La folie est la prison que je me suis imposée et je veux croire que j’y suis encore prisonnier.
Ses grands yeux clairs sont plongés dans les miens, j'ignorais qu'une couleur si glaciale pouvait s'embraser, et pourtant, c'est le cas.
Elle est mon paradis et mon enfer, elle est la drogue dont je ne pourrai bientôt plus me passer.
« Ça fait une éternité que je n’ai pas réussi à me concentrer sur quelque chose de précis, mais elle, c’est comme une lueur au bout du tunnel et j’ai envie de la rejoindre. Comme une parenthèse à la sentence que je me suis moi-même infligée, un moment de répit avant de brûler en enfer pour toujours. Et si elle n’était pas là par hasard, si je la méritais ? »
C’est la première fois en trois ans que j’éprouve le désir de faire à nouveau partie du monde, c’est si ridicule que je me marre en y songeant. Qui aurait envie d’un connard qui détruit tout sur son passage ? Même la mort n’a pas voulu de moi. Pourtant, je la supplie régulièrement de m’emporter, mais je suppose que je n’ai pas encore assez souffert pour la mériter. Mon enfer, ce sont ces murs et cette lente agonie. Le temps est interminable ici, je ne sais même plus quel jour nous sommes, ça fait déjà bien trop longtemps que je lutte pour mériter ma fin. Je n’ai plus de vie, mais malheureusement mon corps fonctionne toujours parfaitement. Je voudrais tant qu’il flanche.
Il a glissé sa fragile existence entre les mains d’une inconnue et ul refuse de voir que ce sont les mains d’Axel qui me tiennent.
Qui aurait voulu d'un connard qui détruit tout sur son passage ? Même la mort n'a pas voulu de moi. Pourtant, je la supplie régulièrement de m'emporter, mais je suppose que je n'ai pas encore assez souffert pour la mériter.