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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà quelques temps déjà que j'avais envie de me fader cet ouvrage, au seul motif de son titre. Et aussi parce que je me cogne les "crétins digitaux" dépeints par l'auteur à longueur de journée. Et encore parce que mes propres enfants ont un rapport au digital parfois pathologique (enfin, un en particulier). Et enfin parce que, prof moi-même, je suis soumis à l'injonction du tout-numérique à l'école (et que je ne cesse d'en revenir !). Ah oui, avouons, parce que je suis moi-même un accro du smartphone, des applis plus ou moins utiles, et donc un peu un "crétin digital" à ma manière.

Une fois posé ces quelques éléments, que retenir de cet ouvrage ? Disons que j'oscille entre effarement et énervement.

Effarement devant les dangers abondamment décrits des influences néfastes pour nos organismes de toutes ces sollicitations digitales : la santé, le langage, le sommeil, l'espérance de vie, etc. J'en passe et des meilleures.

Enervement devant le ton parfois virulent, moqueur à l'égard des adorateurs du numérique, des défenseurs des programmes et autres applications éducatives. Non pas que je remette en cause le fond du propos, mais la forme est plutôt décevante, et dessert au final les intentions de l'auteur. A titre de comparaison, le bouquin de Nicolino, "Un empoisonnement universel : comment les produits chimiques ont envahi la planète" m'a semblé bien plus efficient quoique difficile d'accès.

L'ouvrage de Desmurguet l'est d'ailleurs tout autant, en particulier parce que - et cela a le don de me foutre en rogne quel que soit la nature du bouquin - toutes les notes se trouvent ... en fin de livre !!! Quelle purge que de devoir systématiquement manipuler son livre pour aller voir telle ou telle référence ... en même temps, avec plus de 1000 références ... A vrai dire, on est un peu noyé ...

Lecture un peu mitigée donc. le point véritablement positif, c'est que je me "retrouve" dans un certain nombre de principes présentés comme permettant d'éviter certains dangers du numérique. Et que, d'une certaine façon, cela me conforte dans certains choix que j'ai pu faire - ou imposer - au plan personnel ou professionnel. Mais pas sûr que les 350 pages du livre y soient pour grand-chose ...
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Nous passons de plus en plus de temps derrière nos écrans. Télévision, téléphone portable, tablette… ils sont partout, monopolisent notre temps, notre concentration, perturbent notre sommeil, interfèrent sur nos pratiques langagières, sans que nous arrivions à les en empêcher. La fabrique du crétin digital est un essai condensé, hyper documenté, sur tous les aspects du numérique et de son influence sur les nouvelles générations en particulier. À travers des exemples concrets, des graphiques, statistiques et expériences scientifiques, comportementales, physiques et psychiques, Michel Desmurget, docteur en neurosciences cognitives, directeur de recherche de l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médical), nous dresse un état des lieux global de la situation actuelle.

Sous forme de pamphlet contestataire, il alerte sur les dangers du numérique pour nos jeunes générations. En effet, à travers des tableaux statistiques et comparatifs, on se rend compte avec effarement de la consommation excessive des écrans pour les loisirs chez les enfants en priorité, mais aussi très clairement chez les adultes. Mais c'est chez les jeunes que cela est le plus dangereux, puisque les écrans contribuent à freiner leur épanouissement intellectuel, émotionnel et sanitaire.

Attention, cet ouvrage n'est pas moralisateur, il tend avant tout à informer et alarmer les parents, futurs parents et/ou adolescents, pour permettre une prise de conscience, et pourquoi pas, un changement de comportement vis-à-vis des écrans. Pour appuyer ses bonnes intentions, l'auteur va même jusqu'à regrouper plusieurs solutions aux nombreux problèmes cités : pas d'écrans avant 6 ans, un temps limité au-delà, un accès surveillé, des créneaux-horaires aménagés (pas le matin ni le soir)… autant d'éléments qui peuvent permettre d'améliorer les situations de chacun.

