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4,08

sur 1038 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
" Humbug ! "

Sans doute l'une des exclamations les plus célèbres de la littérature anglaise : celle d'Ebenezer Scrooge lorsque quelqu'un ose lui souhaiter un joyeux Noël.
He oui ! Scrooge, ce vieillard aigri, acariâtre, pingre, froid et plein d'autres qualités du même genre - qui il faut le rappeler à donner son nom à Picsou ; "Scrooge McDuck" en anglais - n'aime pas, que dire, exècre Noël et tout le tralala qui va avec.

On l'aura compris, le personnage de Dickens est d'emblée présenté comme quelqu'un de totalement antipathique, chose assez peu commune pour le personnage principal d'un écrivain qui rédigeait ses romans pour faire pleurer dans les chaumières.
Ce portrait peu flatteur change radicalement lorsque que le premier esprit (le Ghost of Christmas Past) arrive. le lecteur découvre alors Scrooge en être humain qui a ses failles lui aussi : le vieillard est forcé de faire face à ce qu'il était, c'est-à-dire un homme forcé de travailler pour nourrir sa famille et qui a cherché a s'en sortir par son dur labeur. Mais (car il en faut bien un pour être devenu un vieil homme si désagréable) il a aussi perdu l'amour quand il a commencé à chercher l'argent.

C'est à partir de là que les motifs de morale chrétienne (omniprésents dans l'oeuvre de Charles Dickens) arrivent ; on le voit entre autre avec Tiny Tim en figure christique du sacrifice. Si ces motifs de morale chrétienne sont parfois agaçants (à mon goût) cela ne m'a pas gêné dans ce roman, la qualité d'écriture de l'auteur est toujours au rendez-vous (et c'est déjà pas mal !), même si ce n'est pas un "grand" Dickens.

Ce qui fait de ce Chant de Noël une oeuvre universelle et intemporelle (c'est la définition d'un classique ça, non? ) c'est d'abord qu'elle illustre une peur que beaucoup d'entre nous avons, c'est la fameuse question : " Que vais-je laisser derrière moi?" Avec Scrooge en pécheur repenti, Dickens nous dit qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et s'intéresser à son prochain. Car c'est bien là que réside l'esprit de Noël : dans la générosité. A mon avis, à l'heure où Noël est plus synonyme de surconsommation et de gâchis à gogo que de moment de "recueillement" pour penser aux autres et surtout à ceux qui ont moins que nous, il me semble que ce roman a peut-être plus d'impact aujourd'hui qu'il n'en avait au 19ème siècle.
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La sortie en 2009 du très beau Drôle de Noël de Scrooge de Robert Zemeckis m'avait replongé avec plaisir dans ce joli conte de Dickens. Au-delà de la critique satyrique de son époque, toujours présente chez Dickens, son talent de conteur a fait entrer Scrooge et ses fantômes dans l'imaginaire collectif de noël. le message universel provient probablement entre autres de l'identification que peut ressentir chacun de nous avec cet anti-héros –qui n'est pas que détestable , mais sur lequel on peut aussi s'émouvoir à mesure que sa carapace se fissure- chaque fois que l'on passe devant un clochard sans le regarder ou chaque fois qu'un enfant naufragé vient s'échouer sur les côtes européennes. Quant aux trois fantômes de noël, leur irruption fantastique donne un rythme soutenu à l'histoire, et rappelle les contes traditionnels de nos campagnes, où interviennent diables, fées et gnomes. Personnellement, ce joli conte, plus court et percutant, aura su plus m'émouvoir que David Copperfield, sans pour autant faire de moi un fan. Trois étoiles donc...

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M. Scrooge est un homme acariâtre, un misanthrope asocial et radin qui n'aime pas les gens et le leur rend bien. A la veille de Noël, il est encore une fois dégoûté par le débordement de joie général qui l'entoure et préfère se retirer chez lui. Mais une fois dans sa grande maison vide, le fantôme de son ancien associé mort 7 ans auparavant, chargé d'objets écrasants qui le retiennent au sol, vient le prévenir que des esprits vont venir lui rendre visite pour lui faire prendre conscience d'une réalité. D'abord sceptique, Scrooge doit se rendre à l'évidence lorsque le premier esprit du passé se présente...

