, dont on parlait tant en Europe C'était donc cela qu'elles avaient obtenu? Séparer les gens en deux catégories? Ceux qui avaient des droits, comme sa mère et elle, « ceux qui n'en avaient aucun ? Elle imagina dans ce même salon de thé Adeline Rosenberg. Après tout, elle ne portait pas sur son visage qu'elle était juive. Elle était aussi blonde qu'Adélaïde. Et aussi riche belle et élégante. Mais elle ne serait pas rentrée. Elle serait restéeal porte, comme un chien, et on l'aurait sans doute molestée, elle aussi
Oui c'est plus facile à bien des égards, se dit Pauline à qui l'on avait répété à maintes reprises depuis qu'elle était enfant que rien n'était fait en ce monde pour faciliter la vie des femmes mais qu'elle avait beaucoup de chance d’être née dans un milieu privilégié et qu'elle devrait toujours s'en remettre pour la tranquillité de son esprit au pouvoir décisionnaire de ses parents puis, plus tard, de son mari.
𝑪𝒆𝒍𝒂 𝒏𝒆 𝒎𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒆𝒖𝒓. 𝑱𝒆 𝒕’𝒂𝒖𝒓𝒂𝒊, 𝒕𝒐𝒊. 𝑻𝒖 𝒅𝒆𝒗𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒎𝒂 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒎𝒆 𝒔𝒖𝒇𝒇𝒊𝒓𝒂.