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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si après toutes les chroniques positives à propos de cette maison vous n'êtes toujours pas allé dans votre librairie vous précipiter sur un de leurs titres, il vous reste encore quelques semaines avant les vacances pour craquer... Et pourquoi pas avec Délivrance, ce titre emblématique porté à l'écran : un roman angoissant, terriblement efficace et véritablement effrayant. Vous allez plonger dans une nature hostile, et vous délivrer de toute votre humanité...

Délivrance est à la fois un thriller implacable au travers d'une chasse à l'homme redoutable, une réflexion sur notre société avec un retour à l'état primitif et un roman de nature writing avec une description magistrale de l'environnement et de ses dangers. Si le début du roman semble un peu lent, laissant place à une introspection de la part du narrateur et protagoniste Ed, cela est vraiment nécessaire à la compréhension et à l'appréhension du changement de rythme dans la seconde partie du livre. Vous allez rencontrer quatre citadins : Ed, le narrateur; Lewis le prédateur; Bobby la proie facile de la ville; et Drew le suiveur. Quatre hommes qui se lancent de façon inexpérimentée dans un univers inconnu, et qui n'en sortiront pas tous indemnes....

J'ai littéralement dévoré ce roman car c'est un mélange savamment orchestré entre la bestialité de l'homme, le retour à nos instincts, une mise en perspective de ce qui fait de nous des êtres humains et un rythme écrasant tout sur son passage. L'écriture est vraiment superbe d'autant plus qu'elle s'adapte au récit : riche et philosophique au début, vif et tranchant lorsque la traque commence. Elle est brillamment traduite par Jacques Mailhos (il faut souligner que tous les ouvrages Gallmeister sont vraiment très bien traduits).J'ai vraiment aimé cette scission opérée par l'auteur entre la nature et la ville, entre l'animal et l'homme. On se demande réellement qui va survivre à cette chasse, on se demande comment ils vont réussir à survivre, qui sera capable du pire ?

En définitive, pour cet été : il faut dévorer d'urgence Délivrance, comme le souligne RTL : "c'est implacable, c'est totalement angoissant, c'est grand!"
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Pour moi, Délivrance, c'était avant tout un film glauque, qui parvient même à faire serrer les fesses des garçons, et un air de banjo...
Grâce aux éditions Gallmeister,  je  découvre la génèse de l'histoire de James Dickey, qui scénarisera le film par la suite.
Quatre copains, sous l'égide de Lewis, grande gueule sûre de lui,  toujours avide de se dépasser , partent camper et descendre le cours d'une rivière dans une zone sauvage, le temps d'un week-end...
Ed Gentry , le narrateur, ainsi que Drew et Bobby, sont peu entraînés, ils partent à l'aventure,  soumis à l'enthousiasme de Lewis, qui, lui, se rêve survivaliste pour éprouver son mental.
Mais ce qui devait être une virée entre citadins jouant à se faire peur va prendre un autre tour à l'occasion de leur confrontation à une nature moins idyllique que prévue,  et surtout suite à une rencontre inopinée. L'aventure vire au cauchemar..
Un style au tranchant redoutable, qui s'adoucit pour nous parler de nature, puis nous captive quand le dépassement de soi devient une nécessité pour la survie. La montée en tension  grandit au fil de la descente de la rivière, une lecture que je recommande donc vivement !
Lien : https://instagram.com/danygi..
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Mes dix mots inspirés par cette lecture : Terreur - Traque - Etats d'âmes (sans) - Sang froid - Immersion - Immensité - Mensonges - Union - Humiliation - Irréconciliables
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J'ai une confiance aveugle dans les romans des éditions Gallmeister. Après l'excellent Craig Johnson, j'ai découvert ce roman de James Dickey dans la série " nature writing " et je n'ai pas été déçu. On se trouve littéralement plongé dans une nature sauvage et hostile mais magnifique et inspirante. A l'image de cette nature, certains hommes sont brutaux et sans concessions tandis que d'autres tentent de maîtriser un objet qui dépasse leur propre puissance illusoire. L'apprentissage de l'humilité a un prix et il coûte fort cher à nos quatre citadins blasés par un confort ingrat. le récit, haletant, nous malmène comme la descente d'une rivière déchaînée et décidée à nous engloutir. J'ai également beaucoup aimé le style de l'auteur, viril et tendre à la fois. Excellent roman.
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Délivrance raconte l'histoire de quatre américains qui décident, le temps d'un weekend, de descendre une rivière avant que celle-ci ne disparaisse pour céder la place à un lac artificiel.

