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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La tempête Amélie quitte peu à peu la région, les bourrasques de vent se succèdent encore , moins fortes , sans doute , mais toujours autoritaires , poussant très fort des averses violentes qui cinglent les carreaux derrière lesquels on guette impatiemment un coin de ciel bleu qui ne manquera pas de venir réchauffer les coeurs et permettre aux uns et aux autres , petits et grands , de sortir à nouveau profiter des dernières heures d'un automne moribond ....Moribond aussi le monde d'" Ecume "de Patrick K Dewdney , moribond et sans espoir , un monde arrivé au bout du bout de son existence , un monde de survie où la quête des hommes n'est plus tournée vers l'espoir d'une vie meilleure mais la sauvegarde , la simple sauvegarde d'un corps en perdition . le bateau , c'était " la princesse " , devenue " la Gueuse " après le décès de la mère , une " Gueuse " gisant sur le flanc en attendant la marée, une " Gueuse " sur laquelle le malheur rode , un malheur qui joue avec ses proies , lui , le Père, et lui , le Fils , qui ne se parlent pas , ne se regardent pas , ne se voient pas , effectuant le métier avec , pour le Fils , un dégoût de plus en plus vif pour le " tueur des mers " qu'il est , et surtout pour une autre activité plus que contestable mais hélas sans laquelle même survivre ne serait plus possible .....Les bateaux - usines....le business....la misère pour les faibles .
Contrairement à la tempête Amélie qui , après avoir dégueulé sa haine , cédera , on peut l'espérer, la place à des jours meilleurs , pas une once de pitié dans le roman de Patrick Dewdney . C'est noir au début, noir à la fin , noir au milieu , une impression d'apocalypse , de monde en décomposition, boueux , écumant, glauque , une pluie et des ténèbres perpétuelles , rien à espérer, rien à attendre . C'est désespérant et ...si bien écrit que chaque mot , chaque phrase pénètre en nous pour nous empêcher de reprendre notre souffle , de croire en l'indulgence d'une mystérieuse force bienveillante , d'espérer sortir de ce cauchemar ...L'auteur possède une force de frappe impressionnante avec son écriture si travaillée . La violence suinte , suinte , suinte , jusqu'à l'extrême de notre endurance , jusqu'au KO ..Chaos ? . C'est fin , subtil , imparable , irrésistible. Incontestablement , ce jeune auteur a du talent et de belles années d'écrivain à succès devant lui, on en reparlera ...
Le roman n'est pas long mais , gluant entre nos mains , pas si rapidement " avalé " qu'on pourrait le penser , un petit roman qui donne à réfléchir même si l'auteur se garde bien du moindre commentaire . Un bon choix de lecture pour " ce terrible trou noir de novembre " ? Pas sûr , sauf à avoir un moral à toute épreuve. Je viens de le terminer . Je guette l'arrivée d'un rayon de soleil , même pâle , même froid , même furtif mais ...rien .rien ...rien . Allez , je vais chercher quelque chose de léger dans ma PAL , j'en ai bien besoin ...En tout cas , amis de romans noirs " même en hiver " , ne laissez pas passer ce bouquin . Il m'a mis " groggy " c'est bien ce qu'on lui demandait , non ?
Allez , je vais lire le dernier Astérix, il sort au bon moment celui - là.
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La collection Territori prend le large au propre comme au figuré puisqu'après avoir arpenté quelques zones rurales reculées du pays, son directeur Cyril Herry nous propose Ecume, un nouveau texte de Patrick K. Dewdney dont l'intrigue se déroule dans un contexte maritime, plus précisément au large des côtes de l'océan Atlantique en partageant les affres de deux marins pêcheurs naviguant au bord de l'abîme. Côtoyant des auteurs comme Frank Bouysse, Séverine Chevalier, Antonin Varenne, Eric Maneval et Laurence Bieberfled, entre autres, on avait découvert Patrick K. Dewdney avec Crocs, un texte d'une éblouissante noirceur où le verbe forme une terrible alliance avec une intrigue propre aux romans noirs magnifiés par une prose racée pleine de colère et de révolte.

