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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le fleuve du titre, c'est le fleuve Uruguay, tel qu'il borde la petite ville de Bella Unión, à la frontière avec le Brésil et l'Argentine.
L'enfant, c'est un jeune garçon turbulent, pas vraiment méchant mais attiré par les bêtises et la violence. Il vénère son père, un homme dur et taciturne, qui a le don de retrouver les noyés et dont le métier consiste à plonger en apnée dans la boue du fleuve pour y réparer les canalisations du réseau d'irrigation des champs de canne à sucre. L'enfant aime aussi sa mère, mais celle-ci est trop accablée par le poids des tâches quotidiennes pour trouver le temps de donner de l'affection à ses enfants.
L'enfant grandit comme une herbe folle, en manque de tendresse, sans autre repère éducatif que les coups qu'il reçoit de son père pour le punir de la malveillance qu'il porte en lui et qu'il ne parvient pas toujours à endiguer. Mais ce contexte âpre et impitoyable, miséreux, permet aussi les amitiés profondes et les rencontres marquantes, pour le meilleur ou pour le pire. Son copain Emilio, le fantôme de son grand-père, le chien Titan, l'ermite du village ou son oncle simple d'esprit, autant de personnages qui le touchent à vie.
De moments chaotiques en respirations lumineuses, ce court récit est un très joli texte sur la transmission, très bien écrit (et très bien traduit), teinté de réalisme magique, avec des portraits magnifiques et des scènes bouleversantes qui vous prennent les tripes.
Une enfance tumultueuse à l'image du fleuve, un parcours initiatique, la vie qui coule, pas toujours tranquille, et à la fin, quand l'enfant devenu adulte revient auprès de son père, il reste le don et le pardon.

En partenariat avec les Editions Yovana.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je remercie chaleureusement les éditions Yovana et plus particulièrement Julien Poujol pour l'envoi, en service presse, du roman L'enfant du fleuve de Luis Do Santos.
À cinq cents kilomètres au nord-ouest de Montevideo, dans un village bordé par le fleuve Uruguay, un jeune garçon cherche sa voie entre un père aussi admiré que violent et une mère dont la tendresse s'est dissoute dans un quotidien harassant.
Les liens qu'il tisse autour de lui, que ce soit avec l'intrépide camarade Emilio, le chien Titan, le légendaire ermite Martinidad ou le spectre de son grand-père, sont tantôt salutaires, tantôt ravageurs.
Un jour où trop de sang et de larmes ont coulé, l'enfant terrible est exilé au Brésil chez son aïeule, de l'autre côté de la frontière....
L'enfant du fleuve est un roman très touchant qui nous relate la vie assez âpre d'un jeune garçon plein de vie (et très turbulent) dans un endroit où les calottes remplacent régulièrement la tendresse ! Et comme il fait pas mal de bêtises, notre jeune garçon est souvent malmené par son père. Quand à sa mère, elle l'aime sûrement à sa manière, sans pour autant le montrer.
Il est ami avec Emilio et ensemble ils font les quatre cent coups. Quand le sceptre de son grand-père lui apparaît, c'est l'occasion de faire mille bêtises.
Mais le long de ce fleuve, rien n'est rose et lors d'une bêtise de trop il va devoir partir..
Ce roman m'a beaucoup plu même si parfois il est un peu difficile à lire.
Il n'est pas toujours facile d'accepter la violence, surtout contre les enfants. Certes, vu le nombre de bêtises faites, il cherche les ennuis ! Mais après tout... ce n'est qu'un enfant !
La fin m'a touché car une fois adulte, il ne souhaite qu'une chose : le pardon de son père, en fin de vie. (Ce n'est pas spoiler, c'est indiqué dans le résumé ;)
C'est un gamin attachant dans le fond, il ne souhaite que se faire aimer !
J'ai découvert la vie d'une jeune garçon près d'un fleuve, avec une culture et une façon d'être très différente de la notre. Nos enfants sont beaucoup plus choyés, et nous sommes moins durs en général quand ils font les quatre cent coups.
L'enfant du fleuve est un roman que je vous recommande sans aucune hésitation, je me souviendrais longtemps de ce jeune garçon.
Ma note : 4,5 étoiles.
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Je tiens à remercier les Editions Yovana et Babelio pour cette petite perle reçue dans le cadre de la Masse Critique de janvier 2020.

