Mon Père

Un vendredi, une église, lieu de paix et de recueillement.Un homme prend d'assaut ce lieu sacré. Cet homme c'est Édouard, le père de Benjamin.

C'est une claque pas dans le sens waouh mais celle que l'on prend en pleine face avec une douleur cinglante.

Un homme de Dieu qui prend un enfant. Misérable, il profite de sa tristesse afin de l'apprivoiser et ainsi s'emparer de l'imaginable, l'inconcevable.

Je n'ai pas de mots pour décrire cet ouvrage. La colère, la répugnance me font trop horreur pour faire une chronique longue et détaillée.

Aucune objectivité, aucun pardon pour ces hommes dits de Dieu et qui représente l'état ecclésiastique.

Je salue l'auteur pour avoir osé écrire sur ce sujet. il en fallait du courage pour braver les interdits ! le choix de la note est appliqué pour cette raison.

Un livre cru pour dénoncer l'impensable.

Longtemps, j'ai été cette lectrice de Vannes dont parle l'auteur dans la préface. Longtemps, je me suis dit que ce livre était trop difficile pour moi. Que je ne devrais pas le lire. Puis…

Mille fois je me suis mise à la place du père face au Père. Mille fois j'ai grimacé face au discours du Père. Mon écoeurement à son paroxysme, j'ai dû faire une pause, puis deux…Bref, j'ai eu du mal à lire ces lignes. Qui n'en a pas eu me direz-vous ??

Toute l'utilité de dénoncer ces crimes, de protéger nos enfants de ces prédateurs n'ont en rien faciliter ma lecture. le silence de l'église, la réaffectation des prêtes…rien n'est passé sous silence, ce qui rend les atrocités plus injustes encore.

J'ai trouvé certains passages – le discours du prêtre et son ressenti – à la limite du soutenable.

En définitive, je ne sais pas vraiment ce qui m'a poussée à lire ce livre.
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Je m'attendais à une toute autre histoire lorsque j'ai lu le résumé de ce livre. J'ai été bien déçue. J'avoue ne pas avoir apprécié du tout ma lecture.
Premièrement, je n'ai pas accroché à l'écriture, la façon de relater les choses m'a a la fois surprise et irritée. Les allers retours dans le temps étaient pour moi assez maladroit et il y a des moments où j'étais vraiment perdue.
Ensuite, ce roman, même si l'histoire de fond est touchante et poignante, vise pour moi à critiquer la religion. Je n'ai pas apprécié les propos, ni la façon dont l'histoire se déroule. le début commence par une critique du passage de la Bible sur Abraham et Isaac. En soit, j'ai trouvé la critique constructive mais ensuite je n'ai pas du tout compris le rapport entre Isaac et Benjamin ni le rapport de ce passage avec l'histoire.
Et la fin m'a encore plus mis dans l'incompréhension.
Ça a donc été un mauvais moment pour moi, et heureusement que le livre ainsi que les chapitres étaient courts. J'espérais que le conte a la fin me donnerait un autre avis mais non. C'est bien dommage. Je n'ai pas compris la ou on voulait m'emmener.

"Mon père" est un roman tout en nuance, qui déjà par son titre donne à réfléchir sur la posture du père et du prêtre, sur la notion de soumission d'un enfant, de l'abus de confiance et plus largement de pédophilie au sein de l'Eglise.

Je n'avais pas imaginé Grégoire Delacourt dans ce registre sombre, triste, révoltant. Cette histoire est inspirée de sa vie personnelle et je suis restée bluffée par la retenue du récit.
C'est très bien écrit, les choses sont racontées sans fausse pudeur et sans pathos, c'est très fort du coup. Certains passages sont un coup de poing dans le ventre, c'est important que cela soit raconté car cela a existé et existe encore: la victime et les conséquences sur sa vie d'enfant puis d'adulte, l'agresseur, la famille de la victime, la position de l'Eglise.
C'est un roman qui bouscule.

Petit livre mais dur roman. Il est difficile de s'arrêter une fois le roman commencé.
Personnellement je l'ai pris comme une histoire vraie, ce n'est qu'à la fin qu'après recherches que je me suis rendu compte de mon erreur.


