Parfois, pour une pause entre deux romans plus durs, on a besoin d'un tout petit peu de légèreté.
Ce n'est pas une raison pour trop s'éloigner du Noir.
Jean-Paul Didierlaurent signe ici un roman qui se rapproche de ce qu'on peut appeler « rural noir » ou « nature writting » avec des ingrédients qui sont classiques au genre :
- Un décor très Nature. Ici, nous sommes dans les montagnes, dans les Vosges. Les personnages évoluent dans une station de ski, la plupart sont pisteurs ou habitants du village de haute montagne.
- Un élément climatologique : une tempête de neige
- Des animaux : ici des chiens qui font partie du passé et d'une légende locale
- Des autochtones qui ont des secrets bien cachés et très inavouables
- Et, bien sûr, les « étrangers », jeunes de préférence, qui débarquent et bouleversent l'équilibre.
La trame du récit se veut noire et elle l'est même si elle révèlera au final peu de surprises pour qui a l'habitude de lire des drames, de ces histoires de mauvais choix, de remords, de trahisons et autres mauvaises actions.
L'écriture est agréable, assez lisse, sans longueurs, reposante. Ce roman aurait pu être plus sombre ou s'attarder un peu plus sur les personnages. L'auteur s'est appuyé surtout sur Germain, personnage central, un vieil homme, veuf, reclus dans son chalet, voisin de cette famille de « ruskoff » qui rêvait de balades en chiens de traineau à proposer aux touristes et que le village n'avait jamais réussi à accepter parvenant même à les chasser après avoir abattu leurs malamutes.
Cela reste ce que j'appellerai, sans dénigrement, un roman « grand public » qui s'adresse à tout lecteur qui recherche un bol d'air frais et une histoire qui allie drame et sentiments sans scènes violentes.
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