Tout paraît idyllique. le premier réveil pour Ed est apaisant et lui permet de prendre du recul sur sa vie devenue morne :

Cette balade vire rapidement au cauchemar. À part Lewis, le meneur du groupe, le plus expérimenté et sportif, les trois autres n'ont qu'une envie, celle de rentrer chez eux au plus vite. Une mauvaise rencontre changera irrémédiablement la donne. Une tragédie qui marquera à jamais la vie de ces hommes qui vont aller au-delà d'eux même endossant des rôles qui n'ont pas choisi.

À partir de là, c'est une question de survie pour le groupe. Et je peux vous dire que James Dickey m'a mis sous pression durant les deux tiers du roman. C'est incroyable comment il réussit à vous faire ressentir jusqu'au fond de vos tripes la moindre douleur, la moindre peur, les moments d'angoisse. Si la rivière peut apparaître d'une beauté fascinante, il ne vous fait pas oublier que la nature peut se déchaîner à tout moment et que l'homme est d'une vulnérabilité effrayante.

Une lecture impressionnante.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Attention, coup de poing littéraire dans ta face!!!
Visiblement Gallmeister poursuit dans sa veine du huis-clos sauvage en rééditant ce texte de 1970 qui fut aussi adapté en film (que je n'ai pas encore vu), et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne laisse pas indifférent!
Quatre copains d'une quarantaine d'années partent pour un week-end de 3 jours dans un coin complètement paumé de la Georgie, avec pour objectif de rallier 2 villes en canoë. Entre les 2 villes? La forêt sauvage, la rivière truffée de rapides et de cascades, et surtout des individus qui peuvent se révéler très dangereux...Mais bien sûr ils l'ignorent encore! A part leur meneur Lewis, charismatique et hyper sportif, les 3 autres sont plutôt du genre employés de bureau bedonnants, pensant passer 3 jours bucoliques en mode "Retour à la terre". Mais même le plus insignifiant des hommes est capable du pire et ils vont bientôt le découvrir...

Je ne vous en dis pas plus sur l'intrigue pour ne rien gâcher, mais ce livre est un véritable électrochoc, à la limite du soutenable parfois, mais impossible à lâcher! J'en aurais presque raté la station de métro où je descend, et pour moi c'est un très bon indicateur de qualité d'intrigue d'un roman. En plus de ça c'est vraiment bien écrit, on a l'impression de sentir la crasse et le goût du sang, d'entendre le bruit de la rivière et de ressentir le terrible malaise de nos 4 héros...Inoubliable!
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Que celui qui n'a jamais songé, en croisant un groupe d'autochtones peu amènes, au détour d'un chemin creux, dans un coin de ruralité angoissante paumé au sein d'une nature hostile, « on se croirait dans Délivrance », me jette la première pierre. Cette sentence pleine de menace faisait surgir des images directement issues du film de John Boorman, film sorti en 72, avec son cortège de cris de cochons et de mélodie exécutée au banjo par un gosse albinos dégénéré. Faisait, car ces images pourraient bien être supplantées par celles nées de la lecture du roman du même nom, que les éditions Gallmeister ont eu l'excellente idée de rééditer dans une nouvelle traduction. Car Délivrance, avant d'être un film était un roman, paru en 70. Ok, que celui qui le savait me jette la deuxième pierre.

Il n'y a pas de différences fondamentales entre le film et le roman, dans le récit et le déroulement de l'histoire. Quatre copains décident de descendre en canoë une rivière sauvage, en Géorgie. Ce qui devait être une occasion de profiter de la nature, de boire quelques bières et de braconner le cerf, se transforme vite en épopée cauchemardesque et ils devront puiser en eux des ressources insoupçonnées pour survivre face aux indigènes et aux éléments déchaînés. Deux mondes s'affrontent, celui des habitants, que l'on pourrait qualifier de rustiques, rustiques ne signifiant pas ici gentiment passéistes et bucoliques, mais bien complètement tarés. Et celui des citadins arrogants qui débarquent, au volant de leurs pick-up monstrueux, avec plus de matos et d'armes qu'il n'en faut pour tenir un siège, en terrain conquis partout, certains de leur supériorité d'hommes civilisés, qui s'ennuient dans leur quotidien banlieusard et se rêvent en Rambo. L'intérêt de lire Délivrance, même si on connaît le film par coeur, se trouve dans la voix, les questionnements du personnage de Ed, qui relate avec beaucoup plus de précisions les faits qui se déroulent devant ses yeux.

