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Si après toutes les chroniques positives à propos de cette maison vous n'êtes toujours pas allé dans votre librairie vous précipiter sur un de leurs titres, il vous reste encore quelques semaines avant les vacances pour craquer... Et pourquoi pas avec Délivrance, ce titre emblématique porté à l'écran : un roman angoissant, terriblement efficace et véritablement effrayant. Vous allez plonger dans une nature hostile, et vous délivrer de toute votre humanité...

Délivrance est à la fois un thriller implacable au travers d'une chasse à l'homme redoutable, une réflexion sur notre société avec un retour à l'état primitif et un roman de nature writing avec une description magistrale de l'environnement et de ses dangers. Si le début du roman semble un peu lent, laissant place à une introspection de la part du narrateur et protagoniste Ed, cela est vraiment nécessaire à la compréhension et à l'appréhension du changement de rythme dans la seconde partie du livre. Vous allez rencontrer quatre citadins : Ed, le narrateur; Lewis le prédateur; Bobby la proie facile de la ville; et Drew le suiveur. Quatre hommes qui se lancent de façon inexpérimentée dans un univers inconnu, et qui n'en sortiront pas tous indemnes....

J'ai littéralement dévoré ce roman car c'est un mélange savamment orchestré entre la bestialité de l'homme, le retour à nos instincts, une mise en perspective de ce qui fait de nous des êtres humains et un rythme écrasant tout sur son passage. L'écriture est vraiment superbe d'autant plus qu'elle s'adapte au récit : riche et philosophique au début, vif et tranchant lorsque la traque commence. Elle est brillamment traduite par Jacques Mailhos (il faut souligner que tous les ouvrages Gallmeister sont vraiment très bien traduits).J'ai vraiment aimé cette scission opérée par l'auteur entre la nature et la ville, entre l'animal et l'homme. On se demande réellement qui va survivre à cette chasse, on se demande comment ils vont réussir à survivre, qui sera capable du pire ?

En définitive, pour cet été : il faut dévorer d'urgence Délivrance, comme le souligne RTL : "c'est implacable, c'est totalement angoissant, c'est grand!"
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Évidemment que j'ai lu livre parce que j'ai vu le film !

Parlons un peu du film avant, car c'est grâce à cela que je me suis offert ce livre.
Je me souviens l'avoir vu il y a environ 4 ans et il m'a tellement marqué que même 4 ans après je me souvient pas mal du film. Il était cru, sérieux, bien filmé... enfin bref j'avais été emballé.

Parlons du livre maintenant. Je suis tombé sur le livre par hasard en me disant que je le lirais bien.
Beh j'ai bien fait !

J'ai eu toutefois du mal à démarrer le livre car le début tire un peu en longueur je trouve. Trop de détails, d'indications qui ne servent à rien dans la suite du livre. Je me doute que ces informations ont été mises pour accentuer la vie monotone des protagonistes, mais on s'ennuie vite au début.
L'histoire commence véritablement dès les premiers coups de rames.
A partir de là, l'histoire se lit vite car nous sommes absorbés dans le mystère des événements.

Reproche cependant sur le livre c'est le moment où le protagoniste monte la falaise et la descend. Ce passage est très long à mon goût. On comprends qu'il se pose beaucoup de question sur la survie, sur sa vie et comment il va faire pour tuer le mec etc. mais ça tire vachement en longueur.

Mais le livre m'a beaucoup emballé, et cette fin... ! Wow !

Du coup, après avoir finit le livre, je me suis re-mater le film et je me suis rendu compte que le film est assez fidèle au livre, même au niveau des détails et je trouve cela impressionnant !
Jusqu'à ce que je vois que James Dickey à collaboré à l'écriture du scénario avec John Boorman... Ahaha !

