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Ils étaient sept. Ce n'étaient pas les sept mercenaires et pas non plus les sept nains. Simplement sept ados, un peu cons comme on l'est à cet âge, dit ingrat. (Entre 14 et 16 ans). Enfin des djeuns, quoi ! Avec leurs codes rien qu'à eux, leurs jeux un peu débiles, les premiers émois amoureux pour l'un d'entre eux, et pour les autres les premières manifestations d'une testostérone devenue exigeante, impliquant de poser un regard salace sur le corps des filles et leur asséner des plaisanteries douteuses !

Ah, il y a aussi leur tête de turc qu'ils prennent plaisir à harceler.

« Souris
Ben voilà !
Ah ah ah
Putain Queue de rat
Comment tu pues de la gueule !
Ahahahahahahah »

Une histoire de djeuns, contée, la plupart du temps, dans un langage de djeuns … et faite quasi exclusivement pour des djeuns !
Pratiquement sans intérêt pour des adultes.
Car, en effet, il ne s'agit pas ici de fouiller la psychologie de ces collégiens qui s'emmerdent dans leur petite ville, à ne savoir quoi faire d'autre que balancer des vidéos sur les réseaux sociaux, fumer quelques joints, vider des packs de bière entre eux et se lancer des défis idiots jusqu'au défi de trop.

Eh non, hélas, et l'auteur de se contenter de débiter à longueur de pages les conneries auxquelles ils s'adonnent en énonçant un certain nombre de poncifs concernant la jeunesse.
Claudine Desmarteau tente bien d'appâter le lecteur en lui laissant entendre dès le départ qu'un drame a mis fin à l'adolescence du narrateur lorsqu'il avait 16 ans.
Las ! Cela a tout du soufflé qui s'écroule dès la sortie du four !
Et le lecteur de se demander ce que diable il allait faire dans cette galère !
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Claudine Desmarteau était jusque-là une auteure de livres pour la jeunesse. Et dans ce premier roman, on constate tout de suite sa propension à comprendre et à exprimer ce que ressentent les enfants. Elle sait parfaitement entrer en empathie avec ses jeunes protagonistes afin de se mettre à leur place.

Alors qu'il entre aujourd'hui dans sa vie d'adulte, le narrateur nous raconte son enfance, celle qui a forgé l'homme qu'il est devenu. Pour ce faire, il revit les moments clés de cette partie de son existence. Très vite, on apprend qu'il va y avoir une tragédie. Alors, il se souvient des petits évènements qui ont conduit à cet incident.

Dans de très courts chapitres (parfois une demi-page), on assiste aux scènes du quotidien, aux jeux futiles, aux guerres d'égos, aux amourettes. le lecteur voit toutes ces histoires avec la sensibilité inhérente à l'âge du garçon. A hauteur d'enfant, les querelles sont violentes, les déceptions sont radicales, les réactions sont intenses… tout est excessif ! L'immersion dans l'esprit de l'enfant est totale, l'illusion parfaite, grâce à une écriture sèche, sans fioriture.

Avec l'annonce précoce d'un malheur à venir, l'auteure maintient une tension constante. Elle insère dans son récit, par petites touches, une appréhension qui grandit au fil des pages. Elle crée une ambiance inquiétante et une sensation de culpabilité, qui agissent comme un ciel nuageux au-dessus des scènes frivoles de l'histoire.

Savant mélange de nostalgie de notre jeunesse et de drame moderne, « Comme des frères » est un bref roman empreint de mélancolie. Son dénouement est un peu décevant mais il se lit rapidement et dégage une humanité enfantine qui saura exhumer en vous des émotions liées à votre propre passé. Claudine Desmarteau prouve, avec cette aventure sur l'innocence et les tourments de l'enfance, qu'elle a aussi un bel avenir dans le genre adulte.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Tout est promis sur le bandeau : « On se sentait libres, vivants, invincibles. » Raphaël a désormais vingt-deux ans mais la tragédie qui s'est produite alors qu'il avait « seize ans et vingt jours » lui est toujours aussi présente. Alors il raconte une adolescence dans sa meute, bande de copains bravaches, moqueurs, qui passent du foot et des Pokémon aux joints et à la bière. Regardent Jackass et se lancent des défis, regardent les filles qui les défient. L'ennui et l'exaltation, l'intensité et l'oisiveté... Chaque personnage, et ils sont nombreux dans ce bref roman, est parfaitement dessiné et la bande prend vie en quelques pages à peine, têtes à claques tellement attachants.

