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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un premier livre intéressant sur plein de points mais qui malheureusement se borne aux erreurs du premier livre. Ici, Jean-Luc Deparis nous dépeint Sandremonde, un univers assez riche, plutôt bien décrit, assez original dans l'ensemble avec une Église qui domine différents territoires, eux même séparé entre eux par des bornes infranchissables par des étrangers. Beaucoup d'idées sympa qui change un peu le genre, comme l'Eglise qui choisi qui sont les meilleurs croyants, qui auront droit à des terres et qui devront vivre dans la misère. Une forme de jardin d'éden réservé aux vivants et aux plus croyants en faite.

Les nombreuses descriptions de cet univers, aussi bonne soient elles entraîne un gros point négatif : c'est long. Sur le pavé de 680 pages, il faut attendre 200 pages avant que ça commence à démarrer (un peu). C'est l'univers qui m'a fait resté parce que là narration est pour moi l'erreur de ce roman, erreur courante pour un premier roman.

On est sur une histoire type de l'élue et on reste dans le classique sans tenter de sortir un peu des sentiers battus. Et c'est tellement dommage d'avoir un univers aussi riche et intéressant (il y a tellement de bonnes idées) et de rester dans ce schéma où on sait où l'on va, où il n'y a plus vraiment de surprise et on sait comment ça va se terminer. La plupart des éléments qu'on connaît de Sandremonde et que l'héroïne rencontre ne servent à rien dans l'intrigue, ça n'apporte à rien à part faire du tourisme.

Conclusion ? Jean-Luc Deparis est un bon faiseur de monde mais la narration reste très classique. Je l'ai pas dit mais l' écriture est assez agréable. C'est bien écrit. Pour un premier roman, c'est plutôt pas mal, un retour au sources du classique de la fantasy on va dire. Et personnellement, j'ai quand même envie de voir ce qu'il peut nous proposer dans un futur roman.
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J'ai lu Sandremonde sur les conseils de mon libraire, à qui j'avais demandé conseil pour de la fantasy francophone sortie dans l'année. C'est en plus un premier roman. Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment à le lire. Pour résumer, je dirais que le monde est assez réussi mais que l'histoire est plutôt ratée.

D'abord, une pique contre Actes Sud, pas Jean-Luc Deparis : la composition de ce livre est moche, un mélange de typographie française et américaine. Les guillemets sont en l'air, sans espace intérieur, ce qui est disgracieux quand accolé à une ponctuation double elle-même espacée. Et je déteste l'habitude de ne pas mettre d'alinéa dans les premiers paragraphes.

Mon principal reproche à l'histoire, c'est l'importance que prend la prophétie. Les prophéties sont difficiles à manier, car elles privent les personnages de leur autonomie, et c'est ce qui se passe ici, sans engager de réflexion sur la nature du libre arbitre et du destin, comme la bonne philo-fiction peut le faire. Ici, les puissances à l'origine de la prophétie semblent avoir prévu jusqu'aux moindres péripéties, et étaient capables d'envoyer de l'aide aux moments où il y en a besoin. Mais alors, s'ils ont ce pouvoir, pourquoi avoir fait le parcours aussi sinueux ? Pourquoi avoir laissé tant d'épreuves qui ne semblent ni nécessaires ni symboliques ?

Ce défaut va main dans la main avec le style narratif. Les événements avancent très vite, on s'attarde rarement sur les détails. Quand les personnages parlent entre eux, les paroles qu'ils s'échangent sonnent travaillées, théâtrales, presque répétées. Mêmes leurs pensées, quand on nous les montre, ont ce style ; nous n'avons jamais accès aux sentiments des personnages, à leurs hésitations. En quelque sorte, on nous raconte non pas une histoire mais un archétype d'histoires ; le style est plus celui d'un conte que d'un roman. Mais un conte de six-cents pages, ça fait long. Ce style donne peu de prises pour s'attacher émotionnellement aux personnages, ce qui rend plus difficile de s'immerger dans l'histoire.

