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EAN : 978B004W5V11G
Editions Seghers (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
88 pages. Envoi manuscrit de l'auteur (à Paul Guth) en page de garde.
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
CHANT ROYAL VII


C'est pour se dépouiller que sa voix nous ravive,
Hymne qui veut périr de son commencement
Océan qui s'éteint dans une perspective
Dont la stupeur de l'homme a fait son propre sang.
Ah, je le reconnais dans la nocturne flore
Où nous sommes le prix de tout ce qu'il implore.
Il ne nous a vivants : plus de ruse où prétendre
À ces morts qu'après nous il méditait de prendre !
C'est toi, moi, qu'il attend, c'est de nous qu'il surgit
Néant qui pour tromper ce qu'il devait défendre
Emprunte à notre amour les formes de l'oubli.

Fausse divinité, qu'ne autre voix t'engendre !
Dans ce suspens nos cœurs ne peuvent se méprendre
Et si nous te rêvons, c'est d'être ensevelis
Sous les plages de vent où tu viens entreprendre
Le poème éternel des formes de l'oubli.
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CHANT ROYAL VII


Pour unir à ton sort ma chair de fugitive
Ce charme d'ici-bas nous apprenait son chant ;
Tu le rejoins en lui quand tu veux que je vive
Et pour l'approfondir, je te veux survivant !
Mais ce n'est pas assez d'être ce qu'on adore
Si les yeux confondus s'interrogent encore,
Et pour nous voir plus loin que l'âme la plus tendre
Nous avions dépassé le soin de nous comprendre.
J'avais gardé le Cygne et tu n'avais pas fui :
Tu n'avais pas besoin de son vol pour reprendre
Jusqu'au fond de mes bras la forme de l'oubli.

Alors, quel est ce dieu qu'il faut que l'on poursuive
Lorsque l'amour lui-même est un isolement
Et que nous avons fait de son alternative
Le choix d'un couple humain qui veut son foudroiement ;
Quel est ce ravisseur que le jour décolore
Et que nos yeux fermés sont obsédés d'enclore,
Pourquoi s'égare-t-il sans jamais nous attendre
Dans ce vent sans oiseaux, ce feu sans salamandres
Précédant notre exil d'une enclave de nuit
Jusqu'au délire extrême où sa chair va suspendre
Le souffle qui nous porte aux formes de l'oubli....
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CHANT ROYAL VII


Nous sommes les voleurs d'un homme à la dérive
Qui rit de nos efforts, à la face du vent,
Et riant subtilise à nos fatales rives
Ce qu'il faut pour cacher qu'il est toujours vivant.
O feinte désastreuse et voile sur l'aurore !
Cette main ciselant les traits qu'elle dévore,
Tout participe au piège où l'espoir de surprendre
Un destin douloureux nous oblige à descendre.
Nous arrivons, leurrés, devant ce que détruit
Le bras qu'humainement nous essayions de tendre
Sans reconnaître en nous les formes de l'oubli.

Nous rêvions d'être deux pour la clarté captive
Que désignait tout bas la voix de cet errant
Et nous avons veillé dans une aube attentive
À dénouer sur lui les liens de nos serments.
Unis par le secret du même météore
Nous enlacions en nous tout ce qui nous ignore.
O nuits, jours foudroyés ! si la terre est de cendre
Il fallait nos baisers pour pouvoir nous entendre !
Nous sommes l'un à l'autre un goût du même fruit
Le même nœud caché dans les mêmes méandres
Et le même instrument des formes de l'oubli…
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Vidéo de Yanette Delétang-Tardif
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Jeanne Neis Nabert 0:53 - Jeanne Galzy 1:24 - Anie Perrey 2:06 - Katia Granoff 2:45 - Louise de Vilmorin 3:32 - Yanette Delétang-Tardif 4:31 - Anne Hébert 5:13 - Générique
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Références bibliographiques : Alphonse Séché, Les muses françaises, anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016. Jeanne Galzy, J'écris pour dire ce que je fus…, poèmes 1910-1921, Parthenay, Inclinaison, 2013. Katia Granoff, La colonne et la rose, Paris, Seghers, 1966.
Images d'illustration : Jeanne Galzy : https://pierresvives.herault.fr/1377-jeanne-galzy.htm Anie Perrey : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/Btv1b8596953w-p060.jpg Katia Granoff : https://www.antikeo.com/catalogue/peinture/peintures-portraits/katia-granoff-1895-1989-19219#gallery-1 Louise de Vilmorin : https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/louise-de-vilmorin-en-1962-supprimons-la-circulation-automobile-20191225 Yanette Delétang-Tardif : https://www.memoiresdeguerre.com/2019/03/deletang-tardif-yanette.html Anne Hébert : https://artus.ca/anne-hebert/
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