AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Journal de l'année de la peste (22)

Tous banquets, et particulièrement ceux des diverses corporations, tous soupers dans les tavernes, cabarets et autres lieux habituels de réunion sont interdits jusqu'à nouvel ordre. Les sommes ainsi économisées seront mises de côté pour servir à l'assistance aux pauvres atteints par l'infection. L'ivrognerie manifeste dans les tavernes, cabarets, cafés et caveaux sera sévèrement réprimée, comme péché commun de notre temps et principale cause de propagation de la peste.
Commenter  J’apprécie          00
Grand soin sera pris qu'aucun poisson nauséabond, aucune viande malsaine, aucune céréale moisie ou autres fruits corrompus d'aucune sorte ne puissent être vendus à l'intérieur ou aux abords de la cité. Des inspections seront effectuées chez les brasseurs et dans les débits de boissons pour y déceler les tonneaux moisis ou malsains. Il est interdit de conserver en aucune partie de la cité des cochons, chiens, chats, pigeons domestiques. Aucun porc ne devra vaguer dans les rues ou ruelles. Dans le cas où il s'en trouverait, le bedeau ou tout autre officier le saisira et son propriétaire sera puni, conformément aux décrets du conseil municipal; les chiens seront mis à mort par les tueurs désignés à cet effet.
Commenter  J’apprécie          00
En premier lieu, nous jugeons nécessaire, et en ordonnons ainsi, que chaque propriétaire fasse procéder tous les jours au nettoyage des abords de sa maison et que la rue reste ainsi bien balayée durant toute la semaine. Les balayures et ordures des maisons seront chaque jour enlevées par les boueurs; ceux-ci annonceront leur venue en sonnant de la corne, comme par le passé. Les dépôts d'ordures seront éloignés autant que faire se peut de la cité et des passages fréquentés.
Commenter  J’apprécie          00
Pour toute maison infectée, il sera désigné deux surveillants, l'un de jour et l'autre de nuit. Ils auront pour mission d'empêcher rigoureusement qu'aucune personne n'entre dans ces maisons ou n'en sorte; toute infraction sera sévèrement punie. Ledit surveillant devra également s'acquitter des divers services nécessaires que pourra demander la maisonnée atteinte; lorsqu'il sera envoyé en course, il devra fermer soigneusement la maison et en emporter la clef.
Commenter  J’apprécie          20
A Journal of the Plague Year It was about the beginning of September, 1664, that I, among the rest of my neighbours, heard in ordinary discourse that the plague was returned again in Holland; for it had been very violent there, and particularly at Amsterdam and Rotterdam, in the year 1663, whither, they say, it was brought, some said from Italy, others from the Levant, among some goods which were brought home by their Turkey fleet; others said it was brought from Candia; others from Cyprus. It mattered not from whence it came; but all agreed it was come into Holland again.
Commenter  J’apprécie          20
Mais je dois avouer que de la grande masse de la population on ne pouvait que trop justement répéter ce qui fut dit des enfants d'Israël lorsqu'ils eurent été délivrés des armées du Pharaon, après avoir passé la mer Rouge, et que, regardant en arrière, ils eurent vu les Egyptiens submergés par les flots ils chantèrent les louanges de Dieu, mais ne tardèrent pas à oublier ses œuvres.
Commenter  J’apprécie          10
Ici aussi, je dois faire une remarque pour le bénéfice de nos descendants au sujet de la façon dont les gens s'infectaient les uns les autres : ce n'était pas seulement des malades que les gens sains prenaient directement le mal, mais aussi des bien-portants. Je m'explique : par malades, j'entends ceux qui étaient connus pour tels, qui avaient pris le lit, qui avaient reçu des soins ou qui portaient des enflures ou des tumeurs. Ceux-là, tout le monde s'en méfiait : ils étaient ou dans leur lit ou dans un état tel qu'ils ne pouvaient pas le dissimuler.
Par bien-portants, j'entends ceux qui avaient reçu la contagion, qui l'avaient réellement sur eux et dans leur sang, et dont, cependant, l'aspect extérieur n'en révélait rien ; bien mieux, qui ne s'en rendaient pas compte eux-mêmes, comme il arrivait pour beaucoup de gens pendant plusieurs jours. Ceux-là exhalaient la mort en tous lieux et sur toutes les personnes qui les approchaient ; leurs vêtements mêmes retenaient l'infection, leurs mains contaminaient les objets qu'ils touchaient, surtout si elles étaient chaudes et moites, ce qui était fréquent.
Commenter  J’apprécie          30
Dès qu'éclata l'épidémie, il régna dans la population, comme on peut le supposer, une très grande frayeur et il y eut par la suite un arrêt général du commerce, sauf pour l'alimentation et les autres nécessités de l'existence.
Commenter  J’apprécie          10
En effet, lorsque, dès l'apparition de la première diminution importante du chiffre des décès, cette idée se fût répandue par toute la ville avec la rapidité de l'éclair, tournant la tête des gens, nous vîmes que les deux bulletins suivants n'accusèrent plus une décroissance en proportion. J'en trouve la raison dans le fait que les gens se précipitaient aussi inconsidérément dans le danger, renonçant à toutes les précautions, à tous les soins qu'ils avaient pris et à la méfiance qu'ils avaient pratiquée jusque là, sûrs qu'ils étaient que la maladie ne les atteindraient pas ou que, si elle le faisait, ils n'en mourraient pas.
Les médecins s'élevèrent de toutes leurs forces contre cette humeur inconsidérée et distribuèrent des notices imprimées, les répandant par toute la ville et les faubourgs, pour conseiller aux gens de maintenir leur réserve et d'agir toujours avec la plus grande prudence dans leur conduite de tous les jours malgré la décroissance de la maladie.
[...]
Mais ce fut en vain.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai souvent réfléchi à l'état d'impréparation où se trouvait la grande masse du peuple au moment où cette calamité tomba sur lui et combien ce fut le défaut de mesures et de dispositions prises en temps utile qui fut cause de toute la confusion qui suivit. Ce fut la raison du nombre prodigieux des gens qui succombèrent dans ce désastre, alors que cela eût pu être évité, la Providence aidant, si les mesures convenables avaient été prises ; et la postérité pourra, si elle le trouve bon, en tirer l'avertissement ainsi donné.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (268) Voir plus



    Quiz Voir plus

    ROBINSON CRUSOE

    Vie et aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoe, de York...

    Matelot
    Capitaine
    Marin
    Officier

    10 questions
    232 lecteurs ont répondu
    Thème : Robinson Crusoë de Daniel DefoeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}