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EAN : 9782824612201
256 pages
City Editions (16/05/2018)
4.5/5   9 notes
Résumé :
Sous le soleil de plomb sicilien, Rina a vécu une enfance pleine de violence et de non-dits dans une famille différente des autres. Une famille gangrenée par la mafia, où les hommes disparaissent parfois mystérieusement, où la plupart des femmes sont veuves ou orphelines.

Lorsque le père de Rina, le « parrain » du village, est assassiné, le monde de l’adolescente s’effondre complètement. Doit-elle vraiment se résigner et accepter son destin, comme sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est une histoire tragique, inspirée d'un fait réel, que la romancière Carole Declercq a choisi de raconter dans son nouveau livre.

Une histoire qui parle de la Sicile d'aujourd'hui à travers ce qui, malgré elle, est en partie constitutif de son histoire, de son économie, de sa culture: la mafia. Cosa Nostra.
Nous sommes près de Trapani, à l'Ouest de la Sicile, à une petite heure de Palerme.
Dans la petite ville de San Vito, Rina Abadia passe une enfance insouciante - même si sa mère est revêche et ne lui témoigne aucune affection, son père Giuseppe l'entoure de beaucoup d'amour. Avec ses yeux de petite fille, Rina idolâtre Giuseppe, sorte de chef charismatique qu'on appelle le Dottore, même s'il n'a aucun diplôme.
Le Dottore aide souvent les autres, négocie, trouve des solutions aux problèmes des visiteurs du soir, et on le remercie de ses services par de petits cadeaux. Souvent, Nino, l'aîné de 10 ans de Rina, l'accompagne là où on l'appelle.

Rina a bien conscience qu'il se passe beaucoup de choses autour d'elle, qu'il y a beaucoup de morts, de morts jeunes, des morts « bus par le soleil » qu'on ne retrouve pas. Mais c'est ainsi qu'elle a grandi, au milieu de la mafia. le jour où Giuseppe décide de ne pas suivre dans de nouvelles affaires le boss du village, il devient parjure. Quand on quitte Cosa Nostra, on est soudain contre Cosa Nostra. Donc un homme à abattre.

Fatalement, Giuseppe meurt sous les balles, certainement celles d'un ami de la famille. Rina a une dizaine d'années et elle commence alors à écrire son journal intime. Un par an. Nino, qui bientôt va rejoindre le clan qui vraisemblablement a tué son père, va commencer à se confier à Rina. Les noms, les actions, ce qu'on lui demande, qui lui demande, où, pourquoi. Elle va tout consigner. Peut-elle imaginer ce qu'elle risque? Ici, chaque faux pas est puni. On ne rigole pas dans le Milieu, peu importe qui vous êtes. La vie n'a pas de valeur, Cosa Nostra a tous les droits, Cosa Nostra dirige tout. Là où est Cosa Nostra, l'Etat n'a aucun droit, l'Etat n'oserait intervenir. Et pourtant, quelques juges osent la combattre, mais le Milieu reste tout puissant.

Dans le Milieu, on est très surveillé, a fortiori quand on est une fille, vouée à devenir mère, grand-mère, soeur, fille, cousine ou tante de futurs morts. La loi du silence emprisonne, invisible mais ferme et irréfutable.

Peut-on concevoir de passer tout une vie sous ce joug tout puissant?
Nino mort à son tour, sa femme Iolanda, qui n'est pas issue du milieu, passe à l'ennemi: elle devient témoin de justice. Un premier déclic pour Rina qui aspire à une autre vie, à une deuxième chance, loin de Cosa Nostra.