La troisième facette du reproche que je fais à Sandremonde, c'est le système de magie, qui est important dans l'histoire mais pas assez développé. On ne nous explique pas ce qui est possible ou pas avec la magie, donc il est difficile de savoir quand une situation va être résolue par magie, et donc ce ressentir une véritable tension.

Un dernier reproche à l'histoire : la fin. Elle consiste à remettre les choses dans leur état passé, comme elles étaient avant toutes les guerres et destructions. C'est un cliché en fantasy, et un cliché qui peut masquer une nostalgie du passé un peu malsaine.

Si l'histoire n'est pas vraiment à la hauteur, c'est parce que le monde était très prometteur. Les fiefs campagnards vivant isolés protégés par la puissance de l'église mais conscients de sa menace permanente ; les préjugés contre les villes, repaires de misère et de débauche ; les stratégies employées par les citadins pour survivre, les organisations secrètes d'assassins. Encore plus, les luttes de pouvoir au sein de l'église, jusqu'au plus haut niveau ; les secrets qu'elle garde, y compris vis-à-vis d'elle-même, pour oublier ses méfaits passés. Tout ceci aurait pu être le contexte d'une histoire passionnante.

Mais que ce soit pour une histoire plus complexe, ou juste pour nous montrer plus intimement les sentiments des personnages, il aurait fallu beaucoup plus de pages. Peut-être qu'on ne donne pas ce genre d'opportunité pour un premier roman. Un possible second roman à surveiller, donc.
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Elyz-Ana est recueillie enfant par un chef du peuple des Kerriden. Elle n'a plus de mémoire, elle a la peau sombre et les cheveux blanc comme neige, les yeux bleu qui fascinent. C'est impossible et pourtant elle est là ! Ils doivent la livrer pour qu'elle soit tuée, pourtant ils n'y arrivent pas – ce n'est qu'une enfant et ceux qui la côtoient veulent la protéger. Il faut la cacher car elle n'est pas censée exister. Dès la connaissance de son existence les dirigeants de la Sainte-Eglise de la déesse Isidis vont s'acharner à la retrouver et punir ceux qui ont osé la cacher.
Malgré tout Elyz-Ana deviendra une Intouchable, une sicaire. La dure loi du plus fort dans la rue et dans la vie vont façonner son corps, son endurance, son mental. Elle n'a plus de mémoire de son passé enfant mais elle n'oubliera pas les assassins, elle n'oublie pas qu'elle est différente et que de fait on la regarde comme un monstre. Elle n'oubliera pas ceux qui l'ont élevée et lui ont permis de grandir dans une relative sécurité dans la faille d'Ataberg – ce lieu qui plonge dans les tréfonds de la terre.
Un homme voit en elle un espoir pour leur peuple et lui révèle l'existence de leur « mère » à tous …. Gwendhel – celle qui pleure les morts et qui apparaît dans l'entre-deux. Elyz-Ana va devoir partir à la recherche de son peuple, de ceux qui lui ressemblent dans ce lieu déchiré du Sandremonde. Sa foi en sa mère spirituelle va la guider dans cette quête.
Mélange de religion, de sorcellerie, de morts-vivants, de tuerie de masse et de rescapés ce livre est surprenant.
On suit l'héroine dans sa recherche. Il y a une foule de détails pour bien marquer ce monde rude. Je regrette qu'il n'y ait pas eu une sorte de glossaire des animaux inventés, des armes ; certes on pouvait deviner mais j'ai séché sur certains.
Je suis dubitative sur la fin où l'on cherche une suite.
Ce livre de plus de + de 600 pages se laisse lire quand même avec plaisir.
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Un résumé intrigant (qui ne dit pas grand chose sur les 680 pages qui nous attendent cependant), une illustration de couverture plutôt accrocheuse... Et nous voilà dans Sandremonde.
Je vous en épargne le résumé, vous le trouverez sans peine ailleurs. Je passe directement à mon avis éclairé, puisque c'est pour ça que vous êtes là (pas forcément pour le mien... Je ne suis pas mégalo à ce point ^^)

