L'île des damnés

Un livre que je n'ai pas choisi; un roman que l'on m'a offert; une auteure que je ne connaissait pas, et beaucoup d'interrogations ?
L'idée est originale et le scénario suscite la curiosité.
Je ne vais pas vous infliger le résumé de ce thriller, que vous connaissez déjà par ailleurs.
Par contre, mon billet se porte plus sur les questionnements sociétaux les comportements humains; disons inhumains.
La violence sans contrôle, car il faut survivre par tous les moyens dans cet univers où se mêle les personnages les plus en marge de notre société.
Le sexe, le cannibalisme, la perversité, le sadisme; un vrai cocktail explosif que l'auteur nous distille du début à la fin.
Avec cette vie en communauté sans règles établies où la loi du plus fort à ses limites.
Une dose de moralité émaille t-elle de ce bourbier quand des êtres représentant l'autorité y sont plongés où retrouvent-ils l'état primaire?
Ce roman pose en filigrane le débat entre la peine de mort et la réclusion criminelle à perpétuité pour des prisonniers ne pouvant plus être insérés dans la société sans causer la mort sans aucune forme de repentance.
Mais attention, il ne faut pas se tromper et cette solution qui est donnée est-elle vraiment ultime, humaine?
La narratrice ne donne pas la solution, mais à travers les personnages nous oriente dans ses pensées, avec une dose de psychologie.
Je ne me suis pas ennuyé dans ce récit, mais je n'ai pas été manipulé comme on pourrait l'être dans certains romans, avec une fin prévisible et sans suspense qui m'a laissé sur ma faim.
Un roman, un style, une histoire qui ne laissent pas indifférent mais qui ne m'ont pas passionné; dommage car après les premières pages je m'attendait à mieux.

Un livre sympa mais sans plus. Je me suis laissé convaincre par le concept de cette île des damnés , cependant, j'ai le sentiment de n'avoir jamais été surpris. Il est facile de connaître et de comprendre les personnages sans pour autant s'y attacher totalement. Je termine ce livre sans ressentir le « deuil du lecteur ». En bref, une lecture intéressante mais loin d'être marquante.

Je ferme le livre et ce roman me laisse un vilain goût d'inachevé et de déception. Pourtant, à la lecture du synopsis j'étais conquise et terriblement emballée ! Un roman profondément sombre, une autopsie du mal et de toute la violence dont l'homme est capable, je veux dire, comment ne pas être séduite par de telles promesses ?

L'Île des damnés c'est donc l'histoire d'une expérience de l'administration pénitentiaire : afin de dégorger les prisons des âmes perdues, ils envoient ces criminels purger leur peine sur une île déserte. Livrés à eux-mêmes, la violence règne ! Et puis... Ils ont envoyé sur cette île la graine de la perversité : cannibales, nécrophiles, tueurs en série etc.

Pour mener à bien cette expérience, ils envoient également Chloé, psycho-criminologue, et un agent chargé d'assurer sa sécurité sur l'Île : ils ne sont tout de même pas complètement inconscients. Seulement, voilà, Chloé disparaît et Rod à besoin de renfort pour la sauver.

Pour cette mission, ils choisissent Hoche et Joy, une jeune femme sensible, qui face aux erreurs de la justice commence à douter du bien-fondé de son métier. Parallèlement à cette intrigue, on suit à Paris une enquête menée par les collègues de Joy. Deux histoires qui finiront par se recouper au terme du roman.

Dans ce récit, en matière de violence on est servi, plus d'une fois le récit m'a tenu en apnée ! Les épreuves par lesquels passent les agents, que ce soit Joy, Hoche, Rod ou Chloé, sont pour le moins éprouvante. Pour tenir leurs rôles et se fondre dans la masse, ils font preuve d'un talent certain !

Malgré tout, ça manque de crédibilité. Certes, on est confronté aux rebuts de l'humanité, au mal personnifié, mais trop c'est trop. Les scènes se superposent sans véritablement ajouter quoi que ce soit au récit.

Puis, plus on avance, plus les personnages se révèlent à nous, on découvre leur histoire, leurs failles et leur sensibilité. Et si pour certains ça sonne juste, pour d'autres, on a l'impression que l'auteure cherche à nous vendre du feel-good en enfer. Peut-être qu'avoir lu les précédents opus, mettant en scène les personnages du roman, offre un nouveau regard sur leur histoire et une plus grande compréhension de leurs réactions.

Bref une lecture mitigée, mais qui nous offre quand même une histoire bien ficelée qui se laisse lire et apprécier. Il est possible que j'en aie seulement trop attendu...