Malgré la dureté de ce livre, je me suis attaché au prêtre puis à son agresseur et à tour de rôle mes sentiments ont changés. Il est difficile de comprendre le choix du prêtre de se taire alors qu'il est innocent.

Ce sont que des hypothèses personnelles mais s'est il laissé frapper et mutiler car c'était le seul moyen de faire calmer la colère d'un homme détruit ou car il a des penchants pédophiles et se sent aussi coupable que le vrai prêtre ?

Beaucoup de questions en fin de lecture.

Bouleversant, jusqu'à la nausée. Gregoire Delacourt arrive a dire ce qui semblait indicible, pour faire taire le silence, liberer la parole des victimes aux enfances brisées. Comprendre la rage devant des bourreaux impunis. le laisser-faire assasin du Système, ici de l'Eglise et plus globalement de la Justice.

Tous les sentiments se mélangent dans ce roman: la colère, la haine, la pitié et...l'amour.
Oui... l'amour d'un père qui culpabilise de n'avoir "rien vu", prêt à tout pour venger son fils et par la même occasion rétablir son statut de père protecteur.
Pour le lecteur, un sentiment de colère et de haine émergent au fil de la lecture jusqu'à la chute... où l'on se questionne: ce jeune prêtre avait-il lui aussi quelque chose à se faire pardonner où est-ce que c'est sa "foi" qui lui a dicté sa conduite?

Edouard entre avec rage et fracas dans la silencieuse église du Père Préaumont à la recherche d'une réponse : « Pourquoi mon fils ? ». Déterminé à ce qu'aucune zone d'ombres ne persiste, à ce qu'aucun doute ne le submerge, Edouard se confronte à celui qui a volé l'innocence de son fils, celui à qui il a fait confiance pour avoir des réponses.

Dans un redoutable huis-clos, la narration met en lumière les dérives sexuelles (notamment celles des ecclésiastiques) et surtout l'effroyable rouage du silence des victimes. Un récit qui ne prétend pas guérir mais tente de sensibiliser à cette horreur qui touche de trop nombreux enfants arrachés à leur enfance, à leur vie et à leur avenir.

L'alternance entre les souvenirs d'enfance du père, ceux du fils et des tranches de la confession du curé créent une narration saccadée, étouffante et qui peine à respirer, à l'image même de ce père qui n'a rien vu venir, étranglé par la douleur et la haine.

C'est émouvant, intense, écoeurant, un cri de révolte, d'indignation, d'horreur et de colère.

Une lecture choc indispensable.
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Un livre très poignant sur un sujet longtemps tabou qui trouve enfin échos dans l'actualité. J'ai trouvé le style de l'auteur très percutant, j'ai toutefois trouvé le récit un peu décousu notamment avec les différentes ellipses.
De même j'ai eu un peu de mal avec toutes les références religieuses même si elles sont de circonstance. Certains passages étaient également difficiles à lire bien que nécessaires.
Enfin, je ne m'attendait pas à cette fin assez surprenante.
En bref, un livre conseillé aux âmes non sensibles, mais qui n'est pas un coup de coeur.

Lu d'une traite. Je n'aurais peut-être pas eu la force de le rouvrir sinon. J'avais déjà lu quelques récits au sujet d'enfants victimes de viols, mais jamais du point de vue de leurs parents. C'est donc chose faite, et bien faite.

La situation de départ et le contexte ne sont peut-être pas très réaliste : le père de l'enfant abusé séquestre le prêtre coupable, et je l'ai plutôt lue pour ma part comme la transcription d'un rêve mauvais, d'un fantasme de vengeance du narrateur. Mais le contenu de cette confrontation me paraît extrêmement bien rapporté. Crûment, mais avec les mots justes, qui font mal, les souffrances de l'enfant violé, du père trop longtemps aveugle, et les veuleries criminelles du prêtres nous sont dévoilées.

En revanche, j'étais exténuée à la fin de ma lecture, et je n'ai pas le courage de m'y replonger, alors si certains lecteurs pouvaient m'éclairer quant à leur interprétation aussi bien littérale que symbolique du dénouement, je les en remercie d'avance.