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4,07

sur 2095 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre évoque la vie de 2 enfants avant la guerre de 1939 1945, devenus adolescents lors de celle-ci, et plus spécialement la période du bombardement de Saint Malo par les alliés en 1944.
On suit l'histoire de Marie-Laure, aveugle qui déchiffre le braille, les livres de Jules Verne, la géographie des villes grâce aux maquettes que lui fait son père, son exode entre Paris et Saint Malo, ville conquise ultérieurement par l'armée allemande.
On suit l'histoire de Werner, orphelin, surdoué des transmissions, dont l'unique issue à une vie de mineur est l'entrée dans l'école de formation des futurs combattants allemands.
Ce livre parle par touches et en finesse des sujets cruciaux de cette époque, l'antisémitisme, la spoliation culturelle, la collaboration, la résistance, l'endoctrinement.
J'ai beaucoup aimé la première partie, mais le livre prend réellement son essor par la suite et j'ai ensuite retrouvé l'écrivain dont j'avais adoré La Cité des nuages et des Oiseaux.
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Je découvre l'auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.

J'ai aimé l'alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu'à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.

Si je n'ai pas compris grand chose aux travaux de Werner autour de la radio et des ondes, j'ai en revanche aimé les maquettes du père de Marie-Laure pour lui permettre de se déplacer dans le quartier, car elle est aveugle.

J'ai aimé Jutta, la soeur de Werner, qui écoute les émissions de radio étrangères et qui voit plus loin que la propagande du Reich.

J'ai aimé que la radio soit à la fois le vecteur principal de cette propagande mais aussi un appareil ennemi dans les pays conquis

J'ai aimé l'émission française qu'écoute Werner et Jutta sur les sciences.

J'ai aimé les leitmotivs : les affiches Berlin fume des Juno ! ; la voute étoilée les nuits ; les citations qui reviennent en mémoire des personnages.

J'ai aimé la passion de Marie-Laure pour les animaux marins, elle qui lit 20.000 lieues sous les mers en braille que son père lui a offert.

J'ai aimé la recherche du fabuleux diamant L'Océan des flammes, bleu-gris avec une touche de rouge au centre. Un diamant de 133 carats qui devait être enfermé pendant 100 ans.

J'ai aimé les boîtes à codes que le père de Marie-Laure construit pour ses anniversaires. Jusqu'à celle renfermant le fameux diamant.

J'ai aimé Volkheimer le colosse taiseux, ami de Werner.

Je n'ai pas aimé l'établissement scolaire de l'élite dans lequel Werner rencontre Volkheimer, et se lie d'amitié avec Frederick.

J'ai détesté ce qu'il arrive à Frederick et la culpabilité que ressent Werner qui ne fait rien pour aider son ami. Un roman qui montre, si l'on en doutait encore, que le Reich cassait aussi ses propres enfants.

J'ai aimé les pêches au sirop de Mme Manec, comme un rayon de soleil dans la bouche.

J'ai aimé ce roman sur les ondes radios qui sont devenus des ondes wi-fi. Un roman tellement riche que je ne vous ai pas parlé de tout ce qu'il s'y déroule.

Une citation :

Comment se fait-il que le cerveau, qui ne bénéficie d'aucune source lumineuse, édifie pour nous un monde plein de lumière ?

L'image que je retiendrai :

