D'une certaine manière, le taxi est un divan méconnu et son chauffeur , un psychanaliste d'infortune, bien mal rémunéré, si l'on considère chaque course comme une séance thérapeutique à part entière.
Manuel n'était pas un intellectuel. Mais, à force d'être l'oreille de ses clients, il avait développé un sens aigu de la compréhension, une forme d'intelligence par l'empathie.
Ainsi, à bien y regarder, le chauffeur de taxi s'apparente au barreau le plus bas d'une échelle thérapeutique au sommet de laquelle sont perchés les pontes universitaires de la psychanalyse.
Ultraclassique, intervint Charlotte. Quand tu reconstitues a postériori les trajectoires de tueurs en série, t'as systématiquement dans le dossier des éléments de chance inouïe qui viennent interférer dans le parcours des tueurs.
Juste une question. Il sagit du meme tueur du debut du livre si j'ai bien compris. Mais il n'avait pas de frere jumeau et de femme. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer?
Merci
Ps: Tres bon livre..je ne pouvais plus m'arreter a la fin..
Tu sectionnes une phalange de la main du diable et voilà qu'à la place il pousse un bras entier...
Lorsque je pars courir, je suis libre. Totalement libre. Il y a en moi comme une sorte de mutation. L'accès à une condition mortifieé, débarrassée de toute forme de contrainte. S'ouvre un espace sans limites. La course du temps s'épuise jusqu'à cesser d'être. Les contours de la ville s'estompent. Les bruits deviennent tous silencieux. C'est un tel vide, dedans et autour, que je me sens seul et surpuissant. D'une certaine manière, c'est ce que je suis.
P. 98
Il fallait que je trouve où était ma responsabilité. Que je puisse me dire : je suis coupable d’une faute que je paie. Un credo chrétien qui dirige les existences. En somme, le statut de victime est insupportable parce qu’il n’a aucun sens. Nulle manière d’en tirer profit et de conjurer le sort… Il fallait que j’aie fauté pour mériter ça.