L'auteur construit un récit vif, à l'écriture simple et directe. On suit le flot des souvenirs de Raphaël, le long d'une angoisse montante, attendant la tragédie annoncée en ouverture. En attendant il y a les rires, les jeux, les émotions, la méchanceté adolescente, sa mélancolie et sa fugacité.

Une excellente lecture, qui se dévore d'une traite !
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260 pages, d'une écriture maîtrisée, juste, incisive, crue, empreinte de tristesse. 260 pages qui nous conduisent inexorablement vers le drame. On le sait tout de suite, Raphaël, le narrateur nous prévient, il s'est passé quelque chose de grave. Une tragédie dont il porte encore, 6 ans après, le poids. C'était le samedi 16 février 2013, Raphaël avait seize ans et vingt jours.

Ils sont une bande de 7 copains, comme des frères, qui se connaissent depuis la primaire, adorés ou détestés, mais toujours ensemble. Ils grandissent, et les conneries avec eux, le collège ne les sépare pas, ni le lycée. L'arrivée de Quentin et d'Iris modifie un peu les liens, change l'ambiance du groupe qui se tend, électrique, parfois, souvent, certains regards deviennent hargneux. Les gars piquent de la bière dans la supérette, fument quelques pétards et se lancent des défis idiots, méchants, humiliants, dangereux.

Les mots d'un jeune garçon écrit par une femme, qui sonnent tellement juste, c'en est troublant. Je l'ai lu en 2h, incapable de m'arracher à la tristesse de Raphaël.
Un très bon premier roman adulte de l'auteure qui écrivait jusque là pour la jeunesse ♥


Merci à Babelio et à L'Iconoclaste pour cette belle découverte que je vais partager !
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Raphaël nous raconte son adolescence, de l'insouciance jusqu'au drame qu'il a vécu.

Nous suivons ici une bande de potes au moment d ‘adolescence et c'est l'un d'entre eux qui nous raconte cette période à la fois joyeuse et triste car un drame est survenu. Celui qui raconte, c'est Raphaël, 16 ans, qui nous relate leurs moments d'insouciance jusqu'à un samedi de février où tout a basculé. Ce drame a marqué le groupe et surtout Raphaël. le groupe a pris des chemins différents et cet événement a plongé Raphaël dans un profond sentiment de culpabilité. Un événement qui l'a marqué dans sa vie de jeune adulte, ayant désormais 22 ans quand il nous raconte cette histoire.
Ils sont nombreux dans cette bande de potes avec Raphaël : Kevin, le nerveux, Idriss, le discret, Saïd, le rigolo, Thomas le mal-élevé et Lucas le mou. Et pourtant ils s'entendent à merveille et se complètent. Et puis arrive Quentin, surnommé « queue de rat » par le groupe. Pas facile de s'intégrer quand on est nouveau dans un établissement scolaire. Heureusement, Quentin n'est pas vraiment seul car il y a aussi Iris,sa soeur jumelle qui va troubler Raphaël.
Ce groupe est semblable à bon nombre de groupes d'adolescents, en transition entre la fin de l'enfance et la peur de rentrer dans cette future vie d'adulte. Ils se retrouvent après les cours, n'ont pas un engouement scolaire très prononcé, jouent aux jeux vidéos, matent les filles, s'organisent des soirées improvisées où alcool et joints sont présents. Les premières expériences font leurs apparitions et puis il y a ces vidéos de défis de Jackass qu'ils regardent… C'est un moment où ces adolescents se croient invincibles.
Je pensais que l'auteure partait dans une certaine direction en commençant ma lecture, d'autant plus que les chapitres en italiques accentuaient ce ressenti. Mais au final ce n'est pas le cas et Claudine Desmarteau va bien plus loin que cela.
Elle décrit avec perfection les émois des adolescents avec des mots simples mais bien choisis. Les phrases sont courtes, ce qui rend le récit d'autant plus percutant. Un roman qui sonne plus que juste. Vous vous retrouverez certainement dans certaines situations et vous repenserez avec nostalgie à cette période d'insouciance.
Au fur et au mesure de la lecture la tension monte car dès le départ on sait que quelque chose va se produire. Mais j'ai trouvé que vers la fin, cela s'essoufflait un tout petit peu, ce qui fera de cette lecture non pas un coup de coeur mais une excellente lecture.
Claudine Desmarteau écrit habituellement pour la jeunesse et il s'agit ici de son premier roman adulte, un roman très réussi.

