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Citations sur Effondrement (61)

Ainsi, du fait même que nous suivons de plus en plus cette voie non durable, les problèmes mondiaux d'environnement seront bel et bien résolus, d'une manière ou d'une autre, du vivant de nos enfants. La seule question est de savoir si la solution ne sera pas trop désagréable, parce que nous l'aurons choisie, ou désagréable, parce qu'elle se réglera sans que nous l'ayons choisi par la guerre, le génocide, la famine, les épidémies et l'effondrement des sociétés. Autant de phénomènes endémiques au cours de l'histoire de l'humanité, mais dont la fréquence augmente avec la dégradation de l'environnement, la pression démographique, ainsi que la pauvreté et l'instabilité politique qui en résultent.
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Des esprits optimistes expliquent en théorie que l'augmentation de la population sera bénéfique et que le monde s'en accommodera, mais je n'ai jamais rencontré un habitant de Los Angeles - et très peu de gens ailleurs dans le monde - qui exprime le désir personnel de voir la population augmenter là où il vit.
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(…) j'ai décidé de consacrer la plus grande partie de mon travail, à ce stade de ma vie, à convaincre mes contemporains que nos problèmes doivent être pris au sérieux. J'entrevois cependant des raisons d'espérer.
L'une de ces raisons est que nous ne sommes pas accablés par des problèmes insolubles. Nous sommes face à de grands risques, mais même les plus graves n'échappent pas à tout contrôle, comme le serait une possible collision avec un astéroïde de la taille de celui qui frappe la Terre tous les cent millions d'années environ. Ces risques, nous les créons nous-mêmes. Notre avenir est ouvert, il est entre nos mains. Plutôt que de nouvelles technologies, pour résoudre nos problèmes il nous faut de la volonté politique pour appliquer les solutions qui existent déjà. Bien sûr, c'est un gros « seulement ». Nombre de sociétés ont trouvé cette volonté dans le passé. Nos sociétés contemporaines ont fait montre de la volonté de résoudre certains problèmes et d'apporter des solutions partielles à d'autres.
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Les Danois, qui commencèrent à coloniser le Groenland en 1721, adoptèrent rapidement les techniques inuits, utilisèrent umiaqs inuits pour naviguer le long de la côte du Groenland et firent commerce avec les Inuits. En quelques années, les Danois en avaient plus appris sur les harpons et les phoques annelés que les Vikings ne l'avaient fait en quelques siècles. Pourtant, à l'image des Vikings du Moyen Âge, certains de ces colons danois étaient des chrétiens fiers de leur supériorité sur les peuples sauvages et qui affichaient leur mépris pour les païens inuits.
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Tous autant que nous sommes – propriétaires, investisseurs, politiques, administrateurs d'universités, etc. -, nous pouvons nous permettre de négliger un certain nombre de gaspillages lorsque la conjoncture économique est bonne. Nous oublions toutefois que les conditions fluctuent et qu'il est possible que nous ne soyons pas capables d'anticiper le moment où la conjoncture se retournera. A ce moment-là, nous serons peut-être déjà habitués à un mode de vie dispendieux, ce qui ne nous laisserait comme issue qu'une alternative : la réduction drastique de notre mode de vie ou l'effondrement.
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Tous autant que nous sommes, propriétaires, investisseurs, politiques, administrateurs d'universités etc, nous pouvons nous permettre de négliger un certain nombre de gaspillages lorsque la conjoncture économique est bonne.Nous oublions toutefois que les conditions fluctuent et qu'il est possible que nous ne soyons pas capables d'anticiper le moment où la conjoncture se retournera .A ce moment-là ,nous nous serons peut-être habitués à un mode de vie dispendieux, ce qui ne nous laisserait comme issue qu'une alternative:la réduction drastique de notre mode de vie ou l'effondrement .