Celle des mollusques de Marie-Laure découvre dans une ancienne écurie dans les remparts de Saint-Malo que lui fait découvrir le fou du village.
Lien : https://alexmotamots.fr/tout..
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Saint-Malo sous les flammes, en compagnie d'un jeune génie des radios nazi et d'une adolescente aveugle enfermée dans un manoir avec un objet hanté... Voici les ingrédients de ce gros roman, détenteur du prix Pulitzer 2015.
J'ai apprécié le rythme, au début un peu frustrant car les chapitres sont très courts, mais je me suis prise au jeu. L'histoire est séduisante mais reste un très enfantine, entre le conte et le roman pour adolescent. Je n'ai pas été subjuguée mais j'ai passé un bon moment, et j'apprécie l'effort d'humaniser ceux qui ont pris part à cette terrible guerre, tout en étant loin de l'angélisme et de la naïveté. Une oeuvre assez lumineuse, comme le titre le suggère!
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Un très bon roman. Je me suis très rapidement laissé prendre par l'histoire de Werner et Marie- Laure, les personnages principaux de cette histoire au coeur de la seconde guerre mondiale. La construction du roman avec des aller-retour entre le passé et le présent sert bien l'histoire et contribue au suspense. Ce n'est ni mélo, ni bien pensant.
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Lorsque la lumière ne peut plus être captée par les yeux, elle va directement toucher le coeur des êtres sensibles.
Dans ce roman doux et profondément humain, l'auteur va nous montrer comment malgré les évènements, ici le théâtre de la 2ème guerre mondiale, une femme et un homme que l'histoire humaine tente de séparer à tout prix, vont voir leur chemin peu à peu se rapprocher jusqu'à s'entremêler pour faire face à la violence de la réalité et changer leur destin.
D'un côté Marie-Laure, qui a perdu la vue durant son enfance et, sous la menace de l'invasion allemande, doit fuir Paris avec son Père pour se réfugier à Saint-Malo. de l'autre, Werner, qui vit dans un orphelinat allemand avec sa soeur et se prend de passion pour les radios et l'électronique jusqu'à être enrôlé dans l'armée nazie pour traquer les transmissions clandestines. D'après la loi inique et aveugle des puissants, ils sont ennemis.
Mais l'âme transcende les décisions des Hommes et de simples ondes électromagnétiques captées par les postes radio que Werner rafistole depuis ses 10 ans vont peu à peu les mener l'un à l'autre. Et toute cette lumière que Marie-Laure ne peut plus voir va pourtant briller dans le coeur de Werner quand l'étincelle des sons qui inondent peu à peu son esprit va allumer le feu de l'amour. Un amour sobre et profondément altruiste qui va changer leur destinée à tous les deux.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui mêle à L Histoire une épopée romanesque. Les personnages sont attachants et ont une vraie stature, que ce soient les deux héros ou leurs proches. Chacun est pris à sa façon, entre résistance, batailles et survies, dans les affres de la guerre, mais tous ont en commun un caractère bien trempé et une indéniable sensibilité. Cela offre une lecture pleine d'émotions et d'actions avec un petit côté mystérieux amené par la quête de cet adjudant allemand parti à la recherche d'une pierre légendaire, l'Océan de Flammes, conservé par le père de Marie-Laure. La narration est délicate, les chapitres courts s'enchainent à merveille pour nous plonger dans cette période de souffrances autant que de convictions, de courages et d'espérances. La bienveillance qui accompagne la vaillance des actes nous rappellent aussi que dans ces moments sombres, ces valeurs sont une lumière qui peut guider le monde vers ce qu'il peut offrir de plus beau. Si j'ai une « déception », elle réside dans le côté éphémère de la rencontre entre les deux héros et le sort que l'auteur assigne à leur existence. J'aurais aimé qu'ils ne soient pas pris dans l'urgence de la situation mais ce parti pris donne aussi sa noblesse et sa gravité au sort des deux héros qui, sous les bombes et dans les gravats, n'auront jamais cessé de vivre le coeur ouvert, reliés par ses ondes radios, invisibles pour les yeux, émises des années auparavant et qui auront scellé leur avenir.
Une lecture lumineuse qui résonne comme une ode à l'humanité et à l'espoir.
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Voici un roman que j'ai longtemps hésité à lire. Il me "narguait" à la bibiothèque mais j'hésitais devant son succès de page-turner qui, généralement me rebute.
Je confirme, c'est bien un page-turner sur le destins croisés de deux enfants pendant la 2nde Guerre Mondiale, une française aveugle et un allemand orphelin aux prises avec les soubresauts de ce conflit.
Dit comme cela, on peut se dire que cela sent le mélo larmoyant et racoleur.
Et pourtant que nenni. le texte est très fragmenté et opère par flash-back successifs, ce qui peut le rendre difficile à lire de façon ponctuelle.
Et on se laisse emporter par le roman et certains personnages remarquables (y compris les secondaires d'ailleurs qui se révèlent attachantes et pour certaines lumineuses et courageuses ).
Et puis cela reste un tour de force pour un Américain de nous intéresser à cette période, nous Français (le Paris de l'Occupation, l'exode et la bataille.
de Saint-Malo que je ne connaissais pas).
Mais, malgré tout, on ne peut occulter un manque criant de concision, particulièrement dans la 1ère partie (la deuxième emporte tout à mon avis).
A découvrir quand on a le temps de le lire en continu !!!

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La série est adressée au grand public. A partir de là, elle se tait sur certains aspects montrés dans la fin du roman. A comparer entre les deux supports, je dirais que la série se montre plus optimiste que le récit écrit. On peut le comprendre au vu du public visé.

Cependant, c'est bel et bien le roman qui me laisse une impression indélébile. Pas parce qu'il est dramatique bien que cela en fasse partie. Mais parce qu'il dénonce. Il n'y a pas de grande déclaration ou d'explosion ou quoi que ce soit dans le genre. Il n'y a que des énoncés, des faits purs et simples qui nous sont montrés sans détour et ce sont ceux-ci qui me restent en tête.