« On se sentait libres, vivants, invincibles ».

Bref, j'ai adoré !
Lien : https://labelettestephanoise..
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Gros coup de coeur pour ce roman que j'ai littéralement dévoré . le sujet est casse-gueule puisque "Comme des frères " traite de l'adolescence . Quelques jeunes mal dans leurs peaux , l'amitié , les premiers amours et puis le drame. C'est superbement décrit par Claudine Desmarteau qui place les mots justes dans la bouche de ces ados. Des mots d'aujourd'hui qui font que cela sonne juste sans être caricatural. Lecture facilitée par la structure du récit qui est fait de courts , parfois très courts , chapitres avec pour résultat que l'on arrive à la fin presque sans s'en rendre compte. Excellente lecture donc que ce "Comme des frères".
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Un gros coup de coeur pour ce très beau roman !

Je vous explique pourquoi...

↜↝↜↝


C'est un roman sur l'adolescence.

Beaucoup de livres existent sur ce thème, surtout dans la littérature jeunesse mais là, waouh, c'est un grand moment de lecture !

Dans cet ouvrage, ce sujet délicat et explosif est admirablement bien traité.

J'ai été littéralement scotchée par l'histoire que nous conte l'auteure.

↜↝↜↝

Tout d'abord, ça parle de quoi ?

La transition entre l'enfance et l'adolescence est particulièrement troublante et déstabilisante.
C'est une période de grands changements et de bouleversements physiques et psychiques, d'exaltation, d'intensité et de fragilités.

Dans une petite ville, une bande de garçons ont grandi ensemble et se connaissent depuis l'enfance.

Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Luca, Saïd et Raphaël.

Et puis, Quentin viendra les rejoindre à la fin du collège.

Ils sont vivants, puérils, insouciants et parfois cruels.

Ensemble, ce sont les premières fois, les nouvelles expériences, les défis, les challenges les plus fous, côtoyant la désolation et l'imprudence très souvent.

Ils s'ennuient mortellement dans cette ville, zonant, indolent et cherchant des occupations, dont certaines sont déraisonnables.

↜↝↜↝↜

Le lecteur va suivre l'un des personnages principaux, Raphaël qui nous raconte au fil des pages, toutes ces années d'amitié ponctués de bons moments et d'embrouilles bien vite effacées.

Qu'ils soient complices, rivales, suiveurs, râleurs, hostiles, ils sont inséparables.

Mais aussi, l'implacable vérité sur des agissements affligeants qu'ils ont pu commettre.

Un événement dramatique va changer irrémédiablement leur vie et leur amitié.
La fin de l'adolescence et pour Raphaël, 16 ans,
la fin de l'insouciance à jamais.


Je vous laisse évidemment le découvrir en le lisant.

↜↝↜↝

Dans ce roman, l'auteure aborde des sujets forts, essentiels et incisifs !

Sur l'enfance, le harcèlement, les dérives, la culpabilité, l'amour, la violence...

Ce roman est si saisissant et bouleversant que je n'ai pu le lâcher, une fois commencé.

Et je peux vous dire sans exagération, que je n'osais plus, parfois, tourner les pages pour connaître la suite.

J'ai ressenti une telle tension pour le personnage de Quentin. Ce jeune garçon m'a
beaucoup ému.

De tout temps, certains adolescents arrivèrent à passer cette période tourmentée, sans encombre pendant que d'autres, la vivent comme une épreuve ou un calvaire.

Une inégalité qui me touche énormément surtout lorsqu'il est question de harcèlement scolaire.


↜↝↜↝

C'est un livre fabuleux !

Mes larmes ont coulé en terminant les dernières pages, le souffle coupé.

Claudine Desmarteau a une écriture mordante, percutante et sans détour.
Les mots sont justes, efficaces et très réalistes.

Ça pulse !

Un roman d'une intensité folle, haletant et d'une beauté rare.

Vous l'aurez compris, un immense coup de coeur.

