Citations sur Le chemin s'arrêtera là (31)
Sûr, le mauvais l'emporterait toujours sur le bien, et largement.
De nos jours, il fallait faire preuve de flexibilité, de souplesse et d'adaptabilité ! Sans rire, on causait comme ça dans les journaux, même à la télévisions; C'étaient des qualités indispensables dans le contexte économique. Sûr, le contexte n'était pas bon, et d'aussi loin que je me souvenais, il n'avait jamais été beaucoup mieux, à part pour les gros qui continuaient de s'enrichir.
La digue n’était pas toujours accessible et, pour empêcher les gens de venir, on levait le pont de chaque écluse. Mais la plupart du temps, c’était ouvert, et certains jours ça se bousculait, malgré les panneaux d’interdiction de circuler, il y avait de la place pour tout le monde, parfois tellement de monde qu’on se serait cru sur la Côte d’Azur, à la condition de tourner le dos aux usines bien sûr.
C'est heureux que certaines personnes sortent bel et bien de votre vie, parce que sinon ça serait surtout du dépit à ruminer, sans savoir faire comment faire autrement. L'avantage avec les morts, c'est qu'ils ne mourront pas une seconde fois. Avec les vivants, il y a le risque qu'ils reviennent, un jour, même longtemps après, et qu'ils vous perturbent.
p. 215 On est pareils, vous et moi ! Partis de rien, on est arrivés nulle part !
p. 194 Qu’est-ce qui était pire ? Tuer un homme, un seul, un parmi la multitude, même de façon affreuse, ou bien fermer une usine et plonger du même coup dans le désarroi des centaines et mêmes des milliers de pauvres gars ? Qui était le plus coupable ? Celui qui tuait ou celui qui licenciait ? Pour moi, c’était vite vu. Quant à mourir, on y passe tous un jour ; Mourir soulageait des souffrances. Le pire, c’était de se retrouver dans le désarroi. J’en savais quelque chose. Ce désarroi qui fait que les gens se pendent ou se noient.
p. 58 Il ne faut pas faire peser sur ses enfants le poids de ses rêves. Ça créé des gosses malheureux.
Le pire naît toujours du hasard.
Dans une famille où les paroles semblaient souvent superflues, on ne perdait pas son temps à choisir ses mots. Ça sortait comme ça venait. C’étaient des morceaux de roche qu’on arrachait à la falaise avec une pioche. Mes paroles dépassaient toujours mes pensées et je ne savais pas m’excuser.
Qu’est-ce qui était pire ? Tuer un homme, un seul, un parmi la multitude, même d’une façon affreuse, ou bien fermer une usine et plonger du même coup dans le désarroi des centaines et même des milliers de pauvres gars ? Qui était le plus coupable ? Celui qui tuait ou celui qui licenciait ? Pour moi, c’était vite vu. Quant à la question de mourir, on y passe tous un jour. Mourir soulageait des souffrances. Le pire, c’était de se retrouver dans le désarroi. J’en savais quelque chose. Ce désarroi qui fait que les gens se pendent ou se noient.