Il faisait passer le message, par l'intermédiaire du cadeau et du petit mot "sympa", que ce n'était pas grave, voire même normal et signifiait par là que, sûrement, un jour, il recommencerait.
- Violette, il faut l'arrêter, c'est un malade, un pervers ! Le problème, en plus du viol, c'est la récidive. A mon avis, il estime qu'il peut remettre ça... sur toi ou sur une autre, car tu ne lui as pas fait payer, tu n'as pas porté plainte. C'est comme si tu disais "OK, ça va. Pas grave. On n'en parle plus." Mais tu ne vois pas dans quel état tu es, depuis que tu es rentrée ? Alors oui, c'est grave. (p.160)
Je comprenais ce qui se passait dans sa tête. Il fallait faire quelque chose, l'aider... à porter plainte. Tant qu'elle ne se décidait pas, elle ne serait pas à l'abri de l'autre. (p.160)
Après le choc, j'aurais voulu que tout se stabilise dans un caisson hermétique, une "chambre" condamnée de ma mémoire. Il ne fallait pas laisser cette chose se répandre avant d'avoir compris comment s'en défendre. Mais ça n'a pas marché. L'oubli s'est fissuré, a laissé surgir la scène. (p.136)
Ce sale bonhomme et ses gestes qui forcent, j'ai essayé vainement de les congeler dans la chambre froide, là où on place les morceaux amputés, les accidents graves de la vie pour les empêcher de souiller le quotidien et de salir ceux qu'on aime. (p.136)
Tout ce qu'il n'exprime pas et qui embouteille sa caboche de chouette gars déborde de son regard... (p.75)
La fête du Web de notre communauté Pen Touch, prévue à Paris pour le premier novembre, était l'une des soupapes qui auraient dû nous permettre de décompresser. La plupart des membres du site s'y étaient donné rendez-vous. Sur le principe de la fête de la Musique, elle devait se dérouler dans un parc ouvert le soir...