Soif ! La quête d’une source peut, parfois, pousser l’humain dans le gouffre. Le rêve n’est pas une solution, pire, sa persistance transforme les envies en supplices.
Qui console les futures mères d’avoir à porter le poids du monde?
On relate, on discourt, on commente avec tant d'emphase la pénibilité de l'accouchement, qui n'est jamais qu'une douleur éphémère. Mais nul ne songe à prévenir les futures mères de leur carrière de veilleuses de nuit, qui démarre avec les premières tétées nocturnes et dure toute la vie.Enfanter, c'est ajouter une fibre de vigile à notre instinct naturel de survie. Arame guettait le léger vacarme qui annoncerait l'arrivée de Lamine. Mais où diable était-il passé ?
Ce n'est pas la gastronomie qui retient à table, mais la voie de vivre.
Lamine n'était pas Gandhi, ni Senghor, ni Obama, l'impuissance faisait partie de son fardeau existentiel. Parce qu'il connaissait la violence de ses propres souffrances, il portait dans sa chair celles des autres et devait s'en accommoder.
L'absence d'Issa, Coumba la ressentait comme une forme de cécité : ne plus voir, ne plus toucher ni sentir les courbes de ce corps tant aimé, c'était la pire mutilation qu'on pût lui infliger.
Ils étaient là, les corps distants, figés dans la haine, comme deux prisonniers s'accusant réciproquement du même crime, mais condamnés à partager la même cellule.
Tu es une femme, les choses sont comme elles sont, ce n'est pas à toi de les changer. (page 164)
[…] gagner assez d'argent pour ne plus se contenter de rêves d'occasion. Et ceux qui les attendaient au village comptaient sur eux, en formulant le même vœu. (page 153)
leur futur départ pour l'Europe devint leur seul horizon. (page 78)