AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 298 notes
5
34 avis
4
36 avis
3
9 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
super livre
a lire absolument
j'ai vu le film il y a très longtemps et je n'en avais qu'un vague souvenir
Cela faisait longtemps que je n'avais été absorbé par une lecture.
Unique observateur de cette descente vers nos sentiments les plus profond.J'ai traversé les rapides avec eux .
Quels ressources avons nous en nous pour vivre ou survivre ? .Vers quel état le plus sauvage pouvons nous tendre pour sauver notre peau ?
Nous ,pauvres mammifères devenus esclave pour manger, travailler, urbaniser, consommer,rire, parler ...
super livre
a lire absolument
au fait une dernière chose : il faut écouter la musique du film délivrance

Commenter  J’apprécie          20
J'ai vu le film dans ma jeunesse, il m'a marqué. Je me rappelais seulement la violence en pleine nature, mais pas l'histoire. J'ai dévoré le livre en deux jours. Un peu de mal au début à rentrer dedans, dans la tête étroite de cet américain pur jus racontant une virée entre copains qui tourne mal. Mais j'admire le talent de l'écrivain qui en fait des tonnes pour raconter une escalade ou un embarquement, alimentant le suspens par ses descriptions minutieuses et un peu allumées. On voit cependant assez bien comment le narrateur tire sa ficelle : au début il se décrit comme un type de la ville pas attiré par la nature et le risque, qui aurait préféré son canapé à son canoë, mais qui finit en héros aux gestes justes et adéquats aux circonstances : c'est lui qui sauve l'expédition. Il ne se la ramène pourtant pas, se contentant de dérouler les faits avec de plus en plus de maîtrise et donc le lecteur participe de plus en plus au fil du récit. Après, la confrontation à l'américaine entre urbains et ruraux est assez manichéenne, comme s'il suffisait d'aller faire une virée en campagne pour rencontrer le grand méchant loup. Au début, ce type a peur de rencontrer des ours et … des sangliers ! Sûr que dans ce cas là, mieux vaut rester chez soi. Il rencontre des humains assassins bien pire que tout ce qu'il a pu imaginer et on sent que ça va pas rapprocher les deux camps. Eux y sont allés pour le loisir, alors que ceux qui sont sur place doivent y survivre et donc s'accaparent le territoire en y faisant régner un droit de cuissage à la vie à la mort. La confrontation est cinglante. Rien à voir avec des cow-boys rencontrant des indiens. Là c'est Amérique développée contre Amérique archaïque, les cow-boys qui ont été à l'école et ceux qui n'y sont pas allés. C'est toujours pareil : les gens de la ville qui veulent s'installer à la campagne parce que tout le monde a droit à son petit coin de paradis oublient toujours que la plupart du temps c'est déjà plein, qu'il y a du monde partout, même dans les endroits les plus isolés, et que partout, on peut toujours tomber sur un givré. Quand on est jeunes, on croit pouvoir aller librement où on veut, mais la terre se rétrécit en même temps que croit la population et les problèmes de territoires ne font que s'aggraver. « Délivrance » nous avertit contre la naïveté de sortir de son ghetto boulot-dodo-métro et du prix à payer pour le moindre écart et la moindre tentation d'évasion. En 68, on commençait tout juste à se sentir un peu serré dans son carcan. Depuis, ça s'est aggravé et ça va pas s'arranger.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre est sublime déjà part la description des paysages, des lieux on s'y croit, on descend la rivière, on avance avec les personnages et l'intrigue est une folie pure. On aimerait que ça dure et qu'elle dommage de le terminer.
Commenter  J’apprécie          20
A préciser que l'idéologie à l'oeuvre dans le roman de Dickey se trouve en porte à faux avec celle du film de Boorman, ce qui a d'ailleurs causé des frictions de préproduction entre les deux hommes... Dickey (universitaire et poète US réputé) se situe dans la grande tradition américaine du panthéisme et de la Frontière. Il exalte la régénération de l'homme par la violence à la façon de London et d'Hemingway, en réaction à une civilisation affadissante. Boorman au contraire montre la violence faite à l'innocence de l'homme civilisé appelé à tuer pour survivre et les traumas qui s'ensuivent.
Les deux oeuvres, également brillantes, l'une plutôt réactionnaire et l'autre, plutôt progressiste, sont donc complémentaires et il est passionnant de les confronter ne serait ce que pour exercer son esprit critique en remettant en question sa propre sensibilité idéologique.
Quoiqu'il en soit , dans les deux cas, il n' y a pas de bon sauvage Rousseauiste qui tienne!
Pour le reste, on ne dira jamais assez combien une adaptation filmique brillante peut saborder l'existence même d'un livre. Combien savent que l'immense Délivrance de John Boorman est tiré d'un livre? Combien dans le même cas (et moi en tous cas) avant la parution des textes des Guerriers de la nuit et des Chiens de paille, pour citer deux éditions récentes? Il y a là une injustice fondamentale: Délivrance est un pur bonheur de littérature américaine.
Commenter  J’apprécie          00



Autres livres de James Dickey (1) Voir plus

Lecteurs (747) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}