Au fin fond de l'Utuguay, dans un village au bord du fleuve éponyme (ou l'inverse ?) coincé entre le Brésil et l'Argentine, un jeune garçon cherche sa place et son identité dans une société dure et impitoyable. Il se donne tout entier dans le peu de relations qu'il se fait, pour le meilleur et bien souvent pour le pire sans jamais exprimer ses sentiments ou son attachement !

Le fleuve rythme la vie de ces hommes et elle est sans pitié au milieu de la nature luxuriante et foisonnante de dangers.

Son père est taciturne, violent et malgré tout admiré. Il travaille au fond du fleuve à fixer des canalisations pour l'irrigation des cultures et a le don de retrouver les noyés. Il n'admet aucun écart à ce fils qui peut se muer en démon malveillant.

C'est le premier roman de Luis do Santos, qu'il situe dans le village de son enfance sans être autobiographique, et j'y ai retrouvé une certaine atmosphère présente dans les romans de Jorge Amado et Gabriel Garcia Marquez où le fantastique n'est jamais loin malgré la dureté des existences et du silence !

Un quasi coup de coeur pour ce roman qui m'a semblé trop bref et pour ce petit garçon à l'enfance si chahutée et chaotique ! J'espère que Luis do Santos ne va pas s'arrêter en si bon chemin.

Je tiens aussi à faire remarquer que le traducteur, Antoine Baral, a réussi à retranscrire cette ambiance si particulière des lieux reculés d'Amérique du sud et à laquelle je suis très sensible. Elle est aux antipodes de ce que nous connaissons. On oublie bien souvent que le succès ou l'insuccès d'un livre se doit à un intervenant de l'ombre qui transmet (ou pas) l'âme d'un écrivain et de son ouvrage sans le trahir.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE RIQUIQUI 2020
CHALLENGE MASSE CRITIQUE JANVIER 2020
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Subtropiko 15 février 2020
Belle idée d'avoir rebaptisé « le plongeur » (titre original, en espagnol : « El zambullidor »). Il est devenu « L'enfant du fleuve ». Ce titre met au premier plan le jeune garçon plutôt que son père, même si, on le devine, ce dernier tiendra une place prépondérante dans son histoire et dans son esprit.
J'ai énormément aimé le cadre de ce roman, original, étrange (on n'est pas seulement sur, mais sous le fleuve, avec les tuyaux, les humains qui en prennent soin) comme le langage, poétique à la limite du fantastique : « Les rêves se firent alors si réels que je m'éveillais souvent les bras fatigués de lutter et les pieds blessés de tant courir » ou, ailleurs : « la lune s'ébat tranquillement […], instruite des fins et des destins ».
Dès l'incipit et les premières pages, l'eau est présente partout, ce qui est de plus en plus, je crois, une vérité conflictuelle dans cette région d'Amérique latine (entre autres !) : quand on voit les chutes d'Iguaçu, on a l'impression que les généreux robinets de la nature ne se tariront jamais, et pourtant je me souviens d'un chauffeur de taxi expliquant qu'il y aurait la guerre parce que les uns déviaient ou pompaient, au détour des fleuves, l'eau qui était due aux autres…
Emilio, le blondinet aux semelles de vent est à la fois le compagnon, le complice et le bourreau : après avoir présidé à la naissance de la pirogue rêvée, la Fille de l'Eau, il joue… la fille de l'air, et disparaît de la vie du héros.
L'enfant du fleuve, devenu un homme, a hérité de son père un « don incroyable »… Avec la brève réapparition de ces deux personnages – le Blondinet, le père – la boucle du récit est bouclée.
Pas un instant on ne « sent » la traduction, le texte coule, lui aussi, les métaphores viennent d'être inventées (« des mottes de terre tombaient doucement de la berge, comme des plaintes retenues »… « Nous apprîmes à déchiffrer les messages écrits par le vent sur l'échine du fleuve ») … Antoine Barral, le traducteur, se joue de la difficulté. Bravo, l'artiste !
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Une enfance de débrouillardise, de roublardise, d'amitiés et aussi de solitude au sein d'une famille nombreuse dont les parents sont accaparés par des préoccupations de survie quotidienne qui font que les enfants sont un peu livrés à eux-mêmes pour le meilleur et pour le pire... Un très joli petit roman qui n'est pas sans rappeler un voisin brésilien : "Mon bel oranger" de José Mauro de Vasconcelos.
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Le livre commence un jour de crue où les habitants du rivage, affolés, recherchent désespérément un corps. Enfin arrive « el zambullidor », « le plongeur », l'homme qui a le don de retrouver les noyés, en jetant sur l'eau quelques fleurs du jasmin béni de son jardin. le narrateur est un garnement de neuf ans, le fils du « zambullidor », qui assiste à la scène caché dans les branches d'un arbre. Avec son ami Emilio, ils font les quatre-cents coups, toujours à la recherche d'un bêtise ou d'une aventure, qui finissent en général par une raclée mémorable. C'est que la vie est dure sur ces rivages, les familles sont nombreuses et la tendresse n'est pas de mise ! le père, homme maigre et taiseux, plonge souvent, et toujours en apnée, pour placer et entretenir les tuyaux des pompes qui alimentent les systèmes d'irrigation. La mère a fort à faire pour s'occuper de sa maison et de toute sa progéniture, ainsi que des nombreux animaux qui partagent leur vie.