Alors, âgée de seize ans, Rina va décider de parler, elle aussi. A Trapani, elle va rencontrer la juge Cortesi, abasourdie par le risque que prend cette mineure prête à livrer tous ses journaux intimes, qui pourraient faire tomber tant d'hommes… Les révélations de cette toute jeune fille sont une mine d'or.
La juge Cortesi travaille étroitement avec le juge Paolo Borsellini, qui bientôt sera muté de Marsala à Palerme. Sa bonté, sa gentillesse et sa grandeur d'âme vont s'avérer pour Rina un profond soutien, et son amitié précieuse va l'aider lorsque très vite, Rina va devoir être exfiltrée à Rome pour fuir un danger imminent et continuer à travailler comme témoin de justice avec le Haut-Commissariat de la lutte anti-mafia.
Rina rencontrera à plusieurs reprises celui qu'elle considère comme son protecteur, ainsi que l'ami d'enfance de celui-ci, Giovanni Falcone, également juge anti-mafia.
Mais on le sait, Cosa Nostra sera plus forte. Elle assassinera le juge Falcone, et le juge Borsellino, laissant un vide immense dans la vie de Rina, qui, reniée par sa famille, pensait avoir déjà tout perdu…


Carole Declercq l'annonce d'emblée: la narratrice, Rina Abadia, est le double littéraire de Rita Atria. Rita, fille de Don Vito, petit chef mafia, soeur de Nicolas, devenu dealer. Rita fera tomber beaucoup d'hommes du Milieu en travaillant étroitement avec la justice. Des hommes qui seront jugés, et condamnés.
Pourtant, les juges Falcone et Borsellino ne pourront pas aller jusqu'au bout de leur mission: ils seront assassinés à deux mois d'intervalle en 1992, dans des attentats commandités par le « capo dei capi », Toto Rina - né dans le berceau de la mafia sicilienne, à Corleone. Depuis, bien entendu, Toto Rina est tombé, a été jugé, condamné - et il est mort à son tour dans la prison de Parme en 2017.

Qui connaît un peu la Sicile sait combien la mafia est silencieusement présente encore aujourd'hui. Indéboulonnable. Il faut dire qu'elle y est profondément ancrée - on dit que sa formation remonte au dix-huitième siècle, mais on pourrait semble-t-il aller au moins jusqu'au seizième siècle.
La Sicile est cette magnifique terre de contrastes, baroque et défigurée par le béton, aride et fertile, si pauvre ou si riche, l'Africaine, celle qui a subi tous les envahisseurs, grecs, romans, normands, arabes, et j'en passe, et qui a appris le silence pour résister, le système d'pour survivre. La Sicile, terrain fertile pour que la mafia s'y développe et résiste, d'année en année, de siècle en siècle, à toute forme de justice.
Carole Declercq retrace le destin brisé de Rita avec son double littéraire, Rina. En choisissant la trame romanesque, elle habille, dessine, comble la vie de cette jeune héroïne, qui a résisté comme elle a pu à la manière d'un personnage de tragédie grecque. Elle nous offre par ce biais une immersion totale et fascinante, que ce soit dans la tête de Rina ou dans la Sicile des années 1980-90.
C'est Rina qui raconte, vus depuis le sortir de l'enfance, les rouages de la mafia. Pour un enfant, la mafia, c'est un milieu comme un autre, un enfant ne s'interroge certainement même pas sur son milieu. Mais ce qu'il ressent certainement, c'est qu'il fait partie d'un tout, d'une grande famille, où l'honneur est au centre de l'existence, en plus de la fierté d'être sicilien.
A travers les yeux d'une enfant, toutes ces gentillesses que l'on fait à votre famille sont naturelles, bienveillantes. Comment pourrait-il en être autrement? Mais il y a les codes, qui régissent tout.
Les codes, composantes de ce déterminisme social. Qui font que Rina, tout comme ses petites copines issues du milieu, ne seront jamais tout à fait les mêmes que d'autres filles de leur âge, tant elles sont liées à une tradition qui déjà a tracé leur destinée. Sont-elles toutes rejetées par leur mère, comme l'a été Rina / Rita? Etre la mère d'un fils qu'on offre au milieu, est-ce la seule finalité pour une femme, en plus de se taire?
C'est avec beaucoup de profondeur psychologique que Carole Declercq a construit « sa » Rina. Les autres personnages du roman sont tout autant étudiés, scrutés, incarnés, chacun dans son rôle: la famille, les amis, les ennemis, mais aussi les personnages tristement célèbres que sont les juges Borsellino et Falcone.
Si le roman a inévitablement des airs cinématographique tant notre inconscient est marqué par des films comme le Parrain - je pense à cet effet aux obsèques familiales où on assiste à un vrai cérémonial autant culturel que religieux, il est également pourvu de beaucoup de réalisme. J'ai vu la Sicile que je connais à travers les yeux de Rina. Et c'est d'ailleurs à ce portrait lucide et sans concession que j'en viens, un portrait loin du faste baroque du Guépard (à titre d'exemple, mais convenons que c'est un des romans les plus marquants lorsque l'on évoque la Sicile). La Sicile est un amalgame du beau comme du pire, du bétonnage à outrance qui a pris ses quartiers sur la mer, qui a écrasé façon patchwork sans maîtrise les plus beaux sites historiques.

