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sur 1982 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Les Chroniques de Jérusalem on un côté très pédagogue. Ainsi, pour ceux qui ne se sentent pas au point sur ce conflit israélo-palestinien nous rabâchent les oreilles en nous présentant les évènements de manière quelque peu expéditive parfois : cette bande dessinée et pour vous !
Pas besoin d'aller chercher "Le conflit israléo-palestinien pour les nuls" dans les rayons de votre librairie : tout y est ! Et en plus, y'a des images et de l'humour, ce qui rend la lecture sans doute plus digeste.
Par contre, autant le dire tout de suite, il n'y a pas de scène de guerre à proprement parler. La violence et l'absurdité de cette situation se retrouvent dans les histoires quotidiennes de personnes que Guy Delisle rencontre. Et comme dans ses autres ouvrages, ces témoins représentent une très large palette allant des locaux, aux groupes de touristes, en passant par les expatriés.

Ce que j'ai trouvé très bien mis en scène, c'est la diversité des cultures (et des religions) qui se trouve à Jérusalem - et autour. On comprendra alors facilement que tout ce beau monde mis ensemble dans un même endroit que tous considèrent sacré, mais sur lequel personne n'est d'accord... ça peut tourner de façon explosive ! Tous ces gens finissent alors par ressembler à des enfants vexés de ne pas pouvoir être à l'endroit du bac à sable qui leur plaît (exemple très exagéré ici compte tenu de la gravité de la situation, mais l'humour de Guy Delisle est tel qu'il est difficile de s'empêcher de penser de cette façon).
Bien sûr, derrière l'humour et les sarcasmes, il y a de vrais drames humains (avec des rappels historiques pour les nuls !).

Des 3 ouvrages de Guy Delisle que j'ai lu, Chroniques de Jérusalem est celui que j'ai le moins aimé. Peut-être à cause du rythme, qui traîne parfois un peu autour du pot. Mais surtout, je pense, parce que je n'ai pas eu l'effet de surprise comme avec les Chroniques birmanes et Pyongyang. le fait d'avoir déjà vu les paysages, et de connaître le minimum syndical (ou un peu plus?) sur ce sujet est sans doute ce qui m'a empêché d'apprécier davantage ces Chroniques.
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Je sais, je suis pas mal en retard pour parler de cette BD de Guy Delisle. J'avais trois bonnes raisons de ne pas le faire plus tôt : d'abord j'ai lu la précédente chronique sur la Corée du Nord il y a quelques années, et elle m'avait rasé ; ensuite, "Chroniques de Jérusalem" est un volume assez épais ; tertio, je devais d'abord me débarrasser de l'agent du Mossad qui me collait au train.

Blague à part, le fait que cet album ait caracolé en tête des ventes d'albums a fini par me décider. Je ne ferai pas de commentaire sur le dessin de Delisle ; sur un sujet aussi grave que le conflit israélo-palestinien, ce serait inutile, comme de reprocher à un reporter qui filme des bombardements de ne pas faire de beaux travellings ou des ralentis bouleversants. Disons seulement que le minimalisme de Delisle est assez approprié au reportage-BD.

Maintenant, essayons de nous situer dans le "no man's land" de la critique, dernier territoire sans drapeau, c'est-à-dire de ne pas faire de commentaire qui paraisse trop "pro" (ni pro-palestinien, ni pro-israélien). Il est évident que ce bouquin devait provoquer des réactions d'hostilité parmi les sympathisants de la cause israélienne, et son auteur devait bien s'en douter.

G. Delisle suit sa femme en mission humanitaire en Israël, et garde leurs enfants pendant que sa femme va au turbin. Ce statut de conjoint d'une employée d'une ONG (dont G. Delisle explique qu'il lui a causé pas mal de problèmes lors de ses déplacements en avion pour se rendre à des congrès de BD, rendant la police des frontières plus méfiante que nature), entame quelque peu la crédibilité du reportage. Dans les pays sur le pied de guerre ou carrément en guerre, et pas seulement en Israël, les ONG sont souvent assimilées à des officines de renseignement ou de propagande occidentales, à l'instar des grandes chaînes de télé étrangères. Au stade de la guerre médiatique ou numérique, on peut d'ailleurs le comprendre.

Dans la vie, bien sûr G. Delisle fait ce qu'il veut, mais en tant que lecteur ça me gêne qu'il voyage dans les valises de sa femme. Est-ce que ce fait ne provoque pas automatiquement des réactions d'irritation de certains Juifs nationalistes ?

Le mieux serait qu'un auteur de BD israélien vienne faire une chronique de la France pour constater, par exemple, s'il n'y aurait pas aussi un mur périphérique, entre le Paris "bobo" et la banlieue parisienne ? Dans quelle mesure les Français sont prêts à partager leur territoire ?

J'aime mieux, dans ces "Chroniques de Jérusalem", l'idée rendue par G. Delisle d'un téléscopage dans Jérusalem des principales religions du monde, en même temps que ça semble le lieu le moins spirituel de la terre, d'où dieu serait complètement absent. Cette idée a surtout de quoi offusquer dieu, et comme G. Delisle, bien que baptisé dans la religion catholique, est incroyant, eh bien personne ne se sent visé...

Cette BD vient aussi renforcer une impression assez désagréable, et c'est sa principale qualité à mes yeux : l'impression que, plus on est informé, moins en sait sur ce qui se passe au-delà de nos frontières.

Rien ne remplace l'expérience, ce n'est pas nouveau ; mais ce qui l'est plus, c'est de trimbaler avec soi, en plus de ses bagages, des tas de préjugés ou de clichés, assimilés à de l'information.
"Chroniques de Jérusalem" envoie un message similaire à celui de "Passage afghan", de l'Américain Ted Rall, exprimé de façon plus radicale par celui-ci, à savoir que l'opinion publique occidentale est maintenue dans l'ignorance des événements tragiques qui se déroulent aux quatre coins du monde.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Avec ce livre de notre époque ,nous retrouvons des conflits actuels comme le conflit israëlo-palestinien et nous voyons Jérusalem de l'intérieur grâce à Guy qui nous fait partager son journal de bord. L'auteur arrive à Jérusalem avec plein de fausses idées sur l'image de la ville. Mais quand il arrive dans le quartier où il va vivre, il se rend compte que tout n'est qu'illusion. Il remarque bien vite les poubelles en tas dans les rues, le manque de loisirs pour les enfants dans le quartier ; il remarque aussi que les gens, quand il doit voyager, l'interrogent beaucoup comme si toutes les personnes venant de Jérusalem-est étaient des terroristes.Tout ça est raconté avec de l'humour noir.

En lisant ce livre, au début, je m'attendais à ce qu'il soit drôle et qu'il explique le conflit israëlo-palestinien. J'ai lu la première page et puis les pages 2,3,10... au fur et à mesure je me suis découragée. J'attendais l'humour mais soit c'est moi qui ne comprends pas l'humour de Guy, soit c'est lui qui n'est pas drôle. le livre m'a déplu car l'auteur n'a pas une vie très intéressante : il nous raconte quand il va acheter du pain, déposer ses enfants, quand il voit des poubelles. Il commente tout ce qu'il voit mais tout n'est pas passionnant car ses activités d'homme au foyer sont répétitives. Je n'ai rien appris sur Jérusalem.






































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