Sankhara

Hélène s'en va, elle a réservé un stage de méditation basé sur le silence et sur l'écoute de son corps-Vipassana.
Dans sa vie tout s'effrite, elle a la désagréable sensation de ne pas être à la bonne place. Son époux Sébastien ne sait rien de son départ et de cette absence qui doit durer 10 jours. La veille, une dispute de trop, a fait qu'ils se sont quittés fâchés et dans la précipitation.
Hélène espère que cette retraite va lui permettre de faire le point sur sa vie, sur sa relation avec l'homme qu'elle a choisi et qu'elle ne sait plus aimer, elle espère surtout se retrouver durant cette retraite spirituelle.
Tandis qu'elle fait preuve d'ascétisme et d'austérité en pleine campagne Bourgogne, Sébastien se débat avec le quotidien, les jumeaux, la famille, les amis et surtout le travail car journaliste à l'AFP.
Et quand le 11 septembre vient sonner le glas d'un monde qui s'effondre, il doit aussi faire face et affronter un double tsunami : sauver son métier et sauver son couple, ce qu'il en reste ou ce qu'il voudra bien devenir !
L'histoire d'un homme et d'une femme au tournant de leur vie. de façons différentes, ils vont mener une lutte intérieure, affronter leurs démons, grandir et continuer…peut être !
Un livre passionnant, qui met en relief la difficulté pour un couple de grandir ensemble, sa possibilité d'évoluer et surtout la nécessité de savoir de qui nous sommes réellement avec la méditation comme béquille, ce qui pour moi est déjà un voyage en terre inconnue…
Mais pas seulement, car ce livre revient sur les arcanes du journalisme, de L'assassinat de Massoud à l'attentat du World Trade Center.
Un livre comme je les aime : instructif, passionnant, quelques touches d'humour et de bienveillance !

J'avais déjà lu des roman de Frédérique Deghelt et je les avais bien aimés. Je pense à La Vie d'une autre, notamment, que j'avais dévoré. Cette fois, le thème de la retraite méditative m'attirait beaucoup mais j'avoue avoir eu du mal à entrer dans le roman, dès les premières pages. Pourtant, certains éléments me tenaient et me poussaient à continuer: l'alternance des voix entre le mari et son épouse, par exemple, qui permet d'avoir les ressentis de chacun face à une même situation. Mais au bout de 100 pages, j'ai fini par abandonner car quelque chose me résistait. Peut-être est-ce tout simplement dû au fait que j'étais pressée de le terminer, étant en retard pour le rendre à la bibliothèque. J'aurais eu besoin de prendre davantage mon temps pour le lire et peut-être mieux l'apprécier. D'autant plus que c'est un roman sur le temps qu'on s'accorde ou pas, et sur le besoin de le mettre parfois sur pause. Je mets donc cette lecture de côté pour l'instant mais je n'exclus pas de la reprendre un jour.

Ne dites pas, médite !, dites mais ! Mais dans quel monde je vis. Mais dans quel moule je coule. Frédérique Deghelt maintient jusqu'au bout un dispositif dual où Hélène et Sébastien remettent en cause, leur vie, leur couple, leur mode de fonctionnement. L'une se replie sur elle-même afin de sonder la profondeur de son être, révélée lors de dix jours de méditation, égrenés dans le moindre détail d'une description intime des états que traversent les me dit tant. L'autre livré à lui-même (Hélène a quitté le nid sans crier gare) et à leurs enfants jumeaux est confronté à une déflagration du monde, qui le bouleverse et chamboule sa conception du métier de journaliste dans une grande agence de presse.
Hélène se retire du chaos, Sébastien Le vit de plein fouet, plus mal barré qu'elle dans son questionnement existentiel. Puissance et angélisme de la pleine conscience bouddhique ; impuissance et frustration face à la pensée convergente de clan. Dilemme éternel entre retrait et engagement.
L'auteure jongle les mots, câline les phrases bien troussées, force l'admiration. Son talent est réel, il serait plus estimable encore s'il ne cédait à un penchant mignon pour les tournures trop léchées. La pirouette finale laisse le lecteur sur sa faim, en escamotant l'échange sur les voyages respectifs d'Hélène et Sébastien durant leur décade extraordinaire, vécue à des échelles incomparables. Leur cheminement dissocié et solitaire indique une voie possible afin de relancer de relancer un couple. Les voix de l'amour sont insaisissables.