C'est sûr, c'est fait pour mettre de la joie, faire scintiller un peu plus les guirlandes de Noël à la maison, rappeler que Noël est une fête de partage et d'amour et qu'il n'y a rien de mieux que la famille, la solidarité, le partage et l'entraide. Enfin bref, presque toutes les vertus chrétiennes véhiculées par l'esprit de Noël (et la morale de l'époque d'écriture) et qui peuvent souvent être hypocrites (être bon pour son prochain pour ne pas aller en Enfer, traduction : faire peur, ça vous rappelle rien ?) alors qu'on n'en a pas forcément besoin puisque ça s'appelle juste être humain et avoir de l'empathie (plus besoin aujourd'hui d'emballer ça exclusivement du papier cadeau religieux, qui plus est du papier cadeau biblique).
Mais voilà, bien sûr c'est bien écrit (quoique lourdement descriptif), bien sûr c'est une jolie histoire... Mais ce que je n'ai pas apprécié, ce qui pourrait presque choquer, c'est le changement absolument RADICAL de Scrooge à la fin, quand il a bien compris qu'on parlait mal de lui et qu'on était bien content qu'il soit mort. C'est en ça que c'est un conte, parce que c'est tout simplement pas possible. Toute la motivation de Scrooge vient uniquement de la peur de mourir seul, pas du tout du fait qu'il se rende compte que c'est sympa de se retrouver en famille pour manger un bon gueuleton au coin du feu avec un arbre si richement décoré qu'il étouffe sous les ornements plus brillants les uns que les autres, ni que c'est pas normal de traiter ses employés et les gens comme de la merde, ni que la magie de Noël s'est tout simplement emparée de lui et que c'est donc un miracle. S'il change, c'est bien parce qu'il a vu une accumulation de faits, parce qu'il a entendu une quantité de choses, et surtout pu apprécier en avance sa jolie petite tombe esseulée. Pour faire court : il a flippé.
Là où Dickens voulait faire briller un peu plus le jour de Jésus et les valeurs censées nous unir, on peut très facilement voir entre les lignes une certaine menace (catholique certes mais pas que), celle d'être passé inaperçu sur cette Terre, de n'avoir pas été aimé (qui aime savoir que personne ne l'aime ?) et de mourir seul (déjà qu'on veut pas mourir, alors seul...). En cela, le changement de Scrooge, même s'il apparaît comme miraculeux et bienvenu dans le roman, ne semble en réalité pas sincère, trafiqué.
C'est très très bête, mais j'ai entendu parler de ce conte il doit bien y avoir 20 ans, quand je regardais un épisode de Dr Quinn dans lequel la Medicine Woman lit l'ouvrage à ses nouveaux petiots, comme son père le faisait pour elle et ses soeurs à chaque veille de Noël. Et tous les enfants d'écouter avec plaisir la lecture de ce conte, comme si c'était la chose la plus lumineuse et réconfortante au monde.
Vingt ans après, j'éclaircis enfin la chose, et je n'ai pas souri de béatitude ni d'espoir à la fin de ma lecture. Je ne suis pas sûre que Dickens voulait juste réchauffer l'atmosphère chez moi pour les fêtes. Derrière les bougies, une morale. Chrétienne ou non, elle vaut pour tous.
Nous avons donc affaire à un mélange, un rappel de l'image de Noël, et un rappel qu'il faut être l'antipode des défauts les plus malsains qui polluent le genre humain. Sans la menace de l'Enfer, ça nous remémore juste qu'il faut pas être un con*.

* : J'aurais pu choisir tellement d'autres adjectifs, mais celui-là a le mérite d'en impliquer pas mal d'autres. Lui attribuer les synonymes de votre choix.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Une belle histoire de Noël remplie de souvenirs d'enfance et de ce style si particulier propre à ce grand conteur qu'est Dickens. Une histoire de fantômes, avec un côté effrayant mais surtout une morale de bienveillance et de générosité, qui réchauffe le coeur dans les froidures de l'hiver.
Les descriptions notamment culinaires donnent l'eau à la bouche. le personnage de Scrooge est très ambivalent et pourtant attachant.
Une belle lecture classique, à savourer en saison.
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Un classique des classiques! Qui n'a jamais vu un film qui reprend l'histoire de Scrooge et de ses fantômes.

J'ai bien aimée retrouver ces personnages que je connais tant et depuis si longtemps. Certains dialogues étaient les mêmes et certains passages étaient presque identiques aux films de mon enfance.

Une chose qui m'a vraiment surprise est la description des fantômes qui étaient plus effrayantes que les versions pour enfants. Les nombreuses erreurs dans le texte aussi, à moins que ça ne soit que mon édition qui soit ainsi.