Pour conclure, si vous aimez la littérature américaine, les livres de survie et sur la condition des gens dans ce genre de situations : alors ce livre devrait vous plaire !
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Pour moi, Délivrance, c'était avant tout un film glauque, qui parvient même à faire serrer les fesses des garçons, et un air de banjo...
Grâce aux éditions Gallmeister,  je  découvre la génèse de l'histoire de James Dickey, qui scénarisera le film par la suite.
Quatre copains, sous l'égide de Lewis, grande gueule sûre de lui,  toujours avide de se dépasser , partent camper et descendre le cours d'une rivière dans une zone sauvage, le temps d'un week-end...
Ed Gentry , le narrateur, ainsi que Drew et Bobby, sont peu entraînés, ils partent à l'aventure,  soumis à l'enthousiasme de Lewis, qui, lui, se rêve survivaliste pour éprouver son mental.
Mais ce qui devait être une virée entre citadins jouant à se faire peur va prendre un autre tour à l'occasion de leur confrontation à une nature moins idyllique que prévue,  et surtout suite à une rencontre inopinée. L'aventure vire au cauchemar..
Un style au tranchant redoutable, qui s'adoucit pour nous parler de nature, puis nous captive quand le dépassement de soi devient une nécessité pour la survie. La montée en tension  grandit au fil de la descente de la rivière, une lecture que je recommande donc vivement !
Lien : https://instagram.com/danygi..
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Mes dix mots inspirés par cette lecture : Terreur - Traque - Etats d'âmes (sans) - Sang froid - Immersion - Immensité - Mensonges - Union - Humiliation - Irréconciliables
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J'ai une confiance aveugle dans les romans des éditions Gallmeister. Après l'excellent Craig Johnson, j'ai découvert ce roman de James Dickey dans la série " nature writing " et je n'ai pas été déçu. On se trouve littéralement plongé dans une nature sauvage et hostile mais magnifique et inspirante. A l'image de cette nature, certains hommes sont brutaux et sans concessions tandis que d'autres tentent de maîtriser un objet qui dépasse leur propre puissance illusoire. L'apprentissage de l'humilité a un prix et il coûte fort cher à nos quatre citadins blasés par un confort ingrat. le récit, haletant, nous malmène comme la descente d'une rivière déchaînée et décidée à nous engloutir. J'ai également beaucoup aimé le style de l'auteur, viril et tendre à la fois. Excellent roman.
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Délivrance raconte l'histoire de quatre américains qui décident, le temps d'un weekend, de descendre une rivière avant que celle-ci ne disparaisse pour céder la place à un lac artificiel.

Tout paraît idyllique. le premier réveil pour Ed est apaisant et lui permet de prendre du recul sur sa vie devenue morne :

Cette balade vire rapidement au cauchemar. À part Lewis, le meneur du groupe, le plus expérimenté et sportif, les trois autres n'ont qu'une envie, celle de rentrer chez eux au plus vite. Une mauvaise rencontre changera irrémédiablement la donne. Une tragédie qui marquera à jamais la vie de ces hommes qui vont aller au-delà d'eux même endossant des rôles qui n'ont pas choisi.

À partir de là, c'est une question de survie pour le groupe. Et je peux vous dire que James Dickey m'a mis sous pression durant les deux tiers du roman. C'est incroyable comment il réussit à vous faire ressentir jusqu'au fond de vos tripes la moindre douleur, la moindre peur, les moments d'angoisse. Si la rivière peut apparaître d'une beauté fascinante, il ne vous fait pas oublier que la nature peut se déchaîner à tout moment et que l'homme est d'une vulnérabilité effrayante.

Une lecture impressionnante.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Attention, coup de poing littéraire dans ta face!!!
Visiblement Gallmeister poursuit dans sa veine du huis-clos sauvage en rééditant ce texte de 1970 qui fut aussi adapté en film (que je n'ai pas encore vu), et le moins qu'on puisse dire c'est que ça ne laisse pas indifférent!
Quatre copains d'une quarantaine d'années partent pour un week-end de 3 jours dans un coin complètement paumé de la Georgie, avec pour objectif de rallier 2 villes en canoë. Entre les 2 villes? La forêt sauvage, la rivière truffée de rapides et de cascades, et surtout des individus qui peuvent se révéler très dangereux...Mais bien sûr ils l'ignorent encore! A part leur meneur Lewis, charismatique et hyper sportif, les 3 autres sont plutôt du genre employés de bureau bedonnants, pensant passer 3 jours bucoliques en mode "Retour à la terre". Mais même le plus insignifiant des hommes est capable du pire et ils vont bientôt le découvrir...