La Princesse est devenue Gueuse car le fier navire d'autrefois n'est plus qu'un vieux rafiot qui sillonne les flots en quête de pêches incertaines que l'océan épuisé ne livre plus qu'au compte-gouttes et au terme de terribles efforts. A son bord, le père et le fils s'échinent à la tâche et entre silence et colère, ces deux âmes essorées par les vicissitudes d'un monde qui s'écroule, nourrissent la démence de l'un et la rancoeur de l'autre au gré de campagnes de pêche toujours plus éprouvantes. Et si le poisson ne suffit plus à subvenir aux maigres besoins de cet équipage bancal, il restera toujours la possibilité de faire passer quelques réfugiés dont la contribution perçue permettra de remplir les cuves et de pallier un ordinaire misérable. Mais bien au delà de l'écume se désagrégeant dans les flots tourmentés, ce sont les certitudes des hommes qui disparaissent au large des côtes.

Ecume se situe sur la fracture d'un univers en déclin oscillant entre la révolte du désespoir et la résignation du point de non retour dont l'incarnation tragique prend forme avec la dualité de ce père et de ce fils entretenant leur animosité dans un mutisme hostile qui ne fait que raviver les tensions au large de ces côtes qui n'ont plus de nom. Dans ce monde désincarné, il ne reste plus que cette étendue d'eau impitoyable et la colère sourde de ces deux hommes dont l'auteur dissèque la personnalité à la lumière de leurs introspections respectives. Ainsi la lente agonie de l'océan s'assortit à l'amertume de la dissolution des rapports humains dont la conjonction s'achève sous la forme d'un inéluctable naufrage. Un mélange malsain qui s'incarne dans cette écume dont on suit le sillage implacable jusqu'au drame irrémédiable.

La précision du mot, l'élégance de la phrase sont au service d'une langue à la fois éclatante et imagée permettant au lecteur de s'immerger au coeur de cette ambiance chaotique où la fureur des tempêtes se conjugue à la difficulté d'un métier dont chacune des erreurs commises se paie au prix fort. La dureté de la tâche, l'odeur des embruns, l'atmosphère perdue de ces contrée maritimes, tout cela, Patrick K. Dewdney parvient à le restituer par l'entremise d'un texte dense aux entournures à la fois lyriques et poétiques dont le fragile équilibre révèle toute la maîtrise d'un auteur inspiré.

Implacable observateur d'un monde qui s'étiole, Patrick K. Dewdney construit une intrigue solide dont la dramatique logique met en exergue les désastres écologiques d'un océan mourant sur lequel marins désespérés et migrants désemparés se côtoient au rythme des marées immuables. Emulsion de fureur et d'abattement, Ecume est un terrible roman noir où l'espoir se niche pourtant sur un frêle esquif ballotté au gré du vent et des courants. Tumultueux et éclatant.


Patrick K. Dewdney : Ecume. La Manufacture de livres/collection Territori 2017.

A lire en écoutant : La Mémoire Et La Mer de Léo Ferré. Album : Amour Anarchie. Barclay Records 1970.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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" le bateau file maintenant face au vent. La bruine a cessé. Au-delà du sillon scintillant que la gueuse trace sur son passage, l'aube dévore ce qu'il reste des côtes, un lambeau sombre, inondé de lumière. Lorsque la mer se cabre, il arrive au fils d'y plonger les yeux par mégarde. Sa rétine abrite déjà des essaims de taches noires, et pourtant, il juge l'obscure grouillante préférable à la contemplation de la timonerie. de ce qui frémit en dessous, en attendant son heure. "

La Manche acceuille chaque jour le Pére et le Fils, marins pêcheurs. Une tension extrême possède ces deux êtres du même sang. le Père, l'ancien, accroché au vieux monde. le Fils, plus jeune et déjà désabusé du futur qu'il perçoit. Deux regards durs et cruels sur la mer qui les entoure.

" Quel pouvoir terrible que le pouvoir du couteau, pense soudain le fils. C'est une chose dont il n'a jamais voulu. Une chose abominable d'absurdité qui prend racine dans la folie du père, mais aussi dans le gâchis terrifiant de l'espèce, à laquelle il a songé tantôt. À laquelle il songe à chaque instant, en vérité, alors que, par contrainte et lacheté, ses mains s'emploient -en compagnie de tant d'autres- à la mise à mort d'un monde. La démence et le dépouillement avide des mers. Cela s'amalgame en lui. Les rugissements du père et les marées noires. Les filets flottants. le plastique."



La Mer, berceau de la vie, trop dépouillée, trop polluée, trop maltraitée par ceux-là même qui devraient la protéger donne des signes de fatigue et se rebelle à sa façon. Pénurie des espèces, tempête déchainée.

" Il n'y a pas de paix ici, seulement l'illusion de la paix. Et encore. Il faudrait ne pas avoir saisi la force de ce qui dort pour ne pas le craindre à chaque instant. "



Pour survivre, les pêcheurs deviennent passeurs. Un nouveau fléau dont la mer est témoin. le fils suit le père, il n'a pas son mot à dire. Il doit respecter l'ancien même s'il ne l'approuve pas. Une certaine compassion le gagne pour ces migrants.