Mais malgré tout, le portrait évoque aussi cette âme sicilienne, authentique, celle d'une petite station balnéaire et d'une certaine jeunesse italienne qui aux yeux des touristes paraîtrait insouciante, exaltée, arrogante, caricaturale, sulfureuse - et aussi dangereuse.

Fille du silence ne se lit pas que comme un roman, il a également une approche très documentaire d'un mythe aussi fascinant que glaçant. L'auteur nous livre un travail remarquable et sa plume est aussi fine que juste.
Ce roman, pour lequel vous l'avez compris j'ai à la base beaucoup d'affinités électives, m'a entièrement convaincue et fait partie des lectures que je recommande.




Lien : https://booksmoodsandmore.com
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J'ai choisi ce roman dans la sélection proposée par les éditions City parce qu'il parlait de la Sicile, une île merveilleuse que j'ai eu le bonheur de visiter l'année dernière.
En fait je ne m'attendais pas forcement à cette histoire retraçant la vie de Rita Atria, une jeune fille qui a dénoncé les agissements mafieux à la suite des assassinats de son père et de son frère.
Rejetée par sa famille qui la qualifiait de traitresse, elle va tenter de survivre dans l'isolement qui sera devenu le sien à la suite de son témoignage mais les meurtres des juges Borsellino et Falcone vont la plonger dans un abime de désespoir qui la conduira à se jeter du 7 ème étage à Rome où elle aura trouvé refuge.

Rina Abadia est la jumelle littéraire de Rita.
Elle grandit dans un climat de silence et de peur. Son père, un parrain mafieux, règne sur une petite zone dans la région de Trapani, jusqu'au jour où il est assassiné par un clan mafieux adverse.
Pour Rina c'est la fin de son univers, elle se rend compte que si tout le monde se tait, rien ne changera, que les gens continueront à avoir peur et à se taire et que les crimes d'honneur se poursuivront sans relâche. L'hécatombe ne s'arrête pas là, puisque son frère est également assassiné.
Avec sa belle-soeur, elle décide de ne plus se laisser faire et de dénoncer les meurtriers de son frère mais aussi toute la structure mafieuse qui englobe sa famille.
Le juge Borsellino la prendra sous son aile, l'aidera à se libérer de son attachement familial et régional et lui offrira la sécurité dans cette grande ville qu'est Rome.
La mort du juge Falcone puis celle de Borsellino vont la précipiter dans un désespoir qui la conduira à mourir.

Ce roman est juste extraordinaire car il nous fait passer par toutes les émotions possibles et inimaginables.
Le récit est captivant, au-delà de ce que l'on peut imaginer. La vie de cette enfant, puis de cette jeune fille qui voit disparaitre sa famille, assassinée par la mafia et qui décide de rompre l'omerta et de dénoncer les actions des mafieux, c'est à la fois choquant (dans le sens que c'est rare), tellement émouvant et tellement beau.
Rina est une héroïne comme on en fait peu, elle a un courage énorme malgré son jeune âge et elle va au bout de ses convictions.
La fiction rejoignant la réalité, on est happé par ce récit, par cette lutte de tous les instants menée contre la pieuvre. Les personnages des juges Borsellino et Falcone sont juste extraordinaires, cette abnégation, ces sacrifices jusqu'à la mort, peu d'êtres en sont capables.
Ce roman m'a pris aux tripes et je n'ai pas pu le lâcher jusqu'au mot fin.
Je vous le recommande vraiment chaudement car il est vraiment prenant et émouvant, de plus il est servi par une écriture fluide et lumineuse comme le soleil de la Sicile.

