Qu'importe la nature de la douleur, elle se suffit...
Ne vous a-t-on jamais dit que nos petites douleurs de tous les jours n'ont qu'une raison d'être: nous préparer à celles, plus grandes, qui nous attendent demain, quoi que nous fassions, quoi que nous devenions dans l'existence?
On a beau se dire tous les jours, en se regardant dans la glace, que l'on n'est qu'un connard, on espère tout de même que quelqu'un, tous les jours aussi, vous prouvera le contraire.
Quitte à être mort et enterré, autant l'être profond, un peu comme le doigt que l'on nous met tous les jours.
Il faut se méfier d’une chose dans la vie: les grandes gueules à grands principes. Ce sont souvent les premières à prôner les alliances, les compromissions, le chacun chez soi et à sa place et tout ira bien, ou le consensus.
Quand elle se niche tout contre vous on dirait qu’elle cherche à redevenir enfant, elle a des gestes d’enfant, la tendresse et le babil, ça m’a toujours étonnée de la part de quelqu’un que la vie n’a pas épargné, elle est restée pure, d’une certaine façon. J’ai très vite oublié sa laideur, si c’est de la laideur. Vous pensez qu’on puisse être vraiment laid lorsqu’on a du cœur?
On ne peut rien contre sa nature, sauf quand tout autour de soi se brise en mille morceaux, comme autant d'éclats d'un même miroir que l'on serait incapable de recomposer correctement ensuite, dans lequel on replongera cependant le visage, mais sans vraiment se reconnaître. On perd toujours à devenir ce que la vie a voulu faire de nous.
Les malheurs vont par deux, on tousse avec deux poumons, l'humeur s'écoule avec deux narines d'un nez enrhumé, on ne pleure jamais d'un seul oeil.
[je note cependant qu'il m'arrive de ne pleurer que d'un oeil, quand il fait froid, selon le sens du vent, même à Toulouse]
Je doute aussi qu'on puise pactiser avec un pigeon.
La vie était belle et n’était pas encore né celui qui parviendrait à m’en dégoûter tout à fait.