AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 10 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Rome automne 2009, Italo Tramontane, étudiant en histoire contemporaine, a bien du souci, son père professeur fraichement retraité a renversé un ancien élève avec sa voiture, le jeune homme n'est que légèrement blessé mais les parents pourraient porter plainte, sa mère part pour Berlin faire un break, il apprend que sa jeune soeur est justement très amoureuse du jeune homme renversé et que son père aurait peut-être fauté avec une collègue de travail l'année passée. Bref la famille Tramontane est en pleine tourmente, si seulement son professeur acceptait son projet de thèse sur l'Italie de Berlusconi. Italo, bienvenue dans le monde des adultes !

Quelle bonne idée de parler de l'Italie de Berlusconi à travers un roman d'apprentissage tendre et poétique. A l'entré en politique de Silvio Berlusconi, le grand-père d'Italo, est frappé par un ictus,( amnésique ?), seul moyen de défense d'un vieux monsieur, compagnon de route du parti socialiste italien. On l'a compris l'histoire de la famille Tramontane sera l'histoire de l'Italie durant ces vingt dernières années.

Paolo di Paolo tendrement désenchanté, comme son héros, pose un regard très humain sur ses compatriotes qui essaient tant bien que mal de vivre après quinze années de Berlusconi. Roman d'une génération, roman d'un jeune historien qui veut garder espoir, Rome sous la neige, un amour de lycée qui ne vous a pas oublié, et les volumes de « l'histoire du socialisme Italien » sur l'étagère de la bibliothèque : La vie peut commencer
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          240
Lors de mes dernières vacances, passées en Italie, j'ai eu envie de lire un auteur italien contemporain, un jeune auteur parlant de son pays. La sortie du livre de Paolo di Paolo tombait à point nommé. Prolifique trentenaire, il a, selon la quatrième de couverture, écrit un roman générationnel disséquant l'ère berlusconienne.

C'est un livre que je qualifierais pour ma part d'impressionniste. le jeune narrateur y évoque ses relations difficiles avec son père, son enfance, son rapport à l'histoire, à la politique, sa perception du temps qui passe. Il en résulte une atmosphère empreinte de nostalgie.
Et s'il s'en dégage des éléments vraiment propres à son pays - le jeune homme insiste sur l'omniprésence de Berlusconi et l'abêtissement de la société qui caractérise les quelque 20 années pendant lesquelles il a été à la tête du gouvernement - il en ressort également des sentiments et des interrogations plus universels, sur le rapport d'un individu peut entretenir avec sa famille et avec l'histoire de son pays, sur la manière dont une personnalité se construit entre contexte intime et environnement social.
A travers différentes traces qu'il découvre et commente - des photos personnelles, des articles de journaux, des éléments architecturaux... - et en tentant d'ordonner ses souvenirs, il s'efforce d'établir une cohérence au sein de sa propre existence, mais aussi entre lui-même et le monde qui l'entoure.

C'est un texte très personnel où chaque lecteur peut trouver un écho à ses propres expériences et à ses souvenirs. le jeune adulte qui s'exprime nous renvoie à une part de nous-mêmes qui nous le rend attachant.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
Commenter  J’apprécie          80
Où étiez-vous tous de Paolo Di Paolo, c’est l’histoire d’une famille ordinaire romaine dans l’Italie de Berlusconi, les Tramontane.
Italo Tramontane, le fils de famille nous ouvre les portes de la maison familiale et nous narre les différentes mésaventures de sa famille.
Le père d’Italo, Mario professeur en retraite et écrivain sans éditeur a renversé un de ses anciens élèves avec qui, il avait eu maille à partir devant son ancien lycée. Et pas n’importe quel élève, Thomas Marangoni le garçon dont est amoureuse sa fille Anita. Un accident sans gravité au premier regard mais qui va occasionner bien des tracas à toute cette famille.
Italo, étudiant en Histoire contemporaine, propose les années Berlusconi comme sujet de thèse à son directeur de recherche. Son professeur lui donnera t-il son feu vert ? Ce sujet n’est-il pas hors-sujet justement pour une thèse en Histoire Contemporaine ? Les années Berlusconi c’est leur vie de tous les jours, ce n’est pas encore l’Histoire.
A partir du quotidien de la famille Tramontane, Paolo Di Paolo veut nous faire réfléchir sur un sujet important : l’Histoire contemporaine et son rapport à l’actualité.
On retrouve dans le roman de Paolo Di Paolo des coupures de presse (La Repubblica, Corriere Della Sera, La Stampa, Il Messaggero) relatant les évènements importants qui ont eu lieu entre 1993 et 2010.

Paolo Di Paolo signe un roman très intelligent qui nous fait réfléchir sur l’essence même de l’Histoire. Qu’est ce qui fait l’Histoire ? Sommes- nous des acteurs de l’Histoire ?

Paolo Di Paolo, une jolie plume à découvrir et à suivre.