Je ne vous en dis pas plus sur l'intrigue pour ne rien gâcher, mais ce livre est un véritable électrochoc, à la limite du soutenable parfois, mais impossible à lâcher! J'en aurais presque raté la station de métro où je descend, et pour moi c'est un très bon indicateur de qualité d'intrigue d'un roman. En plus de ça c'est vraiment bien écrit, on a l'impression de sentir la crasse et le goût du sang, d'entendre le bruit de la rivière et de ressentir le terrible malaise de nos 4 héros...Inoubliable!
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Délivrance.
James DICKEY (traduction Jacques Mailhos)

Ils étaient quatre.
Quatre amis qui pour s'envoyer un peu d'adrénaline et profiter de la rivière géorgienne avant sa transformation en lac artificiel, ont décidé de partir quelques jours en randonnée/canoë.
Quelques jours entre copains sous l' égide de Lewis pour descendre la rivière, écouter Drew jouer de la guitare au coin du feu, boire du whisky et vivre une expérience unique.
Mais ce que l'on s'imagine n'est pas toujours au rendez-vous.
Parfois c'est l'horreur, la peur et les erreurs qui sont au rendez-vous.
Bobby, Lewis, Drew et Ed vont en faire les frais.
Ils étaient quatre… mais à combien vont-ils revenir ?

Mais quel bon roman !
Il y a beaucoup de tension, de suspense et de rage dans ce roman.
La traduction est très vive.
Les protagonistes sont bien identifiés et décrits et le déroulé de l'histoire très anxiogène : pulsations cardiaques, bruits de respiration, mains qui s' écorchent sur la roche.
J'ai retenu mon souffle en attendant de savoir si la flèche d'Ed allait atteindre son but, si Bobby allait réussir à manoeuvrer le canoë, si le coeur de Lewis allait tenir le coup et si Drew allait rester là où on l'avait laissé.
Je comprends le prix Médicis étranger attribué en 1970.
Une très bonne découverte.

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Chouette, il pleut !
Je vais pouvoir rester affalée toute la journée dans mon canapé à regarder un bon vieux film d'aventures en sirotant un thé à la menthe (Athalie, s'il te reste quelques fraises tagada, je suis preneuse...).

Ah non, j'ai mieux ! Pas que les tagada, voyoooons !
Non, j'ai mieux que le film... C'était quoi, déjà, ce roman que conseillait il y a quelques temps le Blog des Bouquins, et que je m'étais empressée d'aller dénicher en bouquinerie ?
Ah, le voilà (il est usé , taché, et il sent le vieux papier, j'adore !) : "Délivrance", de James Dickey. D'après la quatrième de couverture, ce Dickey est un individu plutôt polyvalent (ou "était", je ne sais même pas s'il est encore vivant) : il a été successivement vedette de sport, pilote de chasse, chef de publicité, poète... et "Délivrance" est son premier roman. Et bien, nous allons voir s'il manie aussi bien la plume que le manche à balai (et oui, ça existait encore, du temps où ce cher James pilotait des avions, il faut dire que cela remonte maintenant à plus d'un demi-siècle !).

Bobby Trippe est le narrateur de "Délivrance". Ce tranquille père de famille dirige une petite affaire qui lui permet de vivre correctement. Dès les premières lignes du récit, il donne l'impression de se livrer volontiers à l'introspection, mais aussi à l'analyse du comportement des personnes qui l'entourent.
Son ami Lewis, lui, semble se poser beaucoup moins de questions. Homme d'action, maniaque de l'hygiène corporelle, il est persuadé que l'individu ne révèle son potentiel et sa véritable nature que lorqu'il se retrouve en situation de survie. Adepte de l'effort physique et de sensations fortes, il propose à Billy ainsi qu'à deux de leurs amis une escapade de trois jours pendant lesquels ils descendront en canoë une rivière qu'un projet de barrage va bientôt faire disparaître.
Le départ s'effectue depuis un bled paumé de la campagne américaine peuplée de ces ploucs décérébrés et brutaux que ne désavouerait pas un Jim Thompson...
Et c'est bel et bien l'aventure avec un grand A qui les attend lors de ce périple dont ils ne sortiront pas indemnes...
Après quelques moments agréables de franche camaraderie (guitare au coin du feu et tutti quanti), les choses se corsent, les aléas relatifs au milieu naturel se mêlant à l'horreur d'une mauvaise rencontre pour faire basculer la ballade dans le cauchemar...