Le film avait parfaitement réussi à capter l'essentiel, l'urgence, mais la littérature permet, sans affadir l'ensemble, de se plonger plus profond dans les angoisses des caractères, de souligner leurs faiblesses et leur mesquinerie. La nature est encore plus étouffante, les personnalités encore plus étriquées, leurs plaies encore plus ouvertes, et surtout, l'amoralité du dénouement encore plus évidente.
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Quatre amis décident de partir un week end descendre une rivière de Georgie qui va bientôt disparaitre sous un grand lac artificiel. Cette petite excursion aventureuse va se transformer en véritable course de survie..
Ceux qui ont vu le film de Borman, adaptation du roman de James Dickey se souviennent surement de deux scènes: les deux hommes jouant du banjo et une autre beaucoup plus violente.. le roman, même s'il reprend bien sur ces deux éléments clés est plus riche que le film, tout est centré sur les réflexions d'Ed , l'un des personnages et sur son analyse de la situation. C'est un livre qui a une part de violence mais non gratuite car elle sert de base à une vrai réflexion. Tout au long de la lecture, on a vraiment l'impression d'être embarqué dans le canoé, sur la rivière.. On suit, on écoute, on observe les personnages, qui ont chacun leur personnalité, leurs forces et leurs faiblesses. On sort totalement secoué de cette histoire mais elle reste inoubliable et fait de ce roman un petit chef d'oeuvre auquel le film de Borman ne rend pas à mon sens, justice.
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ewis, Drew, Bobby et Ed le narrateur, tous travaillant en ville et épuisés par leur travail, décident à la demande de Lewis d'aller se payer une tranche de rigolade et de frissons par la descente en canoë d'une rivière avant qu'elle ne soit transformée en lac artificiel dans l'Etat de Georgie aux U.S.A., manière pour eux d'être en quelque sorte parmi les derniers humains à admirer cette splendide partie du globe avant qu'elle ne soit définitivement immergée sous des mètres d'eau, mais aussi de se farcir la tête de sensations comme on peut le faire lors d'une fête foraine. Des sensations, ils vont en connaître, mais peut-être pas de la forme qu'ils auraient escomptée, car cette virée va rapidement, mais alors très rapidement tourner au cauchemar absolu. Leur inexpérience de la navigation, certes, mais aussi une rencontre décisive et fatale vont faire d'eux des bêtes dont le seul but devient la survivance dans des gorges hostiles, spectaculaires et sordides. de loin, la nature est souvent vue comme magnifique et inoffensive par l'homme dit supérieur et sûr de lui, de sa toute puissance, de sa domination. Comme la rivière évoquée, ce bouquin secoue et domine le lecteur condamné à subir l'écriture rêche et brute de DICKEY. Pas de philosophie, juste la survie. Ce roman ne laisse pas de répit, les quatre comparses vont en chier, c'est tout, ils vont tout connaître et se forger une expérience en un week-end supérieure à ce qu'ils ont vécu jusqu'ici durant toute leur existence, ces américains moyens vont être victimes de leur assurance et vont en rester traumatisés… Pour ceux qui reviendront. Écrit en 1970 et plus du tout traduit en France depuis 1974 avant la présente traduction chez GALLMEISTER en 2013, « Délivrance » fut rapidement adapté magistralement au cinéma par John BOORMAN en 1972 sous forme de film catastrophe aux paysages sublimes. Aujourd'hui encore, les deux font remonter les tripes au niveau de la gorge et sont une superbe leçon d'humilité pour l'homme qui se verrait dompteur de nature. À redécouvrir d'urgence. le style de DICKEY est direct, sans fioritures, et ne laisse pas place à la rêverie. du brut de décoffrage.
https://deslivresrances.blogspot.fr
Lien : https://deslivresrances.blog..
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"Délivrance", James Dickey.
Quatre amis partent faire une randonnée en canoë, descendant le cours d'une rivière sauvage de Géorgie. Une mauvaise rencontre fera se révéler les caractères bien différents des quatres comparses. Nature vivante, la frontière entre monde sauvage et humanité s'estompe; on trouvera le thème classique dans le lequel le personnage principal se sent plus vivant à traverser les épreuves, à ressentir la dureté de la nature, tout en étant plus proche de la mort qu'il ne l'a jamais été. Donc roman initiatique avec un suspens bien construit, dans un cadre naturel magnifiquement décrit, d'une plume parfois lente, parfois rapide telle le flux de la rivière. Une belle immersion double dans la nature, celle (in)humaine des personnages et celle que ceux-ci tentent de traverser.
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