Ronde comme la lune

Saskia est adolescente et est mal dans sa peau. Pas vraiment grosse mais quand même très enrobée, elle ne s'aime pas et sait qu'elle ne peut pas plaire. Pourtant elle ne peut s'empêcher de manger avec gourmandise tout ce qui lui tombe sous la main. Elle s'en accommode jusqu'à ce que des garçons de sa classe lui fassent des remarques désagréables et entreprennent même d'en parler sur Internet. En même temps elle se rend compte qu'un de ses copains de classe prend plaisir à la raccompagner chez elle....

Ce roman est une vraie réussite car il analyse finement ce qu'il y a dans la tête d'une adolescente qui ne se sent pas bien et ne réussit pas à inverser la situation. Avec beaucoup de finesse, sans manichéisme, en effet elle reconnait qu'elle-même se complait dans cette posture, on voit le mécanisme de harcèlement se mettre en place et la difficulté qu'il y a à s'en sortir. Tous les caractères sont bien observés et ce roman pourra plaire à la fois aux jeunes souvent mal dans leur peau pendant cette période de leur vie, et aussi aux parents bien démunis dans cette situation ! C'est le troisième roman que je lis de cet auteur et à chaque fois c'est un vrai coup de coeur !

Un petit roman sur un sujet délicat à l'adolescence : le surpoids.

Saskia le sait : elle mange trop. C'est un besoin compulsif. Elle mange en cachette car elle a honte mais n'y peut rien.
Elle vient de la classe moyenne. Ses parents sont aimants, compréhensifs mais ils sont minces, eux.
A cause de son poids, elle devient l'objet du harcèlement insidieux de deux garçons de sa classe. A cause de ce poids, elle n'ose croire à l'intérêt que lui porte un garçon.

C'est un roman sur le mal être, sur la façon d'habiter son corps, la relation parents-enfants, l'amour naissant, la quête d'identité, la peur de grandir, l'image de soi; un roman sur l'adolescence, en somme.
C'est également un roman sur le harcèlement, la cruauté de certains des membres de la communauté adolescente.

L'écriture fluide et pleine d'humour de la narratrice fait qu'on tourne très vite les pages. de plus, comme Saskia adore lire, elle truffe son récit de références littéraires. Un vrai plaisir de lecture.

A partir de 13 ans

Saskia est une jeune fille dotée d'un prénom particulier (c'est elle qui le dit) et un peu enrobée. Elle a des amis. Elle est intelligente, cultivée. Mais elle subit aussi les moqueries et le harcèlement de certains camarades de classes.
On est dans la tête de Saskia, on ressent ce qu'elle ressent et c'est dur. le regard des autres est violent, leur attitude aussi. N'est ce pas à elle de faire des efforts finalement ? Mais s'agit il de maigrir ou de s'accepter? Un beau texte, bien écrit, qui traite du harcèlement et de l'acceptation de soi sans misérabilisme. Je regrette tout de même que certains personnages (Clément le voisin ou meme les parents) n'ai pas eu une place plus importante dans l'histoire.

Saskia, 17 ans, revient sur quatre ans de sa vie (du début de sa quatrième à la fin de sa première) où elle a dû traverser un « sale hiver nucléaire » : à partir de ce moment-là, son intimité/son secret honteux ont été la nourriture et les kilos. La narratrice nous décrit très brièvement ses crises de boulimie et surtout tous les sentiments qui l'agitent. Elle est ainsi devenue ronde, rendant une partie du « problème » visible par tous. Les remarques de l'entourage et les démarches de ses parents pour « l'aider » se sont multipliées ; mais surtout les moqueries de ses camarades ont commencé à se mettre à pleuvoir. Elle a immanquablement fini par détester sa propre image (qui plus est à l'âge où l'on se cherche) et ne s'autorise pas à plaire ou ne serait-ce qu'y songer. Elle ne se reconnaît pas dans ce corps. Elle reste assez solitaire et sur la touche lors des fêtes. Elle a quand même trois amies dans sa classe et des vues sur un jeune homme avec lequel elle s'accorde en tous points, mais elle ne veut pas trop pousser sa relation avec lui, persuadée qu'elle ne peut lui plaire et ne le mérite pas. Quand sa meilleure amie entame une histoire d'amour elle devient moins disponible. Saskia se réfugie alors dans un premier temps dans les livres, qui la consolent et relativisent son « problème ». de plus, ceux qui harcèlent Saskia sont les amis du petit copain De Claire, mais celle-ci choisit de ne pas le voir car il n'y a pas de preuves, cela creuse encore plus le fossé entre les deux amies. Saskia refuse toute aide extérieure et cherche à s'en sortir seule. Elle fugue pour se poser, seule, au calme (durant cinq jours). Au final, elle réussit à maigrir car elle se sent seule responsable de son état et ne veut plus être une victime. Mais aussi car le petit copain De Claire lui dit la même chose en la mettant au défi de perdre du poids pendant l'été et qu'elle est têtue. Et enfin parce que son petit ami Erik lui donne confiance. Finalement après avoir perdu un peu de poids il s'avère qu'elle a un problème de thyroïde et n'est donc pas entièrement responsable du fait d'être ronde. Elle finit par s'accepter telle qu'elle est, tout en persistant dans ses efforts.
De fréquentes références à des films, des séries, de la musique et des livres dans ce roman.
Des passages convaincants, d'autres moins à mon sens. Quelque chose n'est pas passé dans cette histoire ou plutôt ne s'est pas passé entre moi et cette histoire. J'ai eu un peu de mal à m'attacher au personnage principal je crois. Une partie de la fin notamment m'a un peu heurtée, je l'ai trouvée un peu dure, même si elle peut être réaliste. C'est pourtant bien écrit, la façon de dire les choses est souvent très belle et les personnages sont crédibles ; mais cela n'a pas pris avec moi.

Mon premier ressenti sur le livre n'a pas été super en regardant la première de couverture. J'ai trouvé que cela faisait un peu enfantin, mais le contenu n'était pas de la sorte. J'ai plutôt bien aimé ce livre. le sujet du livre m'a beaucoup plus et beaucoup touché car j'ai trouvé cela horrible de ne pas savoir ce que le lendemain nous réserve...

Un roman assez agréable à lire sur le thème du harcèlement au lycée mais la fin est un peu trop moralisatrice à mon goût. du coup, on se centre plus sur ce problème de poids en rendant l'adolescente responsable de ce qui lui arrive et cela justifie en quelque sorte l'attitude des jeunes qui la persécutent. Je trouve ça dommage. le but est d'arriver à la secouer psychologiquement pour qu'elle cesse de s'apitoyer sue elle-même et même si cela peut être en effet un moteur pour changer sa vie, je trouve le discours sous-jacent dérangeant.