Merci aux éditions Belfond et à Masse Critique pour ce sublime roman.
Commenter  J’apprécie          70
Cela m'a tentée de lire un roman d'un auteur italien pour mieux comprendre le désenchantement des années Berlusconi.
Hélas, je n'ai pas trouvé grand intérêt à l'intrigue liée au père. C'est un professeur qui crée un accident contre un élève détestable dont il ignore que sa fille est amoureuse.
Son fils, Italo, essaye d'écrire une thèse interminable sur Berlusconi. Ce personnage principal est assez insignifiant. Toutefois, j'ai voulu persévérer dans la lecture qui incite à se souvenir des lieux où nous étions, selon la question posée par le titre.
Lorsqu'Italo rejoint sa mère à Berlin où nous étions récemment, le roman a pris une nouvelle tournure. J'ai noté quelques descriptions bien trouvées.
Ensuite, une jeune fille providentielle sauve le livre et à la, fin Italo apparait sous un meilleur jour.
Commenter  J’apprécie          63
En 2009, un professeur fraichement retraité renverse en voiture un ancien élève, a priori sans conséquence.
Toutefois, l'élève ne s'en laisse pas compter et règle ses comptes . C'est le début des ennuis pour Mario Tramontane.
Ce fait divers est le prétexte à une plongée introspective du narrateur, le fils Tramontane, sur sa vie , les relations familiales et aussi, voire surtout l'évolution de la société , des moeurs...
Depuis 1993, date où notre héros estime avoir quitter l'enfance (à 11 ans ) à 2009, il n'a connu quasiment que Berlusconi au pouvoir ! Etudiant en histoire, il décide d'en faire le sujet de sa thèse...

Tout d'abord, ce livre est extrêmement bien écrit et possède l'originalité de présenter des unes de journaux italiens (traduites) relatant quelques faits marquants de la période étudiée.
L'histoire , inspirée d'un fait réel pour son commencement, est plus une étude de l'évolution des ressentis de l'auteur , de ses amours, de sa réflexion sur sa famille.
Ce roman m'a d'abord rappelé "Persécution " de Piperno , avec une descente vertigineuse aux enfers pour la personne inculpée. Mais , ici, en fait rien de tout ça , beaucoup de non dits, avec beaucoup d'élégance par l'auteur.
Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          50
Où étiez-vous tous prend pour prétexte l'histoire intime d'une famille italienne normale qui vit à Romen en 2009, les Tramontane, pour évoquer l'Histoire de l'Italie plus particulièrement celle d'une jeunesse désenchantée sous les années Berlusconi. On suit Italo, le fils de la famille, étudiant en histoire qui souhaite écrire une thèse sur l'homme politique italien et son époque, contre l'avis de son directeur de thèse et de son assistant, car on n'écrit pas sur une histoire aussi contemporaine. Sa vie familiale est aussi bouleversée quand son père, Mario, enseignant à la retraite, renverse avec sa voiture un ancien élève, qui s'avère être le petit ami d'Anita, sa soeur, et que sa mère part se réfugier quelques temps à Berlin.

Ce roman sur les vingt dernières années en Italie contient quelques extraits de vrais journaux italiens, qui viennent ponctuer le récit et apporter un petit côté enquête sur la société italienne. Mais, Paolo di Paolo évoque également des thèmes universels, dans lesquels chacun peut se reconnaître que l'on soit italien ou pas. Il y a d'abord la relation compliquée avec un père pas toujours tendre et aimant, lui-même bouleversé par le grand changement que représente la retraite, après tant d'années de travail. Que s'est-il passé le jour de l'accident ? Mario Tramontane, jusque-là modèle du père intègre, a-t-il intentionnellement renversé son ancien élève ?

Mais ce qui m'a le plus touché, c'est l'histoire d'Italo, ce jeune homme extrêmement attachant qui essaie de grandir dans une époque et un pays où règne la corruption, où tous ses idéaux s'effondrent, à travers l'image de sa famille qui se fissure, mais qui pourtant trouve la force de continuer, de pas abandonner et de toujours aller de l'avant. Paolo di Paolo a écrit un roman juste et touchant où chacun se retrouvera à travers sa propre expérience et qui mêle histoire personnelle et histoire universelle avec, en plus, une belle écriture précise. Une jolie découverte !
Lien : http://leschroniquesassidues..
Commenter  J’apprécie          30
Paru en traduction de l'italien en septembre 2015, ce roman est qualifié de « roman générationnel » sur la quatrième de couverture. Si par là, on veut dire qu'il y est question d'un père, d'une mère et de leurs enfants, c'est bien possible. Mais à ce compte-là, il existe beaucoup de « romans générationnels »...ici, bien sûr, sont évoquées et analysées les relations entre le père (indifférent), la mère (qui en a assez et s'offre un brake en Allemagne) et les ados.

Nous sommes en Italie, sous les différents gouvernements Berlusconi, et le narrateur n'a finalement jamais vécu sous un autre type de pouvoir. Il se montre extrêmement critique vis-à-vis du vieux beau entouré de minettes qui fit scandale dans les années 90. Il raconte son enfance, ses premiers émois, les copains de lycée puis de fac, la soutenance de son master. Bon, c'est sans doute intéressant si on a vécu en Italie et qu'on est content de retrouver le temps du Cavaliere mais sinon...franchement, on a un peu envie de refermer le livre. Pourtant, on s'accroche, on va jusqu'au bout, juste pour savoir quel sera le dénouement après l'invraisemblable procès fait au père, professeur à la retraite, qui a « bousculé » (volontairement ou pas?) un ancien élève qui lui en avait fait baver. Le problème c'est que c'est avec sa voiture qu'il l'a bousculé, que le jeune est blessé et qu'on le soupçonne d'avoir voulu se venger.
La 4ème de couverture cite A. Tabucchi qui aurait vu en Paolo Di Paolo « le jeune prodige des lettres italiennes ». Pour le moment je ne suis pas convaincue !
Commenter  J’apprécie          10
Un portrait agréable de l'Italie. A déguster comme un bon capuccino.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}