Ça reste un bon roman anglais à lire une fois dans sa vie.
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Un conte du grand Charles Dickens ne peut qu'être lu avec un plaisir évident.
Charles Dickens qui sait si bien décrire l'opulence des nantis mais aussi et surtout la grande misère des petites gens.
Ici Ebenezer SCROOGE , vieil homme devenu au fil des années solitaire et surtout égoïste, pingre et rabat joie ; va redécouvrir grâce aux Esprits de Noël, le bonheur de vivre et surtout le bonheur d'apporter de la joie, de la partager, et d'y trouver du plaisir.
Les Esprits de Noël vont lui apparaître et le transporter dans son passé, son présent et son futur.
Il va ainsi renaître à la vie et s'apercevoir de nouveau que le bonheur existe dans les petites choses ordinaires de la vie de tous les jours.
Un très joli conte où l'amour envers son prochain en période de fêtes, mais pas que, nous est ici rappelé très justement.
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Mr Scrooge est un vieil acariâtre, aigri comme on les aime. Comme on aime les détester. Radin à souhait, méchant, mesquin, grognon, malpoli et haineux. Que de qualités pour un vrai méchant. En plus il déteste Noël ! non mais quel sale type ! A ce point que le fantôme de son ancien associé (qui n'était pas meilleur, soit dit en passant) décide de le confronter à l'esprit de Noël. Trois esprits vont venir le hanter : celui des Noëls passés, celui du Noël présent et celui des Noëls futurs.
Scrooge est emmené dans le passé, son passé : son enfance avec une soeur aimante mais méprisé par les enfants de son âge, ses années d'apprenti, et son mariage annulé à cause de son avarice. Et ce premier voyage tire une larme à notre Scrooge. Voilà, c'est ce que je reproche à Mr Dickens : il nous avait écrit un bon vrai méchant, et là il s'écroule en deux secondes ! On se doute bien que sa carapace devait se fendre, mais pas aussi rapidement tout de même ! Là on voit tout de suite la guimauve qui se cache sous la croute de pierre du personnage. C'est peut-être parce que je suis adulte, mais j'aurai aimé un peu plus de résistance. En cela je rejoins un commentaire précédent.
Bon ensuite, avec les deux esprits suivants la carapace fendue finit par se rompre totalement. Rémission totale du méchant, victoire de l'esprit de Noël. Noël n'est plus « balivernes » mais Scrooge clame à qui mieux mieux « Joyeux Noël ! ». Il achète une dinde pour son commis, et accepte l'invitation de son neveu pour le repas de fête. Il devient même un père pour le petit Tim, le fils malade de Scratchit son commis. Quel brave homme ce Scrooge ! Il l'a bien caché pendant des années, mais sous la carapace se cachait un gros coeur tout sensible que seuls purent réveiller les fantômes de Noël.
Ce conte a tout pour plaire aux messieurs-dames de chez Disney : un vrai méchant riche et radin, un bon vivant généreux (le neveu), un pauvre malheureux attachant (Scratchit), et Noël. Pas manqué : ce conte est adapté en 2009, avec Jim Carrey dans les rôles principaux. 2009 ? C'est cela qui me surprend : pourquoi pas un long métrage plus tôt ? On dirait que Mr Dickens l'avait écrit exprès pour être adapté par le studio à la souris à grandes oreilles.
En tout cas l'adaptation est une réussite pour moi. Ils ont tous la tête de l'emploi, les fantômes effrayants sont bien effrayants, la musique de Noël venant compléter le tout. D'ailleurs grâce à l'image, au son et à une histoire bien respectée, le film à ma préférence par rapport au livre. C'est en général rare chez moi, mais les studios Disney ont fait ici du très bon travail.
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C'est la classique histoire de Scrooge, un avare n'aimant pas Noël, ni les relations sociales ni faire le bien autour de lui. Cette histoire a été racontée maintes et maintes fois par différentes versions de films, de romans, de bandes dessinées ou de contes, mais elle reste toujours intéressante car elle vient chercher notre coeur d'enfant. de plus, il faut bien avoir lu l'original au moins une fois!
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"Scrooge, Scrooge, Scrooge… " font mes bottines dans la couche de neige qui recouvre la ville. J'avais l'impression de faire "Scrooge, Scrooge, Scrooge" en marchant à côté de Scrooge, en le suivant le long de ses aventures.

Mi conte, mi fable, mi satire (merde, j'ai 3 moitiés…), c'était vraiment plaisant, si on prend ce livre pour ce qu'il est (comme vous pouvez le constater, je n'arrive pas à me décider quant à ce "qu'est" ce livre).
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Très joli conte de Noël et une jolie parabole sur le temps, les regrets et les rêves inassouvis.
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