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Un recueil de poésies ne se résume pas, il se savoure.
Par petites touches ou grandes immersions, selon l'humeur !

Pour ma part j'ai toujours ce petit livre à portée de vue, et non enterré dans une bibliothèque, pour pouvoir y piocher ces courtes pensées ciselées par une orfèvre de l'art poétique, en français ou en anglais selon les jours. La forme du quatrain se prête particulièrement bien à ce grappillage poétique.

Que dire de ces quatrains ?
Que nous avons beaucoup de chance que leur lumière soit parvenue jusqu'à nous. En effet, Emily écrivait mais ne publiait pas.
Ces vers, souvent légers et d'apparence simple, poussent à réfléchir bien au-delà des mots. Je les qualifierais volontiers de quatrains philosophiques à plusieurs niveaux de lecture, ce qui permet de les lire, les relire, avec bonheur et sans se lasser.
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Emily Dickinson est une poétesse américaine née en 1830 dans le Massachusetts et décédée en 1856 à l'âge cinquante-cinq ans. Elle a vécu dans une famille aisée auprès d'un père avocat et sénateur. La famille est appréciée et reconnue dans tout le comté. Cependant, Emily est une enfant timide et réservée. Elle vit discrètement et sort peu. Son passe-temps est l'écriture de poèmes qui, pour la plupart, ne seront publiés qu'après sa mort. Ayant très peu d'amis, ne sortant presque jamais, Emily écrits des poèmes essentiellement pour correspondre avec ses proches. Ce recueil de poésies en englobe une partie.

Emily Dickinson a écrit essentiellement des quatrains, des poèmes en quatre vers dans lesquels elle parlait beaucoup de vie et de mort, évoquait la nature, les floraisons, les jardins et le soleil.

Ce recueil se décompose en trois périodes.
La première est celle qui regroupe les années allant de 1858 à 1864. Durant celles-ci, on est au début de ces écrits. Les poèmes sont alors rassemblés dans des cahiers et dont le destinataire est Samuel Bowles, un ami de longue date de la famille Dickinson.

Les années 1865 et 1866 correspondent à un période d'écriture intensive jusqu'à ralentir jusqu'en 1886. A compter de ces dernières années, l'auteure assiste aux décès de plusieurs proches dont ceux de ses parents.

J'ai trouvé cette lecture très agréable. Les textes sont aérés, structurés. le point positif est que ce recueil est bilingue. Sur une page, les poèmes sont en français et sur la page d'en face en anglais. On peut donc suivre simultanément la traduction. Je l'ai lu sur plusieurs jours, le laissant sur ma table de nuit pour en faire durer le plaisir.

Une très belle découverte.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Des mots qui sonnent comme une poésie d'Emily Dickinson
En une petite phrase, le ton est donné, la poésie de cette poétesse est hors-normes. L'autrice Américaine ayant offert à son pays les lettres de noblesse d'un art porté à son nirvana par la grâce d'une femme atypique, au style de vie et comportement social déroutant, jouant à un sempiternel cache-cache avec le réel, fuyant sans cesse l'image d'elle même, ombre maléfique l'obligeant à se reclure, mais qui finalement lui sera bénéfique au niveau créatif, en produisant un nombre de poèmes à la variété impressionnante. L'oeuvre poétique d'Emily Dickinson est la quintessence d'un monde bien à elle, celui d'une Amérique puritaine, conservatrice, rurale où la seule échappatoire de la jeune fille se trouve dans la poésie, vertu artistique exhalant avec bonheur son amour de la nature, des choses simples du quotidien où apparaissent quelques couleurs dans un univers terne et triste. Néanmoins, la poésie de l'autrice est marquée par le seau du divin, du mystique, transcendance de l'être impalpable sublimé à qui on se confie, qu'on voudrait aimer dans un amour imaginé pour se sentir moins esseulée. Si la référence au sacré revient souvent, elle ne dénote pas chez la poétesse une bigoterie quelconque, mais plutôt un besoin sincère de trouver une tête amie sur laquelle se reposer, un réconfort au milieu d'un océan noirci par les morts de proches et d'amis. Les vers d'Emily Dickinson devenant sûrement, cet exutoire, pour conjurer le destin tragique qu'elle traverse, avec sa connotation macabre et gothique, immisçant le lecteur au plus profond de l'âme trouble d'une poétesse au talent poétique incomparable.

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Regroupant de manière chronologique tous les quatrains, ou poèmes encore plus brefs, contenant un simple distique, d'Emily Dickinson, ce recueil bilingue m'a permis de découvrir avec beaucoup de plaisir la poésie de la poétesse américaine.

Par leur brièveté, j'ai grandement apprécié la fulgurance de ces poèmes, qui disent finalement beaucoup, et en même temps si peu, en quelques vers. A la manière des haïkus, en effet, ils frappent l'esprit pour mieux le laisser ensuite divaguer au gré des thèmes présents, la nature principalement, mais aussi les sentiments, ou encore, de plus en plus au fil des années, le temps qui passe et la mort. Car cette fulgurance, si parfaitement mise en scène par les nombreuses métaphores et allégories qui parsèment le recueil, c'est bien sûr celle qui raconte la vie de la poétesse, mais plus encore la vie de chaque être humain, et c'est ce qui donne tant de force à ces évocations poétiques fugaces.

Découverte réussie en somme d'Emily Dickinson, je pense de fait me procurer ses oeuvres complètes, bilingues, disponibles chez Flammarion depuis peu.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Comment le lire ? Même question à chaque recueil. Nous avons perdu l'habitude de la poésie. Vite, j'ai abandonné l'anglais, malgré les infidélités de traduction, cette impression d'une volonté de "faire poétique". A la suite, quelques poème, à haute voix, à voix basse, sans se poser de questions, juste les entendre, les laisser passer dans la tête, subrepticement, s'envoler plus loin, petits bouts de billets jetés au vent, feuilles mortes, papillons.

A la fois simple et étrange, la poésie d'Emily Dickinson laisse sur le seuil, devant la maison que l'on connaît. Quelque chose a changé. Quoi ? Rien, nos vies. Crouilles perles où s'amourachent l'immortalité, les Dieux, l'abeille et la fleur, ces quatrains passent, charmants, comme était passé leur auteur, charmante peut-être, frêle être humain un peu torturé, ce personnage de la pièce Emilie ne sera plus cueillie par l'anémone, son petit vertige, son envol, et ses mots mis en musique par Caroline Charrière, "and dancing, dancing, dancing, dancing". Les voix se font silence. Plus que jamais elles parlent. Emily leur souffle à l'oreille : "Les mots dits par les gens heureux / Sont piètre mélodie / Mais beauté ceux que sentent / Les silencieux - "
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Des poèmes à butiner comme les abeilles, à laisser raisonner dans le silence d'une chambre. Des poèmes qui sont journal intime et offrandes. D'une vie recluse et solitaire est née une poésie passionnée, vivante, libre, originale, aux dimensions de l'éternité. C'est bouleversant.
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