C'est un ouvrage instructif, que ce soit pour moduler nos consommations des écrans, pour les adapter à nos proches, à nos enfants, ou seulement pour enrichir notre culture générale sur les pratiques marketing modernes, sur leur influence néfaste et les dangers qu'ils peuvent produire sur l'être humain. C'est une thématique large, pas facile à aborder, qui demande de la réflexion et une bonne part de disponibilité. La plupart d'entre nous sommes conscients de la part nocive des écrans sur notre quotidien, mais cet ouvrage apporte maintes preuves troublantes sur les conséquences que peuvent avoir l'usage abusive des écrans. Bien que conscients, le plus dur reste de se désintoxiquer soi-même, ou du moins de réduire en partie notre temps passé devant les écrans récréatifs, avant de pouvoir faire une quelconque morale à nos jeunes.

Bien évidemment, cet essai ne se lit pas forcément comme un roman, libre à vous de choisir les chapitres qui vous intéressent en particulier, d'en sauter certains, de revenir sur d'autres. Il peut se lire de façon désordonné, sans toutefois que l'on se perde dans les paroles de l'auteur et c'est bien là tout l'intérêt du format.

Néanmoins, j'ai eu du mal à accrocher au ton de Michel Desmurget. Attention, je ne reproche absolument rien à son style narratif, que j'ai trouvé extrêmement bien travaillé, ciselé avec précision, mais à son ton de voix. Je l'ai trouvé accusateur, sarcastique, froid, pessimiste et très alarmant. Il ne consacre qu'un seul chapitre – un des plus courts, au demeurant -, aux solutions possibles pour contrer ces nombreux problèmes. À mon sens, il est bon d'être alarmiste et de pointer du doigt ce qui ne fonctionne pas, mais il est tout aussi important d'apporter des solutions à mettre en pratique immédiatement pour contrer ces dangers. J'ai parfois été agacée par l'auteur, je l'avoue, par son verbiage vitupérant, qui attaque frontalement et peut démoraliser les esprits les plus faibles. Ajoutons à cela les quelques passages rébarbatifs qui s'étirent tristement en longueurs… heureusement que le saut de pages était permis et que le fond du sujet était quand même intéressant !

