Envol pour le paradis

Une histoire intéressante et originale sous forme de roman épistolaire.
Bien que les événements aient lieu pendant la seconde guerre mondiale, il n'est ici question ni de la déportation et des camps de concentration, ni même d'un récit de guerre.
Nous suivons les pas de Arthur Gruber, un jeune adolescent de treize ans élevé dans une ferme par des parents surprotecteurs, il ne connait rien à la folie d'Hitler et sera enrôlé de force dans les jeunesses Hitlériennes.
Désireux de devenir pilote d'avion, ne comprenant pas le mode de fonctionnement de la pensée Nazi et ne souhaitant pas s'y soustraire, ses formateurs lui offrirons une chance d'accéder à son rêve afin de mieux le contrôler.
Notre attention est donc porté, cette fois, sur le camp du Führer, ses manigances et son système d'endoctrinement plus que persuasif.

Je ne lis jamais la littérature jeunesse. Faute d'intérêt. Faute d'a priori. Je pense à une écriture trop simple, à une narration superficielle, à des histoires faciles. Je pense qu'elle ne m'est pas destinée, ne pouvant trouver en elle des qualités que je pourrais apprécier. Je suis une fille d'a priori, donc. Constatez, ils ne m'ont pas empêchée d'ouvrir les pages de ce roman jeunesse qui s'intéresse à l'histoire d'un jeune allemand contraint et forcé de participer à la jeunesse hitlérienne au grand dam de ses parents. Ceux-là avaient refusé sa rencontre avec le nazisme. Elle aura lieu, malheureusement. Et il s'agira pour nous de voir ce qu'il adviendra de ce personnage. Va-t-il se laisser gagner par le discours nazi? Va-t-il se laisser emporter par le mouvement? Résistera-t-il?

Le roman est pas mal. Bien sûre, ce n'est pas ma littérature, mais il fait son effet. Il pose des questions. Il interroge. Il montre l'embrigadement, la propagande, les méthodes employées par le régime nazi pour profiter de "sa" jeunesse, forcément instrumentalisée. L'écriture est souple, très simple. le roman est court, se lit d'une traite. Il distrait en faisant un peu d'Histoire. Pour des jeunes adolescent(e)s, surtout en mal de lecture, ce livre est donc à conseiller. Je l'aurais en tout cas mis entre les mains des miens s'ils avaient existé. Plus tard, qui sait.
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Nous sommes donc en pleine seconde guerre mondiale. En 1942 plus précisément, et en Allemagne. Arthur, notre jeune héros, ignore absolument tout de la cruauté du nazisme. Cela est du au fait qu'il habite dans un endroit reculé mais surtout car, ses parents, désireux de le laisser vivre hors de tout cela, lui ont tout caché. Pour Arthur, la vie se résume donc à aider son père, voire sa meilleure amie, et rêver de piloter des avions. Ces engins volants sont sa passion. Sauf qu'un jour, Arthur va être obligé d'entrer dans les jeunesses hitlériennes. Et sa vie et sera bouleversée à jamais.

En effet tout va lui tomber dessus ! le nazisme, la cruauté, la race "suprême", la compétition, la réalité de la guerre... tout. Disons que ça fait beaucoup. Car, soyons clairs, les jeunesses hitlériennes, sont ni plus ni moins de l'endoctrinement d'enfants à la cause nazie. Pour un garçon si innocent, qui ne comprend pas pourquoi son nouvel ami est rejeté, lui qui est si gentil, mais malheureusement pas aryen... Comment faire face à tant de choses avec les valeurs qu'il détient, enseignées par ses parents ? Peut on réellement changer un esprit ? pourquoi et à quel prix ?