A lire absolument de cette rentrée littéraire.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Dans ce premier roman adulte, Claudine Desmarteau raconte l'adolescence, avec son insouciance et sa violence. « On se sentait libres, vivants, invincibles… »
Raphaël, le narrateur, se souvient du jour où son adolescence à basculé…
Six ans auparavant, il faisait partie d'une bande avec Kevin, Ryan, Idriss, Thomas, Lucas, Saïd. Ils se connaissaient tous depuis la maternelle et ensemble dans cette petite ville, ils passaient le temps en zonant, le cabanon d'un jardin ouvrier était leur QG et ils se vannaient, se testaient, se lançaient des défis… le dernier arrivé dans la bande était Quentin, il a d'abord été le bouc émissaire de la bande, victime de quolibets, de bizutage… jusqu'à ce faire accepter. Quentin a une soeur jumelle, Iris qui a du caractère et qui ne laisse pas insensible Raphaël…
Dès les premières pages de ce roman le lecteur comprend qu'il va y avoir un drame… mais celui-ci ne va être révélé que dans les toutes dernières pages et tout est possible.
L'auteure a su parfaitement décrire ce qu'est l'adolescence, une période de la vie intense et contrastée, une période de grand bouleversements physique, émotionnel, c'est le moment où les jeunes expérimentent, c'est la fin de l'enfance et pas encore le début de l'âge adulte, une période qui peut être merveilleuse mais aussi douloureuse…
Merci Babelio pour cette découverte et cette belle rencontre !
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Raphaël se souvient de ses 16 ans :l'insouciance, la bande de copains, le bouc émissaire, les premiers amours, les jeux, les premières cigarettes, la réputation, la recherche de l'exploit et puis le drame.
Raphaël nous raconte son histoire, ses remords, la perte de la liberté et de l'insouciance. Un drame qui peut arriver facilement.
L'écriture est franche, parfois crue, incisive.
C'est écrit à la premiere personne ce qui donne une proximité.
Un bon roman sur la jeunesse à la recherche de l'exploit, de la vengeance....
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Raphaël 22 ans raconte son enfance puis son adolescence couleur grise/pluie/tristesse.
Tout commence au collège, quand avec sa bande de copains ils se moquent de Quentin/« Queue de rat » à cause de sa coiffure, une petite mèche de cheveux à la base arrière du crâne qui ressemble à une queue de rat.
Les moqueries et le harcèlement s'amplifient. Heureusement Iris, sa soeur jumelle, le défend.
La bande de Raphaël, c'est Kevin (dur, violent, « brute de service », meneur), Ryan (Raphaël se méfie de lui depuis qu'il lui a piqué ses baskets), Idriss (le plus discret), Thomas, Lucas (mou et feignant), Saïd (maigre et vif, drôle). Ils sont comme des frères. Quentin va progressivement intégrer la bande sous le regard haineux de Ryan et devenir ami avec Raphaël.
Dès le début on sait que quelque chose va mal tourner. Il nous parle d'une journée maudite quand il avait 16 ans. On avance dans le récit de Raphaël, avec ses remords, sa culpabilité, ses doutes, ses angoisses, ses hormones. le tout dans un langage jeune, avec des mots crus, violents, des gros mots. La tension tient jusqu'au bout du roman.
Le roman aborde aussi le thème des réseaux sociaux. Ils se lancent des défis, zonent, s'ennuient, traînent, n'ont pas d'endroit où squatter.
Quant à la mère de Raphaël, elle n'aime pas ses copains. Elle a perdu un bébé à 4-5 mois de grossesse. Cet événement a marqué toute la famille par le deuil et la tristesse. Raphaël aurait bien aimé avoir un frère ou une soeur. Il n'arrive pas à parler avec son père.
Raphaël a des difficultés scolaires. Ses relations avec ses professeurs sont tendues. Il ne fait aucun effort. Comme tous les jeunes, il veut impressionner les autres, quitte à mentir.
Les vacances en Bretagne chez grands-parents seront une vraie parenthèse dans la vie tourmentée de cet adolescent, avant de retrouver sa bande de copains et ses plans foireux.
En parallèle, il suit des cours de guitare depuis ses 11 ans avec Eric. Un jeune professeur qui va l'influencer positivement.
Claudine Desmarteau écrit habituellement pour la jeunesse, c'est son premier roman pour adultes. Un roman très intéressant, dont j'ai beaucoup aimé l'écriture directe.
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