J'ai dévoré ce roman d'une traite...
L'action est fort bien rythmée, l'écriture certes simple mais efficace, et il ne s'agit pas pour autant d'un récit "simpliste". L'auteur traite son sujet avec intelligence, profitant des événements qui affectent ses héros -et notamment le narrateur- pour se livrer à une description pertinente des émotions et des réflexions que ces événements inspirent. Face au danger, ils doivent faire preuve de stratégie et aussi de courage, se dépasser à la fois physiquement et mentalement. La conscience de Bobby, sa réactivité, sont comme aiguisées par la nécessité du combat pour la survie ; c'est comme s'il retrouvait des réflexes, des instincts enfouis en lui, que la proximité du danger avait réveillés.
Et malgré la menace, le risque de mort, même, il ressent une profonde satisfaction, voire une plénitude, dans ce dépassement de soi, qui lui permet d'être en communion avec l'environnement naturel mais aussi avec sa nature profonde et comme ancestrale.

J'ai donc passé avec "Délivrance" un excellent moment.
Ah, je vois que ciel est maintenant dégagé, on dirait que demain s'annonce ensoleillé...
Dites, les enfants... ça vous dirait, une journée canoë ?
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Il y a quelque chose de fascinant dans « Délivrance »
Quelque chose d'intemporel qui fige le temps et qui pourrait placer ce récit dans des époques radicalement différentes. Un huis-clos en pleine nature étouffant par les spectres des arbres, les ombres des rochers et la fureur du courant.
Quelque chose de malsain qui apporte la lumière sur ce qu'est l'Homme, dans toute son animalité et sa bestialité. Un retour à la nature complet, contraint et forcé, dans tout ce qu'il a de plus atavique. Une sorte d'épreuve ou d'initiation, de passage à l'état primitif, comme si le souvenir enfoui de l'animal effleurait la surface ridée de la condition humaine et que le premier prenait possession du second.
Quelque chose de contemplatif aussi. Les âmes de quatre hommes qui, pour accepter leurs positions d'hommes adultes, tentent de renaître au milieu des forces d'une nature qu'ils ne maîtrisent pas mais qu'ils subissent plutôt. L'introspection de l'humain au premier jour de la seconde moitié de sa vie qui s'interroge sur ses buts, ses envies ou ses besoins. Un bel exemple de la faiblesse humaine face à une puissance furieuse et inégale.
« Délivrance »... Un mot si doux et qui chante à l'oreille mais qui apporte également une réflexion sur sa définition dans le roman. Un double sens qui ne demande qu'à être exploré pour enfin comprendre qu'il est propre à chacun et que les barreaux de nos prisons personnelles sont scellés par nos propres mains. Trouver sa place dans le monde. Savoir pourquoi notre vie à un sens, lui donner de l'importance, la rendre unique...réclamer l'immortalité ou tout du moins le souvenir de tous qui rend immortel.
Ce roman, paru en 1970, pourrait être considéré comme un classique du genre. Pas une ride ne vient flétrir ce récit. La plume de James Dickey est empreinte de poésie et les longs passages descriptifs apportent de la dimension et de la densité aux décors et aux quelques hommes qui les explorent.
L'auteur fait dans l'existentialisme sans pour autant faire dans le sensationnalisme. Un roman dur, sans concession pour l'humain car il est dépeint tel qu'il est : à peine plus qu'un animal trop vite ( ou trop mal) évolué, si tant est que l'animal le soit moins que lui...Ce qu'il fallait démontrer.

Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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