" Leurs horizons sont différents mais la trajectoire de l'âme est identique. Il s'agit de laisser derrière soi la misère familière et le parfum de la poudre. Il s'agit de ne pas avoir fait autant pour rien, de ne pas finir dans la boue, en gibier à gendarme, sous les bâches de Calais. "

Ecume, un roman noir engagé admirable, grâce à un auteur qui n'hésite pas à s'insurger par sa plume contre ces différents fléaux qui polluent le bien-être du monde.

Patrick K . Dweney nous offre un huis-clos à bord de la Gueuse d'une force aussi déchainée qu'un jour de tempête. Un écriture au scalpel, précise, tranchante, cruelle, écorchée, à fleur de peau. Un récit court mais aussi dense que l'immensité de la Manche, aussi intense qu'un ouragan. Page après page, la tension se renforce, on sent le drame approché, tel des nuages noirs prêts à exploser, en attente dans le ciel .

Un divin nectar de noirceur.

Une prose pleine de poésie que je n'ai pu m'empêcher de vous faire découvrir dans ces extraits.

" Autour, le vent a forci, a libéré le ciel scintillant des nuages qui l'obstruaient tantôt. le souffle s'évertue à polir désormais, à faire reluire la lune dans son bassin étoilé. "



Un récit magnifique, qui révèle le chaos humains, lève le voile sur la noirceur du monde. Les relations père/fils, les vies chaotiques, des hommes torturés autant vivants que survivants, la pollution, les migrants, la misère affective, la difficultés de vivre quand tous les éléments se déchainent, autant de thémes abordés par l'auteur qui donne une profondeur supplémentaire à son roman. Un récit sombre, vertigineux, captivant, envoûtant, d'une lucidité féroce sur cette mer moribonde.

" L'ecume appelle le père, et rien ne pourra l'en détourner. L'ecume appelle le père, et c'est ainsi. le sommeil attendra. "

Une plume que j'avais découverte avec "Crocs" sont précédent roman édité également à la Manufacture de Livres. Un roman noir remarquable, un style sauvage, enragé, cruel, accrocheur, " On ne creuse pas le passé sans y trouver des échardes et de la souffrance" ( Extrait de Crocs)



Une plume que j'ai eu plaisir à retrouver, un auteur brillant, que je ne peux que vous encourager à découvrir tellement c'est beau, tellement c'est fort, tellement j'ai adoré.

La mer comme vous ne l'avez jamais lu.

j'espère sincèrement que vous lui accorderez toute l'attention qu'il mérite.

Lisez Ecume, lisez Crocs, vous verrez c'est magnifique.


Patrick K. Dewdney

Patrick K. Dewdney est né en Angleterre en 1984, et réside en France depuis 21 ans. Après un cursus scolaire dans la filière des lettres, il publie son premier roman, Neva, en 2007. Après la sortie de cet ouvrage, il renonce à poursuivre son master pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Perséphone Lunaire, son premier recueil de poésie, est publié en 2010. Il a publié Crocs à La Manufacture des Livres Collection Territori en 2015. Ecume est son second roman noir qui rejoint la collection Territori. Une bien belle collection, de magifiques bijoux dans de merveilleux écrins. Patrick K. Dewdney habite actuellement dans la campagne limousine, où il expérimente l'auto-suffisance et la réflexion sociale en parallèle avec son écriture. Il travaille à une saga de fantasy au Diable Vauvert.

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D'abord, il y a eu « Crocs ». Tu te rappelles ? Les trois clous plantés sur une croix… Je t'en reparle pas. Pas la peine, t'as qu'à le lire si tu l'as raté.

« Écume », c'est le second roman de Patrick K. Dewdney chez Territori.

Ce roman-là t'emmène sur les flots, dans un petit bateau, et celui-ci, il a pas d'ailes pour voler. le petit bateau s'appelle « la gueuse », et lui aussi, après avoir fait le tour du monde, il revient chez lui. Tu liras pourquoi. Une gueuse, parfois, c'est une princesse déguisée.

T'en connais aussi, toi, des pères et des fils qui se parlent pas trop ? T'en connais ?

Alors ça va te rappeler quelque chose.

Un père, et un fils.

Il y a des écriveurs qui ont besoin de te présenter des personnages en pagaille, au point que parfois tu t'y perds un peu. Non, je déconne. Tu te perds pas parce que tu prends des notes. Dans « Écume », tu prendras pas de note. Pas besoin.

