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Critique de Floyd2408


Voici un Despentes distillé au vitriol, un cru moderne surfant sur le monde numérique et ces dérives, parcourant la fuite des réseaux sociaux et du cadavre de la pensée humaine, réduite à une ruine intellectuelle, Virginie lacère de sa prose acerbe tel un chamboule-tout notre société actuelle sur la propagande nauséabonde de la toile et de ces adeptes sans oublier ces larsens propagandistes qui pullulent partout, débordant des médias mainstream pour vomir sur internet une gerbe sans saveur. Virginie Despentes a bercé certaines de mes lectures comme Baise-moi, une prose trop malsaine pour m'embarquer, Apocalypse bébé, prix Renaudot, une lecture haletante puis Bye Bye Blondie et Les jolies choses ont su m'emporter, j'ai zappé Vernon Subutex, une trilogie Himalayenne, surtout par une saturation de cette langue moderne où la prose se vulgarise d'une oralité fainéante, j'erre vers une littérature des mots, du style, comme Jean-Baptiste del Amo, Jérôme Chantreau et des classiques, Hermann Hesse, Stephan Zweig parsèment mes lectures actuelles laissant en berne cette littérature Punk à la mode de chez nous, et tombant sur ce titre provocateur Cher Connard, je plonge me noyer par l'effet médiatique produit, ma curiosité est happée par ce roman qui au demeurant sera une déception.



La forme du roman est l'échange de messages via internet, ce ne sont pas des lettres comme elle veut nous le faire croire, ces missives virtuelles qu'elle nomme lettres, me hérissent les poils ce ne sont que des mails, cette virtualité moderne de tout transformer et de déformer les mots pour ce monde factice où tout est faux, cette manipulation perpétuelle de nous imposer la pensée bien vaillante, comme cette structure du roman sur l'échange de mail entre deux inconnus qui semblent appartenir à un monde qui échappe à la plupart des lecteurs, un monde subliminale, celui d'artiste, une icône du septième art mise sur la touche par son âge, la quinquagénaire aux formes généreusement laitières, un écrivain de polar toxicomane sans envergure physiquement se singeant dans la morphologie du chanteur Eddy de Pretto, et cette jeune blogueuse féministe, ancienne attachée de presse du romancier vient parfaire ce trio, ce ne sont pas des untels quelconques, ces trois personnages sont le prototype d'une classe sociale qui se pavane dans les médias pour distraire la France d'en bas, celle travaillant et se saignant la chair pour survivre, pour enrichir une petite bourgeoisie d'enfant gâté.

Que dire de bien intéressant sur ce roman, mis à part des sujets qui tournent en boucle partout, des idées subliminales sans grand intérêt, la guerre de l'image et du Buzz, sont les mamelles de notre société, la réflexion est devenue politique, tout est interprété dans un sophiste bien rodé, ce livre sans âme roucoule l'auteur paresseux, surfant sur la vague du wokisme, chaque personnage est un prototype du bourgeois bohème qui s'égare dans des méandres des paradis artificiels, ceux qui gangrènent notre société bienpensante qui purulent sans pudeur sur tous les médias, je suis inerte à ce jeu de dupe et à ce roman indigeste, les phrases se suivent, les idées sont balancées pêle-mêle dans un chaos total, tel que le vomit la toile, quelque aphorisme acide qui parsème de temps à autre ce torchon qui brule l'ennui et la presse littéraire. Je me demande ce que Louis Calaferte peut bien faire dans ce Cher connard, perdu dans cette langue prosaïque verbale familière sans aucune saveur, pas de style, une succession écoeurante de thèmes sociaux à la mode de chez nous, de plus l'associant au Céline, Louis Calaferte est contant d'être censuré par ceux qui portent aux cieux Virginie Despentes et ce Céline antisémite, figure de proue d'une classe bourgeoise orgueilleuse sans âme littéraire.

Je me suis ennuyé lors de cette lecture d'échange de mail, Cher connard résume bien ce roman vulgaire, car le connard, c'est le lecteur qui payera cette illusion perdue populaire parisianisme, comme la langue familière devient un art majeur, minorée par une classe pédante, je ne suis pas romancier, ni un jongleur de mots, je n'ai pas la prétention d'écrire un roman, ni la formation pour être critique, mais à quel moment du papier toilette peut prétendre être une oeuvre littéraire, car des mots y sont couchés par une Virginie Despentes qui occupe beaucoup trop ……

Cette critique restera inachevée comme ce roman l'est, je ne vais pas pénétrer en profondeur ce livre si creux, si léger, si vide, si virtuel, si …..

L'ignorance est le meilleur du mépris…

Ignorons ce livre
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