Un essai instructif mais alarmant sur la nocivité des écrans. Bien documenté, doté de réflexions approfondies et facilement intelligibles, ce livre, provocateur, accusateur, est à mettre entre toutes les mains !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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J'ai commencé ma lecture de cet essai avant d'assister à la conférence programmée par la librairie de ma ville avec Michel Desmurget. En « ancienne » bonne élève, j'ai fait mes devoirs et bien entamé l'ouvrage avant le jour J. Désagréablement surprise d'y découvrir dans la première partie un règlement de compte virulent avec des « auto-proclamés spécialistes du numérique » qui n'en ont pourtant pas les attributs, j'avoue m'être rendue à la conférence un peu dubitative quant à ce que j'allais y trouver. Pourtant, les interventions de Michel Desmurget ce jour-là étaient passionnantes ! Engagé, fervent défenseur de la cause enseignante et d'une éducation sans brouillage numérique, mettant la relation parents-enfant et la lecture au premier plan, avec de l'humour et des anecdotes drôles ou édifiantes, Michel Desmurget a sans nul doute un grand talent d'orateur et sait parfaitement l'employer au service de la cause. J'apprends ce jour-là beaucoup de choses sur les dangers des écrans bien que j'en sois pour ma part déjà convaincue et passe un moment agréable tout en réfléchissant à la problématique du débat qui alimente et questionne également ma pratique professionnelle puisque je suis enseignante.
Parenthèse refermée, je reprends le soir même son essai ...que je ne finirai pourtant que deux mois plus tard. Alors, je tourne et retourne le problème pour formuler le plus justement possible ce qui m'a gênée. Je ne trouve pas d'autres façons de le dire que simplement, j'y ai trouvé beaucoup de longueurs et de redites. Ma petite voix intime me souffle que Michel Desmurget est certainement tout aussi bavard à l'écrit qu'il ne l'est à l'oral ! J'ai parfaitement compris le besoin de montrer par A + B que le discours scientifique relayé dans les journaux (presse spécialisée de qualité moyenne comme presse généraliste) est bien trop souvent « travesti » que ce soit par manque de connaissances ou par volonté propre (des intérêts économiques étant en jeu) ou par « cherry picking », jolie expression découverte dans cet ouvrage qui consiste à ne retenir que l'étude scientifique qui dit ce que l'on souhaite (biais cognitif ou biais ... financiers !). En conclusion, beaucoup de gros titres alléchants ont l'art de contribuer à cacher la forêt et à ne pas prendre de front le vrai problème que rencontrent nos chères têtes blondes : comment décrocher de ces p###@@@ ! d'écrans ! Je suis prof ET maman de deux ados. Je le vois de mes yeux vus et je sais compter : passer en moyenne 3 heures par jour (le cas de mon cadet) devant de multiples écrans revient à passer plus de 400 jours sur 10 ans de sa vie devant un écran. J'en piétine de colère moi aussi et jetterai tout si je m'écoutais. La vie est ailleurs est certainement pas devant un écran. Je ne parlerai pas de la problématique de l'enseignement où prof depuis 25 ans, j'ai bien vu niveaux scolaires, capacités et compétences des élèves s'effilocher comme peau de chagrin. Alors, sur la deuxième partie de l'ouvrage qui apporte beaucoup plus d'eau à mon moulin, je corne les pages et fais lecture à voix haute le soir venu autour de la table des dangers du « sur-numérique » sur la santé : la sédentarité, le sommeil, l'attention et la concentration, le développement retardé par manque d'interactions humaines, l'amputation du langage et évidemment la réussite scolaire. Je suis un peu déçue quant aux conseils donnés en toute fin d'ouvrage. J'avoue avoir espérer naïvement (mais avec ferveur !) des solutions magiques me permettant de convaincre instantanément mon fils de lâcher son p###@@@ ! de téléphone. Je resterai dans ma tranchée à le bombarder de mes romans policiers préférés, à le prendre en otage pour l'emmener à une expo, à organiser des embuscades pour y faire tomber (oups ! j'ai pas fait exprès !) son téléphone ou sa console. Bref, à me battre contre ses écrans qui harponnent son intimité. Peut-être l'essai de Michel Desmurget gagnerait en efficacité en dépassionnant un peu le débat et en allant plus rapidement à l'essentiel. Je ne suis pas spécialiste des neurosciences mais j'ai aimé comprendre comment notre cerveau « buggait » sous cet excès d'écrans. J'ai eu du mal à suivre certaines conclusions d'études scientifiques et à mesurer clairement combien les « écarts types » étaient parlants. Plus de vulgarisation m'aurait sans doute aidée. J'avoue toutefois être sceptique quant au fait que cet essai puisse convaincre les accros du tout numérique. Il a toutefois le mérite de remettre à sa juste place les politiques numériques invasives, les discours fallacieux de mon ministère et autres psychologues spécialistes de l'enfance et celui télévisuel et journalistique pour qui bientôt l'intelligence se mesurera en niveaux acquis sur Fortnite !
