Je me suis mise à danser lentement, à danser et à danser de plus en plus vite, tournoyant sur moi-même, tournant et tournant à en perdre la tête, à danser sans plus pouvoir m’arrêter, dans la lueur tombant du ciel et illuminant les ténèbres. (p. 230.)
Il faut bien que quelqu'un se dévoue pour s'occuper des choses telles qu'elles vont , depuis que le Seigneur a détourné les yeux de ses créatures .
En vérité, c'est ce qu'on n'a pas fait, ce qu'on n'a pas osé faire qui vous marque.
Comme si d'apprendre ce qui s'était passé sur cette route au milieu des bois lui avait donné l'autorisation de laisser cours à ce qui couvait en elle depuis des mois ou même des années et qui avait tout dévasté en se répandant, comme une marée qui ne s'arrêterait pas arrivée au bas de la dune mais qui poursuivait son avancée en emportant tout sur son passage, noyant le pays, les hommes et les bêtes, envahissant les chemins et les forêts, et ne laissant qu'un paysage dévasté. Une ruine. La ruine totale de ce qui avait été ma vie avec elle.
Les mères, elles sont comme qui dirait indispensables, dans la vie. Mais au bout d'un moment, il faut savoir mettre une limite, sinon elles te lâchent plus. Les hommes, ils ont besoin de liberté, je dirais même qu'on peut se passer d'à peu près tout, sauf ça. T'es pas d'accord ?
Quoi qu'on en pense, le monde vous réserve toujours des surprises.
Je n'ai aucune envie de croiser votre chemin. Il y a des gens qu'on préfère ne pas rencontrer si on veut passer une bonne journée.
p. 228 "… quelqu'un a dit, il ne peut pas nous échapper, et j'ai senti que ce n'était pas vrai, mais qu'on ne pouvait pas penser autre chose, sans quoi il valait mieux s'arrêter tout de suite et se laisser tomber dans une flaque et ne plus respirer."
[...] « Il va falloir que tu fasses attention à lui, ai-je dit. Il est si bête qu'il peut être dangereux.
— J'en ai buté des plus cons », a dit Céline.
[...] Impossible de revenir en arrière. À cause de ce qu'il m'avait fait et à cause de ce que je lui avais fait.