Il est vrai que c'est un aspect de la guerre qui n'est pas souvent évoqué, du moins pas tant en profondeur. Car beaucoup d'Arthur ont vécu il y a des années, la même chose que lui. Arrachés à leur famille, et poussés toujours plus haut pour le nazisme. Je me suis attachée très rapidement à ce jeune garçon et j'ai versé bien des larmes à ce qui lui arrivait. Trop peut être, ce qui a provoqué un dégoût en moi tel qu'il me fut difficile d'en lire les dernières pages. de plus je savais quelle serait la fin et je ne me suis pas trompée. J'ai haïs ce roman, et plus jamais je ne le relirai.

Et pourtant... à d'autres égards je l'ai beaucoup apprécié.

Oui je pense que connaître ces horribles moments de notre passé est indispensable et ne doit pas être oublié, aussi j'ai aimé découvrir tant de détails, d'émotions et de réalité dans cet ouvrage. J'ai beaucoup appris, et d'une manière très douce je pense. Car vous n'entendrez quasiment jamais parler de la guerre ou de combats ici. Juste d'une bataille psychologique et inégale, entre l'esprit d'Arthur, et ce qu'on veut absolument lui faire rentrer dans la tête. L'auteur nous guide parfaitement à travers tout ce qu'il se passe dans la tête du héros, et j'ai compris chaque étape, ou presque, de son raisonnement. J'ai sans doute pris ma lecture très à coeur d'où le bouleversement qui en a suivi. Il faut un peu de recul pour lire ce genre de livre et je ne l'ai absolument pas pris.

Je reste néanmoins certaine que ce roman vaut la peine d'être lu, il apprend beaucoup, avec justesse. Je ne peux empêcher mon ressenti global d'être mitigé mais si vous cherchez un roman sur la thématique de l'endoctrinement des jeunes pendant la 2nde guerre mondiale, n'hésitez pas, vous ne serez pas déçus.
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1942, Arthur Gruber, jeune adolescent a un rêve : devenir pilote d' avion. Comme pour tous les jeunes de son âge, le régime nazi l' enrole dans les jeunesse hitlériennes.... le Führer souhaitant faire d' eux de parfaits ariens... Au grand désespoir de ses parents et essayant tous les stratagèmes pour y échapper, Arthur est emmené de force et découvre la vie dans ces écoles militaires. D'abord hostile à cet enseignement, il finit par y céder car enfin se présente à lui la possibilité d' accedéer à son rêve. Bien qu 'opposé aux théories nazies, il finit par se laisser enroler... Arthur change et devient prêt à tout... même à intégrer une section d' élite voulue par Goering lui même. Mais toute la vérité au sujet de cette section d' élite ne leur a pas été dite.
Ce roman revient sur un événement tragique de la seconde guerre mondiale. La nuit du samedi 7 avril 1945, cette section de pilotes d' elite envoie 120 garçons de 16 à 17 ans contre une flotte de 1400 bombardiers américains. Un seul de ces jeunes pilotes s' en sortira vivant.
J' ai beaucoup aimé, ce roman à l' écriture fluide, qui prende très souvent un caractère épistolaire.

Ce roman, très clair, explique les théories hitlériennes de manière simple. Pour une fois le point de vue adopté est celui des Allemands et l'on perçoit la propagande nazie de l'intérieur : dans les Jeunesses Hitlériennes, on étudie une "version révisée de l'histoire allemande" qui glorifie Hitler et place le patriotisme au-dessus de tout. D'abord méfiant, Arthur oublie progressivement les mises en garde de ses parents (dont les courriers sont "égarés" ou retardés) et celles de son ami Heinz dont le destin est scellé quoi qu'il fasse (qu'il se rebelle ou s'investisse). Quand enfin les Gruber retrouvent leur fils, ils comprennent, trop tard, "qu'ils ne parviendraient pas, en quelques jours seulement, à affranchir leur fils de deux années passées dans la JH."

Il est cependant dommage que l'écriture soit aussi vieillotte et les sentiments survolés. Les personnages ont une façon de s'exprimer un peu niaise, pas très actuelle, et le ressenti du héros manque de profondeur. Même lorsque Arthur évoque sa passion pour les avions (plutôt dans la deuxième moitié du roman), on n'adhère pas vraiment.
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