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On connait forcément quelqu'un dans notre entourage qui regarde trop son téléphone ou qu'on peut aussi qualifier de geek. Pour ma part j'ai baigné dans les jeux vidéos toute mon enfance, mon adolescence et dans mon début de vie d'adulte. A 33 ans, j'essaie de réduire le temps passé devant les écrans récréatifs et demande à ma femme de lâcher son téléphone cinq minutes pour montrer l'exemple à notre fille de deux ans.
Quels sont les dangers cités par Michel Desmurget? le manque de sommeil, la perte de concentration, l'agressivité, l'échec scolaire, problèmes de langage etc.. Oui je me suis senti concerné et oui ce livre est d'un pessimisme important. Pour argumenter ses idées, Desmurget commence par décrédibiliser toute théorie positive sur la consommation des écrans, et de belle manière. Ensuite, il expose ses arguments, et là, on se regarde et on se dit "c'est nous!".
Personnellement, je n'ai pas attendu ce livre pour savoir que les écrans étaient néfastes pour nous ou nos enfants mais il m'a permis d'éclaircir mes idées et surtout de pouvoir argumenter quand je priverai ma petite fille de son dessin animé. Ça va être dur car il va falloir se désintoxiquer nous même et constamment être sur le dos de nos enfants. Il faut le dire, la télévision est une bonne nounou, mais un sacré poison.
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Essai radical, fondé sur des études scientifiques démontrant la nocivité à tous âges et sur de nombreuses fonctions du cerveau, des « écrans », qui vont de la télé au smartphone en passant par bien d'autres technologies.
L'ouvrage comprend deux parties : une première partie qui aborde le traitement du problème par le prisme médiatique, prisme déformant, falsifiant, truquant des résultats, publiant volontiers les recherches qui célèbrent les écrans, réhabilitant celles qui ont pu donner le sentiment d'une action délétère des technologies numériques.
Des journalistes, mais aussi des experts - voire des industriels des jeux vidéos ou de smartphones - sont incriminés dans ces parodies d'études scientifiques ou pseudo-scientifiques. L'académie des sciences a ainsi jugé favorablement l'effet des jeux vidéos sur les compétences cognitives (attention visuelle, concentration, prise de décision rapide…) des adolescents. Avec de multiples arguments, tous bien démontrés, l'auteur démontre qu'il s'agit là « d'une tartuferie propagandiste ». Les exemples se reproduisent à l'infini, finissant par élaborer un mythe de non dangerosité des outils numériques, à force d'études sélectionnées dans le sens des convictions que ces journalistes « trop pressés », « obligeants » ou ces pseudo-experts se sont forgées et qui vont dans le sens d'une complaisance médiatique, sociétale, économique coupable.
La deuxième partie de l'ouvrage tente d'apporter les preuves des effets négatifs des émissions télévisées, des smartphones, des tablettes, des jeux vidéos, sur le développement du cerveau et des fonctions cognitives des tout petits, puis sur les résultats scolaires, le langage, l'intelligence, l'acquisition d'autres talents plus créatifs ou d'une certaine sociabilité, enfin sur la santé, avec les risques liés à la sédentarité, à la solitude, à une sexualité mal contrôlée, etc.
Cet essai basé sur des preuves, accumule les expériences, anglo-saxonnes essentiellement, jusqu'à en devenir parfois indigeste. Il n'en reste pas moins un outil indispensable pour se persuader de la nocivité des écrans que nos enfants manipulent en permanence, qui les isolent, mangent leur temps et leur disponibilité, les excluent de la lecture et de bien d'autres apprentissages, et qui tendent à devenir une norme, puisque l'Éducation Nationale s'évertue à les généraliser comme outil pédagogique.
Un brûlot, un livre exigeant, difficile, parfois (rarement) excessif, souvent à contresens mais pour une bonne cause. Un objet à mettre dans toutes les mains !
Lien : https://lireecrireediter.ove..
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Bien que je partage les conclusions, ce livre a réussi à m'agacer. Enfilant les études scientifiques sur un ton assez acide, on comprend assez rapidement que les conclusions ne sont pas à la portée du premier venu et que les journalistes peuvent aussi s'y perdre. Michel Desmurget démontre lourdement les méfaits de l'écran sont avérés et qu'il est temps de réagir.