Les deux jeunes garçons sont compagnons de jeux, de pêches, et de rêves quand il partent à la recherche du trésor caché d'un fameux contrebandier d'antan. Faute de bateau, ils empruntent la barque d'un pêcheur du voisinage et frôlent la catastrophe, ce qui leur vaudra encore une terrible punition. Quand le narrateur se met à voir le fantôme de son grand-père, puis à lui parler, et que celui-ci lui suggère les bêtises les plus folles, il devient la bête noire de tout le voisinage. Il faudra l'amitié d'Emilio pour que le fantôme cesse de se mêler de leur vie. C'est à ce moment aussi qu'ils adoptent le chiot Titan, seul rescapé d'une portée promise à la noyade. Et pour se lancer dans de nouvelles aventures les garçons décident de construire leur propre barque. Malheureusement les parents d'Emilio quittent la région et cette amitié lui est arrachée.

Plus tard, c'est la rencontre avec Pedro Martinidad, le pêcheur-contrebandier auquel la rumeur prête plusieurs meurtres. Après des débuts difficiles, le garçon apprendra auprès de lui tous les secrets du fleuve. Mais la mort de Titan, puis de Martinidad seront de nouvelles déchirures. Ne sachant plus que faire de ce fils, ses parents l'envoient quelques mois chez une sévère grand-mère, de l'autre côté de la frontière brésilienne, occasion de nouvelles amitiés et aventures. D'autres épisodes suivront : celui de l'oncle amnésique retombé en enfance, celui du cinéma du village et ses films projetés sur un drap dans un hangar, puis l'affrontement avec le père…

Ce roman, très court, accroche tout de suite le lecteur. Horacio Quiroga n'est pas loin, avec ces histoires de fleuves et de serpents mortels, et on pense aussi parfois à Tom Sawyer et Huckleberry Finn sur les rives du Mississippi. On a rarement ce sentiment, en découvrant un livre publié quelques semaines auparavant, d'assister à l'irruption d'un auteur dont on voudrait déjà lire l'oeuvre suivante !
Lien : http://lettrestrapiche.canal..
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