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Citations sur Le Sphinx d'émeraude (19)

Une femme sait trouver les mots qui émeuvent, elle sait mettre en
avant les questions de sentiments, celles de religion, infiniment mieux que
nous autres...
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Ce n'est pas tout de tailler, mon fils, il faut recoudre.
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Mieux vaut, par prudence, que ce soit seulement quand nous aurons quelque chose d'Important.
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Cette matinée d’octobre était admirable. Un air frais, embaumé d’arômes sylvestres, agitait légèrement les feuillages roux et dorés, que caressait une lumière légère. Des bois s’étendaient, couvrant les coteaux mollement inclinés. Dans les prés ensoleillés paissait le bétail et, sur les terres de labour, les paysans commençaient le travail d’automne. La vigne, garnie de grappes lourdes, prenait des tons de pourpre et de rouille... Sous un pont que franchirent les cavaliers, une rivière claire et lente coulait entre des berges couvertes d’ombre par les arbustes et les arbres dont les feuillages jaunissants commençaient de s’en aller au fil de l’eau. Et, quelques pas plus loin, au-dessus du village qui semblait gracieux et riant avec ses maisons claires et ses vergers, apparut le château de Rochelyse, dressé à mi-coteau, baignant dans la lumière ses vieilles tours féodales, ses remparts, ses corps de logis dont certains avaient été rebâtis dans le goût de la Renaissance, par les soins des ducs Alain et Jean, grand-père et père de l’actuel seigneur de Rochelyse.
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Le domaine de Rosmadec, propriété du baron de Pelveden, était situé dans le pays de Cornouaille, à une demi-lieue de la mer sauvage qui battait les côtes granitiques creusées de grottes profondes, de gouffres insondables où, les jours de tempête, se précipitaient avec furie les flots démontés.
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[...] ... - "Pourquoi ne vous a-t-elle pas accompagnée ?" demanda Wennaël.

Il se rapprochait de la cheminée et appuyait ses épaules au manteau de chêne où se trouvaient sculptées les armoiries de Tregunc : deux faucons posés sur une épée.

- "Parce que j'avais à vous parler.

- D'elle, sans doute ?"

M. de Rochelyse regardait sa tante avec un demi-sourire. Elle répondit gravement :

- "Oui, vous avez bien deviné.

- Comment ne serais-je pas certain qu'une femme aussi observatrice, aussi réfléchie que vous l'êtes, a compris que l'amour était enfin entré dans un cœur qui s'y croyait insensible ?"

Mme de Tregunc sourit à son tour.

- "Nous ne pouvons guère nous rien cacher l'un à l'autre, Wennaël.

- Mais je n'avais pas du tout l'intention de vous cacher les sentiments que m'inspire notre petite Bérengère. Il y a peu de temps que j'en ai moi-même clairement discerné la nature, et j'attendais une occasion de vous en parler, bien assuré d'ailleurs, comme je vous le disais tout à l'heure, que votre habituelle clairvoyance ne s'était pas trouvée en défaut ... Oui, la vive impression de pitié que cette enfant produisit sur moi, d'abord, s'est peu à peu transformée en amour quand, au lieu de la petite fille que nous voyions en elle, s'est révélée une jeune fille chaque jour plus ravissante, pourvue de tous les dons de l'esprit et du cœur. Je l'aime profondément, comme je me serais cru incapable d'aimer jamais, moi qui tiens les femmes en si grand dédain et méfiance. Mais Bérengère est un être incomparable, une âme de droiture, de pureté, de rare élévation. Aussi sera-t-elle la seule au monde qui pourra dire que le cœur de Wennaël de Rochelyse lui aura appartenu.

- Mais, mon fils, comment l'entendez-vous ?"

Wennaël, croisant les bras, répéta d'une voix vibrante et ferme :

- "Comment je l'entends ? Comme doit le faire un homme qui respecte profondément la candeur, la confiance, l'amour innocent de cette enfant très chère et qui aimerait mieux mourir que d'y porter atteinte. Bérengère sera ma femme, Madame, et je saurai la rendre heureuse, je vous l'affirme." ... [...]
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[...] ... - "Eh ! bien, les as-tu rejoints ? Les ramènes-tu ?"

L'anxiété faisait trembler la voix du baron, luisait dans son regard.

Cabioche répondit d'une voix morne :

- "Je les ai rejoints, oui, Monsieur le baron, ... mais je ne les ramène pas ...

- Quoi ? ... Comment ?"

M. de Pelvéden se levait, faisait quelques pas vers son écuyer.

- "C'est moi qu'on ramène," dit brusquement Cabioche.

- "T'expliqueras-tu, idiot ?"

Le baron, furieux, se rapprochait encore et saisissait l'homme à l'époque.

- "Voilà, Monsieur le baron ... Quand je les ai rejoints, ils venaient d'être faits prisonniers par un officier de M. de Rochelyse ...

- Rochelyse !" répéta M. de Pelvéden, dont le visage frémit.

- "... qui les a menés au château de ce nom, à cause de la religion de M. de Sorignan. Moi, je les ai réclamés. M. de Sorignan a protesté. Alors l'officier a dit qu'il devait les conduire à Monsieur le Duc, mais que je pouvais y venir aussi et que je m'expliquerais devant lui."

Un peu de sueur perlait aux tempes du baron, dont le visage blêmissait.

- "Moi," continuait Cabioche, "je ne pensais pas que la chose offrirait quelque difficulté. J'avais en poche la réclamation de Monsieur le baron ... et je l'ai remise aussitôt à Monsieur le Duc de Rochelyse, quand j'ai été conduit devant lui. Il l'a lue, puis il l'a déchirée en morceau et il a dit ... Voilà ses vraies paroles, Monsieur le baron : "Tu diras au baron de Pelvéden ceci : "Barnabé Cabioche, Monsieur le Duc de Rochelyse prend sous sa protection M. de Sorignan, Melle d'Erbannes et la petite Bérengère", simplement ceci. Il comprendra." ... [...]
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Les plus forts ont leurs faiblesses...
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Vous n'avez pas le droit de vous improviser justicier...car prenez garde qu'en châtiant de grands coupables, vous n'ayez surtout en vue des vengeances personnelles plutôt que le bien public.
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Il faut se défier de la langue' des femmes,comme de leur curiosité...
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