Il semble parfois que les circonstances sont attachées les unes aux autres comme les wagons d'un grand train de marchandises chargés de fleurs, de bêtes, de minéraux, de glace, d'ennuis, de joie et de rêves, et aussi, de loin en loin, parfaitement vides.
[André DHÔTEL, "Le Plateau de Mazagran", Les éditions de minuit, 1947]
Marguerite apprit à connaître le plateau de Mazagran, où elle devait distribuer le courrier dans trois hameaux écartés. Ce plateau s'élève à cinq cents pas de Rigny en une série de collines douces mais, malgré sa faible hauteur, les immenses campagnes qu'il contient et les perspectives qu'on y découvre sur les horizons les plus reculés du département justifient très bien ce nom de plateau qu'on lui a toujours donné. Ce fut au village du Bénédit (vrai village à histoires comme tous ceux du plateau) que Marguerite, au troisième jour de ses débuts, apprit le suicide de M. Vaubourg. Deux heures avant l'arrivée de Marguerite, il s'était tiré dans la bouche la charge de son fusil de chasse.
[André DHÔTEL, "Le Plateau de Mazagran", Les éditions de minuit, 1947]
« Il semble parfois que les circonstances sont attachées les unes aux autres comme les wagons d'un grand train de marchandises chargés de fleurs, de bêtes, de minéraux, de glace, d'ennuis, de joie et de rêves, et aussi, de loin en loin, parfaitement vides. »