Mille mercis aux Editions City pour cette lecture addictive.

Lien : http://delcyfaro.blogspot.co..
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Le blog sera en pause estivale à partir de vendredi mais avant il fallait que je vous parle d'un livre.

Il s'agit du troisième roman de Carole Declercq et dans ce livre, Carole nous entraîne en Sicile pour découvrir une jeune femme, Rina.

Rina nous fait découvrir la vie sicilienne avec pour trame de fond la mafia. C'est un monde dur et qui n'accorde que très peu de place aux sentiments. Rina devra donc toujours faire plus pour dépasser ce qu'on veut lui attribuer comme destin. Elle est le reflet d'une nouvelle génération.

Saura t'elle toujours faire les bons choix et se protéger ?

Rina fait partie de ces personnages que l'on oublie pas car elle est l'incarnation de la Volonté, de la Motivation et de l'Espoir.

J'ai trouvé ce récit très accrocheur car il met en avant l'âme et peu importe les difficultés rencontrées, ce qui compte c'est l'objectif vers lequel on tend.

L'écriture est riche et le texte limpide. J'ai aimé les passages descriptifs car ils placent les lieux, les personnages avec précision. Je ne suis jamais allée en Sicile et pourtant j'ai eu l'impression d'être aux côtés de Rina. Parfois on tremble, parfois on rit, parfois on aime et surtout on garde en tête que nous sommes les propres artisans de notre destin.

Le message de Rina est très fort. Elle fait comprendre que tout peut changer même si la crainte, l'angoisse restent omniprésentes. Rina a du faire face à des événements compliqués et durs dans sa vie de jeune fille, elle verra disparaître ceux qu'elle aime. Pour briser les tabous et les violences elle partira en quête de réponses et de soutiens. le découragement semble parfois pointer le bout de son nez mais Rina, grâce à ceux qui l'entourent correctement, trouvera la lumière et l'envie de continuer son combat. Les juges qu'elle va côtoyer au cours de son périple pour la vérité sont justes extraordinaires. Ils gardent leurs convictions et les défendent jusqu'au bout.

De cela, Rina en gagnera une force incroyable. Elle prendra appui sur ces personnes de confiance pour avancer dans sa bataille personnelle.

Mais paradoxalement cela reste une histoire qui est sombre et douloureuse car la vie de cette jeune fille est faite d'obstacles et de difficultés et pourtant elle fait preuve de son courage et de sa détermination à chaque page.

Les émotions ressenties à la lecture de ce livre sont très diverses et surtout en opposition par moments ce qui rend l'ensemble très fort et marquant. J'ai voulu jusqu'au bout croire qu'un ailleurs était possible mais il m'a fallu accepter la décision qu'avait prise Rina et que Carole Declercq a écrit avec une infinie tendresse à mon sens… Cela n'enlève rien à l'aspect douloureux mais les mots posés sont beaux, les phrases sont pleines de poésie…

J'ai beaucoup aimé aussi la mise en avant de la féminité dans ce livre. Ce n'est pas ce qui transparaît en premier puisqu'il s'agit d'un destin et surtout d'une lignée familiale mais malgré tout Rina représente la combativité et la cassure de l'omerta familiale. Elle est et restera "celle qui a osé" !

Une recette qui a totalement fonctionnée avec moi. Un coup de coeur pour cette histoire mais aussi pour cette auteure que je suis avec beaucoup de plaisir.

Je vous conseille fortement de glisser cette lecture dans votre PAL d'été s'il vous reste de la place.
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Rina est fille et soeur de mafieux. A San Vito, petit village sicilien, Cosa Nostra est partout, dans le sous-entendu, dans les services rendus, dans les disparitions, dans la situation privilégiée dont bénéficie la famille de Rina et le respect dû à son père, le Dottore, celui devant lequel les villageois baissent les yeux. En grandissant, Rina (la Ciccia) commence à prendre conscience de la violence qui plane dans l'air, celle dont on ne parle pas.
Mais c'est surtout à l'âge de 11 ans que son univers bascule lorsque son père est assassiné dans son champ. Tandis que son frère Nino mène sa vendetta personnelle en cherchant l'assassin de son père tout en travaillant pour le parrain local, Rina commence à consigner dans son son journal intime les lourdes confidences de Nino avec tout ce qu'elles impliquent.
Lorsqu'il est à son tour assassiné, elle décide de briser la loi du silence.