Comment parler du vide entre les humains dans un roman noir ? Comment, par la grâce d'une petite fille dont tu ne parles pas la langue, l'espoir peut-il d'un seul coup se mettre à exister ? Toi, tu sais pas, mais Patrick, lui, il sait. Il fait partie de ces écrivains qui te balancent leurs tripes sur le clavier et qui t'empêchent de respirer. Alors tu tournes les pages, et tu te dis que tu vas lire tout doucement, pour pas gaspiller. Pour profiter de chacun des mots qu'il t'offre. Parce que dans ce roman, chacune des phrases est un cadeau. Et pas un cadeau à la con, une étoile, qu'il a décroché pour toi. Tu sais ces étoiles qui guidaient les voyageurs, avant, au coeur de la nuit.

Un père, et un fils.

Comment se retrouver enfermé quand tu navigues sur les flots ? Comment faire exister l'une à côté de l'autre, deux solitudes, sans même qu'elles se touchent ? Simplement faire exister les mots à travers le silence, c'est sans doute le secret de ce roman hors-normes. Te faire sentir l'odeur du poisson mort et pourrissant dans la cale, te faire toucher du doigt cette vie de misère des marin-pêcheurs qui naviguent sur les flots, ohé ohé jusqu'à perdre la peau qu'ils ont sur les mains, jusqu'à ne plus entendre que le bruit de la vague, celle qui peut faire de ton bateau une simple coquille de noix.

Te faire pleurer les larmes de ces hommes, du fond de leur vie de misère, la seule qu'ils connaîtront jamais. Entendre leur plainte.

Un père, et un fils.
La suite, juste ici :
Lien : http://leslivresdelie.org/ec..
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Le père, la mer, le fils.

Le père, obsédé par la mer. Cette mer écumante, grondante, violente, dévorante. Cette mer
qui le fascine. Jusqu'à la folie.

La mer, grouillante de vie, maltraitée par les hommes, qui la violentent, lui arrachent ses dernières ressources. Comme un ultime sursaut, la mer qui se rebelle, tempête, écume de rage.

Le fils, qui suit le chemin du père. Sans un mot. Il n'a pas choisi. Il n'a pas le choix. Il voit les affres de la mer, il voit la folie du père. Il voit la fin inéluctable, mais il ne se dérobe pas. Il suit ce chemin, tracé par d'autres que lui. Il n'y a pas d'autre voie. Entre le père et le fils, il n'y a pas de mots. le fils suit le père, c'est tout. Ils ne se parlent pas. Ils ne se quittent pas.

L'auteur nous emmène dans ce monde dur, où le sel brûle les yeux, la peau, où le vent mauvais mord et nous malmène. A bord de la Gueuse, un vieux rafiot, le père et le fils comme d'autres pêcheurs écument les dernières richesses que la mer peut leur offrir. Leur vie est rythmée par les marées. Mais cela ne suffit plus. Alors ils se font passeurs, aussi. Entre vie et survie, père et fils affrontent la mer et ses dangers, ils font face, dans la tourmente. La Gueuse au milieu de ce monde hostile, n'est qu'un fétu de paille se lançant à l'assaut de vagues monumentales.

Ce roman noir est court, dense, intense. Comme le père et le fils, nous sommes bousculés par les vagues, éclaboussés par l'écume de cette mer dangereuse qui attire le père dans ses filets comme lui les poissons dans la nasse. L'écriture de PK Dewdney est sombre, oppressante, tout comme l'ambiance du roman faite de ciels obscurcis et de vents déchaînés. Une écriture poétique aussi, âcre comme le sel, envoûtante, comme la mer.

Un roman qui nous raconte aussi ce monde, le nôtre, au bord du chaos.
Comme le fils, nous suivons ce chemin, absurde, d'un monde en débâcle, conscients de le voir s'effondrer sous nos yeux, y contribuant, malgré nous.

Un roman que je vous invite à découvrir. Laissez-vous emporter par ce livre. Laissez-vous ensorceler par la plume de l'auteur. Un livre qui laisse des traces, bien après que la tempête soit passée, bien après que le livre ait été refermé.

Retrouvez cette critique au format Audio sur le site de Radio Béton - Des poches sous les yeux (voir lien ci-dessous)
Lien : http://www.despochessouslesy..
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Pêches et passages, cauchemars et obsessions. Au raz Blanchard, brutal et somptueux.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/09/28/note-de-lecture-ecume-patrick-k-dewdney/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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