La vie, bordel, je la voyais comme un plancher rongé par des termites. Les termites agissent lentement, sûrement, on ne se rend pas compte, et puis un jour on passe à travers le plancher, ça fait du dégât.
Des rats, il y en avait dans l’immeuble, j’en avais vu s’enfuir parfois quand c’était mon tour de sortir les poubelles. Avec la chaleur, ils sortaient des égouts, ils cherchaient un peu de fraîcheur. J’aimais les rats, ils avaient une façon de vous regarder qui disait qu’ils en savaient plus sur vous que vous n’en saviez sur eux-mêmes, oui, comme une sorte d’arrogance.
Ma vie, je me disais aussi, était comme mon rapport au temps : beaucoup dans le passé, si peu dans le présent et déjà trop dans l’avenir. Je ne voyais pas d’issue.
Je suis plutôt pointilleux sur les règles de savoir-vivre. Alors œil pour œil dent pour dent…
Les animaux sont très endurants à la douleur, et du coup le mal progresse sans qu’on s’en aperçoive. Quand les premiers signes de faiblesse apparaissent, les animaux ne peuvent pas non plus dire où ils ont mal. Dans tous les cas, les vétérinaires tâtonnent…
La crème peut vous faire du bien mais je ne crois pas que je puisse soigner vos émotions.
La montagne, c’était un truc avec lequel il ne fallait pas plaisanter.
L’immensité induit l’humilité. Elle oblige à l’effort mais, après, vous goûterez à une sorte de plénitude. La satisfaction que vous ressentirez sera sans commune mesure avec tout ce que vous avez pu connaître. La montagne grandit l’être !