C'est une véritable tragédie inspirée de faits réels que nous raconte ici Carole Declercq, qui est tellement bien parvenue à entrer dans l'esprit de cette jeune sicilienne que son histoire vous prend aux tripes jusqu'à la fin. La maturité de Rina est frappante, l'instinct de sa mort à venir (comme celle de son frère était prévisible), la conscience que son geste sera considéré comme la pire des trahisons, ce qui ne ne l'empêchera pas de mener son combat pour la justice jusqu'au bout, mue par l'espoir que si l'on brise le silence, les morts cesseront et le monde changera enfin. Alors à Rome elle se cache auprès de sa belle-soeur, changeant de nom et d'adresse, collaborant avec la justice. Rejetée par son village natal, reniée par sa propre mère, elle trouve chez le juge anti-mafieux Borsellino une figure paternelle à laquelle se raccrocher – sauf que sa chute à lui entraînera la sienne.

Avec les mots si vivants prêtés à Rina, l'auteure nous fait ressentir toute la faculté d'indignation et le courage, en dépit de toutes les intimidations, d'une jeune fille en colère, car la mort, pour les siciliens, est quelque chose à laquelle ils font face sans trembler. Ne passez pas à côté de ce récit fort qui redonne vie à celle qui a été capable à elle seule de briser l'omerta et de faire trembler la « pieuvre ».
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Inspiré de la tragique existence de Rita Adria (1974- 1992), jeune sicilienne ayant osé témoigner contre sa famille mafieuse, ce roman est captivant.

Qu'est-ce qui a pu conduire une jeune fille de 17 ans à trahir la Cosa Nostra au sein de laquelle elle a grandi ? Carole Declercq s'immisce dans l'esprit de l'enfant, puis de l'adolescente, témoin des atrocités et des silences de cette pègre qu'elle ne comprend pas. Orpheline de son père, privée de son frère chéri, elle va oser se dresser contre ce monde qu'elle ne cautionne plus et isolée, menacée, fera preuve d'une maturité et d'un courage incroyables.

Ce roman est un véritable hommage à cette jeune femme qui a osé se révolter refusant l'inacceptable au péril de sa vie. Intéressant et documenté, il retranscrit très justement l'atmosphère de l'univers mafieux dans lequel on plie ou on meurt et le cheminement psychologique de Rina est habilement retranscrit par la jolie plume de Carole Declercq.

Un écrit d'une grande justesse. Passionnant.




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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je ne sais quelle part de notre sans, un jour, a accepté, sans rechigner, sans se révolter, le joug de cette domination, de cette soumission intolérable à un seul. Fut-ce au prix d’une lutte longue et acharnée? Qu’est-ce qui a prévalu, dans l’acceptation de cette main tendue au-dessus de nos têtes qui protège et exige à la fois? En tant que femme, en tant que fille, cette protection n’a pas un goût de sang, elle a le pouvoir d’attraction d’une épaule masculine mais j’en sens la dangereuse douceur, l’inquiétante onctuosité. C’est une poigne de fer. Une indulgence de façade.
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L’odeur de la mafia, je ne vous en ai pas encore parlé. Sachez juste qu’elle est en suspens partout où vous mettez les pieds ici. Elle précède tout. Même son silence.
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Me voilà à dire, comme par le passé, que la vie a ceci d’intéressant qu’il y a toujours quelque chose de neuf à découvrir et que ça vaut le coup d’avancer quand même.
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Je suis née Cosa Nostra. J’ai grandi Cosa Nostra. Je respire Cosa Nostra. Je pleure mon père sans ressentir la révolte légitime que je devrais ressentir contre Cosa Nostra. Parce que c’est inscrit dans notre sang. Nous sommes marqués du seau de Cosa Nostra à la naissance. Comme des bêtes à l’abattoir. En plein front
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