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Deux protagonistes mènent la danse dans ce roman et offrent chacun leur point de vue sur une même situation. Les réflexions de Sébastien se révèlent souvent plus terre à terre que celles de sa femme, ce qui en facilite la lecture puisque cela rend les choses plus concrètes pour le lecteur. Les pensée d'Hélène, elles, sont plus intuitives et, de ce fait, brouillonnes. le fil de ses idées est parfois difficile à suivre et le liseur peut décrocher à de nombreuses reprises. D'autant que l'auteure perturbe la coordination du suivi des journées de ce personnage en faisant des sauts de temps perturbants. Il faut être concentré lors de la lecture de ce roman pour ne rien perdre du récit et des réflexions intéressantes qu'il soulève. En effet, Frédérique Deghelt décortique des sujets épineux tels que la moralité dans le monde de l'information ainsi que les attentats. Ceux-ci s'ajoutent au propre du récit, à savoir la méditation en vue de la recherche de soi ; thème déjà conséquent en lui-même. Bref, l'addition de tant de questionnements, bien qu'intéressante, est lourde et dense. Surtout que l'auteure aime aller au fond des choses. le lecteur est submergé d'informations et d'un sentiment de rébellion. Il se noie et perd pieds. Des pauses s'imposent lors de la découverte de ce titre.
Heureusement, ce "trop" est porté par une écriture de qualité, agréable dont ressortent de belles citations en plus de provoquer de profondes pensées chez le liseur. Cette plume délicate rééquilibre le plaisir ressenti par cette lecture. À cela s'ajoute une remise en question intéressante de la part des deux protagonistes qui comprennent, petit à petit, que nul n'est seul responsable d'une situation. La réflexion autour de ce point est appréciable.
Un roman qui demande concentration et persévérance !
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Le couple formé par Hélène et Sébastien est en crise. Elle est femme au foyer (gestionnaire d'entreprise comme elle aime le dire), lui est journaliste à l'AFP.
Après la dispute (dont on sait peu de chose) de trop, Hélène décide de partir en stage de méditation sans prévenir personne.
Elle laisse à son mari le soin de s'occuper de leurs jumeaux à la veille de la rentrée scolaire.
Coupée du monde pendant 10 jours, Hélène ne suivra pas en direct ce qui se passe à NY en ce mois de septembre 2001. Alors que Sébastien de son côté sera très touché par cet attentat qui va quelque peu bouleverser ses certitudes.
Heureusement qu'il peut compter sur l'aide des parents d'Hélène pour s'occuper des enfants. On apprend ainsi que la maman d'Hélène est très malade.

Les scènes de méditation décrites sont certes un peu longues, mais en suivant les réflexions d'Hélène, on ne peut s'empêcher de se questionner sur soi-même, d'interroger son corps et ses sensations…
Toute la partie « actualités » est également très riche et détaillée.

Nous ne suivrons pas les retrouvailles du couple au terme des 10 jours de stage. Chacun ayant changé, arriveront-ils à sauver leur amour ?
L'épilogue, qui ne fait que quelques pages, laisse entrevoir leur avenir.
A vous de le découvrir…

Un livre superbe . Delicat . Ecrit autour de la crise d'un couple. et de la place d'une Retraite dans le silence et la Meditation Vipassana .. Une démarche de solitaire, d'xploration de soi même .. pour comprendre l'autre et le lien ... une réflexion d'aujourd'hui, dans notre mode de vie trépidant où chacun est si souvent émotionnellement absent de sa propre existence.
Des phrases ciselées .
Justes .
A lire

J'ai aimé ces voyages intérieurs parallèles, chacun cheminant à sa façon. Elle prend la voie de la méditation et nous en raconte les étapes. Lui c'est la voie de la réflexion, c'est aussi une voie possible. Il n'y a pas que la méditation dans la vie !
J'ai ainsi vraiment compris qu'on peut suivre des voies différentes pour faire la paix avec soi-même.

Le résumé donnait envie, et pourtant... Une déception. Quand j'ouvre un livre, j'espère m'attacher aux personnages, qu'ils deviennent des « amis » le temps de la lecture ; j'attends d'être emportée par l'histoire, de m'évader. Cela n'a vraiment pas été le cas avec ce livre. Je ne me suis pas attachée aux personnages, j'ai trouvé qu'il y avait un côté un peu trop « politique », bref je me suis ennuyée !

Sans aucune attirance pour ce genre de pratique, Hélène part dix jours s'enfermer dans le silence d'une retraite pour aborder la méditation.
La chose n'est pas facile, cet "art" demande beaucoup d'efforts, ce n'est pas simplement se poser sur un coussin et ne penser à rien.
Elle abandonne ses enfants et son mari qui ne peut pas comprendre cet abandon, lui qui traverse aussi un chaos intime et professionnel.
Ce livre interroge l'individu, ses ressources et sa conscience de voir le monde.
Un texte qui sonne juste.

C'est toujours un immense plaisir de lire cette autrice. L'histoire parallèle d'Hélène et de Sébastien est très éclairante sur beaucoup d'aspects et la dimension géopolitique du travail de Sébastien est passionnante. Cela crée un balancier avec l'expérience d'Hélène qui la met encore plus en valeur.