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On se retrouve aujourd'hui avec ma chronique de Toute la lumière que nous ne pouvons voir, d'Anthony Doerr, un roman dont je n'avais jamais entendu parler avant de voir la série adaptée sur Netflix. J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette dernière, et cela m'a bien évidemment donné envie de découvrir le roman dont elle était issue. Anthony Doerr a reçu le prix Pulitzer pour ce récit et on comprend aisément pourquoi. Malgré tout, je n'ai pas été aussi emballée que par la série, la faute à quelques longueurs.

Nous sommes en 1944, et Saint-Malo est pilonnée par les Alliés pour la libérer du joug de l'occupant. Au sommet d'une maison par miracle encore debout, Marie-Laure, une jeune aveugle dissimulée dans le grenier, lit Vingt mille lieues sous les mers à la radio. de son côté, Werner, soldat allemand emprisonné dans la cave d'un hôtel effondré, attend la mort. Si ce n'est sous les bombes, ce sera de faim et de soif… Comment tous deux en sont-ils arrivés là ? C'est ce qu'Anthony Doerr se propose de nous raconter.

On suit leurs histoires respectives jusqu'à ce que, bien sûr, elles se rejoignent brièvement à Saint-Malo. C'est un récit plein d'émotions, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Marie-Laure étant aveugle depuis l'âge de six ans, la manière dont elle vit l'occupation, en la ressentant plutôt qu'en la voyant, est d'autant plus poignante. La fuite de Paris, le bonheur trop bref à Saint-Malo et le départ puis l'arrestation de son père, qui la plonge dans la solitude, sont autant d'événements qui nous prennent aux tripes.

De son côté, Werner est orphelin, il se retrouve embarqué dans les Jeunesses hitlériennes sans réaliser ce que cela signifie, puis de là, sur le front à tout juste dix-huit ans, à traquer les radios clandestines et voir assassiner leurs propriétaires ou d'autres innocents sous ses yeux. Certaines scènes sont difficiles et on ne peut pas s'empêcher de plaindre ce garçon, peut-être davantage encore que la petite française. Deux destins si différents et si poignants l'un et l'autre. Cela ressort d'ailleurs très bien dans la série.

Malheureusement ici, de trop nombreuses longueurs viennent nous gâcher un peu le plaisir de lecture, notamment du côté de Werner et d'un certain officier allemand obnubilé par un diamant. Peut-être était-ce dû au fait que je connaissais déjà en partie l'histoire grâce à la série, je ne saurais l'affirmer, mais une chose est sûre, je me suis ennuyée ferme par moments. C'est un peu dommage car l'émotion qui se dégage de ce récit mérite vraiment qu'on s'y attarde. Une lecture agréable, mais pas autant que je l'avais escompté.
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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De Paris sous l'occupation à Saint-Malo, nous suivons Marie-laure. Marie-Laure est aveugle, sa vie devient compliquée lorsque son père est arrêté. A la radio clandestine elle lit Jules Verne. En parallèle, nous suivons Werner, officier allemand qui s'occupe des transmissions du côté allemand.
Werner écoute Marie-Laure à la radio et oublie pour un moment cette guerre qu'il ne comprend pas.
C'est plus qu'un livre sur la guerre, c'est un enchantement de lecture. La série sur Netflix n'est pas à la hauteur à mon goût.
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Le destin d'une jeune française et d'un jeune allemand durant cette période trouble de la deuxième guerre mondiale.
Ils vont se croiser, pendant peu de temps.
Ce roman n'occulte pas la souffrance du jeune allemand dans une période où beaucoup de peuples ont souffert dont le peuple allemand.
Deux destins marqués par une époque terrible dont il ne reste plus beaucoup de témoins.

La forme en chapitre très courts 1 page, 2 pages, jamais plus de 5 pages m'a surpris.
Peu l'habitude de cette façon d'écrire surtout après avoir lu des auteurs comme Roth, Harisson ou Proust et d'autres.
Cela donne un rythme certain, mais je ne suis pas sûr que découper ainsi un roman apporte beaucoup.
Mais semble-t-il, d'après ce que j'ai lu quelque part, telle est l'écriture des auteurs d'aujourd'hui.
Pas sûr que cela soit une évolution favorable.

Ce livre a reçu beaucoup d'éloges dont le prix Pulitzer.
Je ne pense pas que cela aurait été mon choix même si je reconnais à ce roman beaucoup d'intérêt.
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