Autant le dire, l'histoire est un peu longue à se mettre en place. Il aura fallu 150-180 pages pour que les premières pierres de cet univers qu'on nous balance (dans la tronche) arrivent à s'agencer correctement et pour que l'on commence à savoir où on est et dans quelle direction part le récit.
Car justement, au début, c'est pas très clair. L'univers bâti par Jean-Luc Deparis est original, travaillé et complexe. Aussi, au départ quand il s'entête à utiliser divers adjectifs pour décrire les personnages sans en expliquer la signification... C'est un peu chiant, pour le lecteur de se dire qu'il va falloir se trimballer des termes qui reviennent tout le temps sans savoir ce qu'ils veulent dire.
Car c'est bien beau au départ de nous balancer que untel est un Kerriden, untel un Chapelain... Mais si tu n'a pas déjà lu ce livre pour découvrir l'univers de Jean-Luc Deparis, tu ne risques pas de deviner...

Bref, un commencement laborieux. Qui pose néanmoins des bases intéressantes : le système de Chapelles-fiefs, l'Eglise d'Iridis, les moines-soldats, et ces fameux Shaël-Faars que tout le monde connaît mais que personne n'a jamais vu. D'ailleurs ceux qui en parlent subissent le courroux des prélats sans raison apparente...
Intrigant.

On suit donc les débuts de notre héroïne, Elyz-Ana dans Sandremonde, elle qui n'a pas l'apparence classiques des habitants du cru, et qui ne se souvient de rien.

Elle croisera ici où là quelques personnages d'intérêt, dont il est à regretter qu'ils n'aient pas été plus utilisés pour l'histoire : le chevalier de Guelemer, le Czar de Malestan, le Seigneur de Trago (Traorgt ? J'ai oublié l'orthographe), Qurgong, et sans doute d'autres.
Car assez vite, une fois l'univers installé (de façon encore assez bancale, mais installé quand même), on se retrouve avec pour seul personnage principal Elyz-Ana.
Certes c'est agréable de suivre ses pérégrinations, mais étant donné que c'est le personnage principal, et qu'elle est assez unique en son genre, on se doute qu'il ne lui arrivera rien. Oui, on n'est jamais vraiment inquiet pour elle. Et c'est dommage pour un roman d'aventure, de voir son héroïne traverser des épreuves sans réel risque.
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire (comme dirait l'autre)...

C'est vraiment dommage car l'histoire est originale (je le répète), et sympathique. Il y a de nombreux points qui auraient mérité des développements plus poussés : l'Eglise déjà, sa hiérarchie, les bornes-frontières, la foi en Isidis qui n'a pas l'air vraiment d'être appréciée par les gens, et qui la remettent en question au moindre souci (pourquoi ?)...

Rapidement, quand les cavaliers noirs arrivent également, on sent que la teneur du récit change...
A ce moment là de l'histoire, on découvrira plus de choses sur la cosmogonie de Sandremonde, sa mythologie, ses légendes, certains des us et coutumes , et c'est vraiment agréable et rafraîchissant

Bref, un roman plein de qualités, notamment son univers original. Mais qui manque cruellement de personnages (principaux et/ou secondaires) pour épauler son héroïne. Et pour faire penser au lecteur qu'elle court un risque, au moins parfois.



Et un final qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Arrivé à ce niveau dans le roman, il n'y a plus de surprise, plus de suspense. Néanmoins la fin est abrupte, et mal décrite aussi.

Et de nombreux points auraient gagné à être approfondis : comme ce Seigner de Traggo plein d'une duplicité fort intéressante, qui aurait pu servir l'histoire, comme les dieux de ce peuple agriculteur dont j'ai oublié le nom, comme les Cron-Yr-Brag, comme Isidis dont tout le monde parle mais dont on ne sait finalement rien, à part qu'elle a une Eglise...

En bref : passé les 100 premières pages c'est agréable à lire. Des aventures originales dans un univers qui ne l'est pas moins, mais sans grand frisson.
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