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À l'heure actuelle, il est politiquement intenable pour les dirigeants du Premier Monde de proposer à leurs citoyens d'abaisser leur niveau de vie pour consommer moins de ressources et produire moins de déchets. Que se passera-t-il lorsque tous les habitants du Tiers-Monde entreverront que le niveau de vie actuel du Premier Monde leur est inaccessible et que le Premier Monde refuse d'abandonner son niveau de vie ? L'existence est riche en choix terribles dictés par des compromis, mais c'est le plus terrible des compromis que nous aurons à trouver : encourager et aider la planète à atteindre un meilleur niveau de vie, sans ruiner ce nouveau niveau de vie par la surexploitation des ressources globales.
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Conclure que c'est à l'opinion, au public, au consommateur d'assurer la responsabilité ultime dans le comportement des entreprises à l'égard de l'environnement n'est pas un impératif moral qui se situerait sur le plan de l'altruisme contre l'égoïsme, du bien contre le mal. C'est, plus prosaïquement, une prédiction, fondée sur ce que j'ai vu se produire dans le passé. Les entreprises ont changé quand elles ont vu le public attendre et exiger un comportement différent, récompenser celles qui adopteraient le comportement qu'il voulait et rendre les choses plus difficiles pour celles qui s'accrochaient à des comportements dont il ne voulait pas. J'ai l'impression que dans l'avenir, comme dans le passé, les changements d'attitude du public seront essentiels pour changer les pratiques des entreprises en matière d'environnement.
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D'autres échecs s'expliquent par le «comportement irrationnel», c'est à dire le comportement dommageable non plus à certains ni à la majorité mais à tous. Un tel comportement irrationnel survient souvent quand chacun, individuellement, est travaillé par un conflit de valeurs : on veut ignorer un mauvais statu quo parce qu'il résulte de l'application des valeurs auxquelles on tient profondément. «La persistance dans l'erreur», «le raidissement», «le refus de tirer les conclusions qui s'imposent à partir de signes négatifs», «l'immobilisme», «la stagnation mentale» sont les causes que Barbara Tuchman recense. Les psychologues, eux, parlent d'«effet de ruine» pour désigner un trait voisin : l'hésitation à abandonner une politique - ou à vendre une action - dans laquelle il a déjà beaucoup été investi.
Certaines motivations irrationnelles courantes tiennent au fait que l'opinion peut ne pas apprécier ceux qui perçoivent un problème les premiers et le dénoncent - comme le parti vert de Tasmanie qui a le premier protesté contre l'introduction de renards en Tasmanie. Ou bien, les avertissements peuvent ou non être entendus du fait de mises en garde antérieures qui se sont révélées de fausses alertes. Ou bien encore, l'opinion peut décider de n'avoir tout simplement pas d'avis sur la question.
Mais il est un facteur clé : les valeurs religieuses. Profondément implantées, elles sont donc de fréquentes causes de comportement désastreux. Par exemple, une bonne partie de la déforestation dans l'île de Pâques résultait d'une motivation religieuse : il fallait disposer de troncs d'arbres pour transporter et ériger les statues géantes de pierre qui étaient des objets de vénération. Au même moment, mais à six mille kilomètres de là et dans l'autre hémisphère, les norvégiens du Groenland suivaient simplement leurs valeurs chrétiennes. Ces mêmes valeurs qui leur permirent de survivre pendant des siècles les empêchèrent d'opérer des changements drastiques dans leur style de vie et d'adopter certaines technologies inuits qui les auraient aidés à survivre plus longtemps.

[Chap. "Pourquoi des décisions catastrophiques" p. 668-669]
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Toutes les technologies nouvelles, qu'elles réussissent ou non à résoudre les problèmes qu'elles étaient censées résoudre, génèrent en général de nouveaux problèmes qui n'ont pas été anticipés. Les solutions technologiques aux problèmes environnementaux sont bien plus coûteuses que les mesures de prévention : les milliards de dollars liés aux dégâts et au nettoyage des grandes marées noires sont à comparer aux coûts très modestes des mesures de sécurité efficaces pour réduire les risques.
Surtout, les avancées technologiques augmentent seulement notre capacité à agir pour le meilleur comme pour le pire. Ainsi, tous nos problèmes actuels sont la conséquence négative involontaire de notre technologie.
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