Fallait-il il autant de niaque pour démontrer ce qui s'apprend aussi par le bon sens ou l'expérience de parent ? On peut en douter. La sidération de l'auteur est fascinante. La répétition des idées m'aura achevé. La lecture se termine en diagonale.

Malgré 400 pages, des sujets intéressants sont peu ou pas développés: Quelles sont les méthodes qui permettraient d'attaquer institutionnellement le problème (lobbies, enseignement), le défi politique et économique, comment convaincre les parents, quel effets sur les non-enfants ?

Bref, c'est un long cri d'alarme. le constat est suivi de conclusions pragmatiques, mais aussi rudimentaires. Préfacé, épilogué, postfacé par l'auteur lui même (parfois sous forme de droit de réponse), l'auteur se défend un peu trop à mon goût en se répétant souvent.

Cette analyse sortie en 2019 n'est que trop confirmée par les faits. L'impact globalement négatif du numérique est poignant, mais cette lecture est lourde.
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Je déteste abandonner la lecture d'un livre. Cela me donne l'impression de trahir l'auteur, et je me sens toujours coupable de le faire.
Pourtant, j'ai refermé définitivement ce livre à l'approche des 50 dernières pages. Si proche du but.

Peut-être est-ce parce que j'étais déjà acquise à la cause de Michel Desmurget, mais j'ai trouvé cette lecture très longue et assez indigeste.

Malgré la découverte d'études intéressantes, et le démontage en règles d'un certain nombre de mythes liés aux usages et conséquences du numérique, je n'ai pris aucun plaisir à cette lecture.
La faute à un ton très virulent, à beaucoup de redites qui donnent l'effet d'un matraquage en bonne et due forme.

Je mets tout de même 3 étoiles, car "La fabrique du crétin digital" m'a amené à me questionner sur mes propres usages des outils numériques.
Et finalement, n'est-ce pas ce que l'on demande à chaque ouvrage que l'on commence ?

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Démonstration complète et étayée de la nocivité des écrans sur nos enfants. Si la 1ère partie s'apparente davantage à un règlement de comptes envers ses détracteurs, la 2ème partie est beaucoup plus intéressante et concrète... et effrayante. le niveau intellectuel de nos jeunes s'effondre et la société ne fait pas grand chose, ayant accepté depuis longtemps cette civilisation de consommation dans laquelle nous vivons.
En tout cas, un livre à mettre dans toutes les mains de parents.
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Essai sur les dangers du numérique et des écrans, ‘La fabrique du crétin digital' de Desmurget tire la sonnette d'alarme.

Entre utilisation extravagante et sur-excessive des écrans, impact négatif sur l'épanouissement intellectuel/culturel/émotionnel et orgie de contenus sexuels/violents, Desmurget dresse un portrait inquiétant de la nouvelle génération tout en alertant sur la cacophonie médiatique sur le sujet et les discours orientés et lobbyistes de soi-disant experts.

Très bien documenté, le livre se dote de la plume mordante, cynique ou ironique de son auteur, ce qui rend la lecture « moins scolaire et moins scientifique ».
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La fabrique du crétin digital de Michel Desmurget est un essai qui traite d'un sujet omniprésent à l'heure actuelle : le numérique.

Dans une période où tout s'effectue à distance via écrans interposés, un temps de réflexion sur notre consommation numérique est je trouve, importante. C'est avec cette idée en tête que je me suis lancée dans ce livre.

C'est un essai très dense et instructif. L'auteur s'appuie sur de nombreuses références et études scientifiques pour appuyer ses propos. Je mentirais si je disais que j'ai eu le temps de vérifier chacune d'entre elles, mais une liste est présente à la fin de l'ouvrage pour toutes les personnes qui souhaitent poursuivre des recherches où en savoir plus après lecture du livre.

Michel Desmurget s'évertue à faire comprendre l'effet néfaste que peuvent avoir les écrans sur les enfants en bas âge puis adolescents. Il étend ces réflexions également aux adultes, mais le cerveau des plus jeunes étant en pleine construction lors de la croissance, la question est d'autant plus sérieuse pour eux.

J'ai beaucoup aimé avoir un éclairage sur le sujet des effets du numérique sur le cerveau et les comportements et surtout, toute une partie où l'auteur déconstruisait les aprioris que l'on peut avoir sur le sujet au départ en expliquant pourquoi on les a.

Si cet essai était éclairant, j'avoue tout de même ne pas trop avoir accroché au style de l'auteur, assez cynique et ironique lorsque j'aurais plutôt souhaité quelque chose de plus informatif avec peut-être, un peu moins de parti pris. Cependant, c'est un essai et l'auteur a évidemment le droit de s'exprimer librement sur le sujet. J'aurais également apprécié avoir une partie à un peu plus détaillée sur comment contrer les effets néfastes qu'il évoque dans le livre.

Cet essai est sans doute très intéressant pour mieux saisir les enjeux et les risques liés à l'utilisation du numérique par les plus jeunes, mais si vous cherchez des conseils il faudra creuser encore un peu plus loin après la lecture.
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